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Journal Extime de Max Memmi - Page 14

  • Les Etats-Unis et les pays européens.

     

    Quand les médias donnent les chiffres de la situation sanitaire provoquée par ce maudit virus qui a envahi la planète, cela me choque que l’on compare les Etats-Unis à n’importe quel autre pays, en disant que c’est aux Etats-Unis que la catastrophe sanitaire est la plus importante, qu’avec ses quelques 50.000 morts, ce serait le pays le plus touché, devant l’Italie, l’Espagne, la France, etc.

    Les Etats-Unis comptent 386 millions d’habitants répartis au sein de 50 Etats, alors que le nombre de morts enregistrés dans seulement trois Etats européens l’Italie, l’Espagne et la France, qui comptent à eux trois une population totale deux fois moins importante (environ 170 millions d’habitants contre 386 millions) est très largement supérieur ( pas loin de 70.000) à celui des Etats-Unis ( environ 54.000)

    Bien entendu on me rétorquera que les États-Unis sont indissociables, mais tout de même, gardons bien les chiffres en tête

  • Le repos dominical

    Chic, demain c'est dimanche, je pourrai faire la grasse matinée, cela me changera des autres jours où je me lève tôt alors que je n'ai rien à faire. A mon âge canonique, j'accomplis la moitié du télétravail en regardant juste la télé.

  • Le moral en berne.

    Sensation d'étouffement, tristesse, sensibilité exacerbée, agacement et contrariété face à la moindre broutille, explosion de colère pour un rien après soi et pire encore après son épouse à qui on reproche qu'elle en fait trop, qu'elle est trop remuante, alors que l'on se sent soi-même sans force, anéanti, éteint, l'esprit et le cœur en berne. Si, heureusement, j'ai réussi à vivre ce confinement forcé sans trop de difficulté, qui dure pourtant depuis 38 jours, entre la lecture, l'écriture, ( mon blog, l'investissement dans mon nouveau roman) les flâneries dans mon jardin, la découverte émouvante de l'éclosion des fleurs et de la naissance des fruits, quelques conversations téléphoniques( le moins possible car les gens se lamentent beaucoup, ce que je ne supporte pas), il y a des jours, comme celui d'aujourd'hui, où plus rien ne va et ma volonté de maintenir une certaine joie de vivre, semble se dissoudre ou voler en éclats selon les heures. Le déclenchement? Ne plus voir les gens que j'aime, et les autres quelques qu'ils soient, or j'aime les gens, leur vie, leur agitation ou leur immobilité, simplement leurs existences. Je suis un être tactile, concret, charnel. En après que mon téléphone portable soit tombé en panne faute de carburant ( batterie qui refuse de se recharger et boutique spécialisée fermée) à présent ne pas pouvoir me servir de ma messagerie, qui rame désespérément sans avancer  puis cale et refuse de s'ouvrir. Pour combien de temps, je n'en sais fichtre rien. Le silence que j'apprécie en temps normal qui devient pesant à présent, envahit tout jusqu'à ma tête qui se congèle. Je fais le tour de mon jardin, et après quelques minutes, me voilà épuisé de fatigue, de tristesse, presque de désespoir. Alors que la vue est belle de mon jardin, que mon regard porte loin, l'impression d'un horizon bouché. Et des idées mortifères m'envahissent: peut-être, tout compte fait, que les choses, pour moi, devraient-elles, après tout, s'arrêter là? Après une très longue vie, riche malgré tout, puisque ma mémoire la décompose, la classe et me la restitue en plusieurs vies bien distinctes, le constat amer que je n'ai été ni un époux fantastique pour aucune de mes trois épouses qui ont accompagné ma vie, ni un père et encore moins un grand-père formidable, à l'évidence pas assez présent. 
    Que les gens qui m'aiment encore se rassurent, demain, sinon après-demain, cela ira mieux, et pour l'heure, non, je ne vais pas me retirer de cette vie pour ne pas faire de la peine à ceux qui m'aiment et puis j'ai encore au moins trois romans en gestation, plus ou moins avancés.
    Le moral en berne mais pas encore de dépression grave.

  • La Pâque juive, les fêtes de Pâques chrétienne et Le Ramadan.

    Après la Pâque juive (appelée Pessah par les Juifs) dont les fêtes se sont déroulées du mercredi soir 8 avril et se sont prolongées jusqu’au jeudi soir 16 avril, les chrétiens ont célébré les fêtes de Pâques du dimanche 12 au lundi 13 et auparavant au midi du jeudi saint, en grand habit liturgique, Mgr Michel Aupetit Archevêque de Paris était monté, pour la première fois et très solennellement sur la butte Montmartre pour bénir depuis l’esplanade de la basilique du sacré-Cœur « la ville de Paris et au-delà », c’est-à-dire symboliquement la France ; le lendemain vendredi saint, toujours à midi, il s’était rendu dans la cathédrale Notre-Dame, toujours dévastée par le terrible incendie du 15 avril 2019.
    Pour les Juifs comme pour les Chrétiens, les fêtes de Pâques se sont déroulées dans le contexte très particulier imposé par le confinement, synagogues comme églises et temples étant fermés, mais dans le respect des règles édictées par le gouvernement.
    Qu’en sera-t-il pour les musulmans à l’approche des fêtes du Ramadan qui débute après-demain jeudi 23 avril et se poursuivront pendant un mois jusqu’au samedi 23 mai. Comment vivront-ils ce confinement ? Y aura-t-il deux phases distinctes, l’une du 23 avril au 10 mai et l’autre du 11 au 23 mai ? Je sais que cela ne sera pas évident pour nos amis musulmans, cette fête

    On le voit, la pratique des trois religions monothéistes par leurs adeptes aura été rendue très difficile pendant cette période douloureuse d’épidémie, mais Juifs, comme Chrétiens sont restés dignes et gageons qu’il en sera de même pour les Musulmans.

    Je me permets de rappeler que ces trois fêtes occupent une place essentielle au sein de ces trois religions.

    Pessah’h : on l’appelle la Pâque juive parce qu’elle tombe en même temps que la fête de Pâques de chrétiens, mais en dehors de ce détail, elle ne présente aucune similitude. Les Juifs y célèbre la libération des Hébreux (leurs lointains ancêtres) de l’esclavage d’Egypte obtenue il y a 3000 ans et le passage de la mer Rouge. Symboliquement, cette fête représente la libération du peuple juif. Il s’agit donc d’une fête extrêmement importante pour les Juifs pratiquant régulièrement leur religion.  

     Pessah, comme la plupart de fêtes juives, qui sont extrêmement nombreuses, s’étalent sur 7 jours et quelquefois se chevauchent entre elles, l’une pouvant être le prolongement de l’autre ou annoncer la suivante, elles correspondent toutes à des événements vécus par les Hébreux et racontés dans la Bible hébraïque (communément appelée l’Ancien Testament par ceux qui ne sont pas juifs.)

    Ce sont des fêtes, très « festives » si je puis dire, et elles font toutes appels à des réunions familiales souvent élargies.

    J’ai consacré un chapitre entier de 16 pages intitulé : « Les fêtes religieuses des Juifs » dans mon Essai édité par L’Harmattan en août 2017 : « Être ou ne pas être juif. Telle est la question. Pourquoi ? qui a bénéficié d’une préface élogieuse du philosophe et écrivain Pascal Bruckner.

    Les fêtes de Pâques chrétiennes :  Pâques est la fête la plus importante du christianisme puisqu’elle commémore la résurrection de Jésus.

    Toutes les fêtes chrétiennes rappellent l’essentiel des événements vécus par Jésus et contés dans les quatre Évangiles (qui sont dans l’ordre où ils se présentent l'Évangile selon Matthieu, l'Évangile selon Marc, l'Évangile selon Luc et l'Évangile selon Jean.) regroupées dans la seconde partie de la Bible intitulée Le Nouveau Testament.

    Le Ramadan :

    Seul mois ( le neuvième dans l’ordre du calendrier des musulmans) dont le nom figure dans le Coran ( le livre saint des musulmans).  Il est pour eux le mois saint par excellence puisqu’il constitue le mois du jeûne, qui constitue l'un des cinq piliers de l'islam. Au cours de ce mois, les musulmans ayant l'âge requis ne doivent ni manger, ni boire, ni fumer, ni entretenir de rapport sexuel de l'aube au coucher du Soleil. Le Ramadan est considéré également comme le mois de la charité car, lorsqu'il s'achève, le fidèle doit s'acquitter d'une aumône. D’où la difficulté pour nos compatriotes musulmans de bien pratiquer ce Ramadan en période de confinement. Je rappelle aussi que le Ramadan est aussi le mois au cours duquel de nombreux autres événements importants de l'histoire de l'islam sont commémorés.

  • il y a seulement 5 semaines, pour mémoire...

    Je classe et je trie mes journaux qui s'accumulent. Je m'arrête sur le n° de Libé daté du jeudi 12 mars qui titre en première page en très gros caractères: "Municipales à Paris, la guerre des trois aura bien lieu.
    Et bien non, puisque quelques jours plus tard au lendemain du 1e tour, Agnès Buzyn annoncera qu'elle jette l'éponge en regrettant d'avoir participé à "cette mascarade" en plein épidémie du Coronavirus.
    Où en était cette épidémie ce 12 mars ? La réponse se trouve à la page 12: "la France compte désormais 2281 malades et dénombre 48 morts soit 15 de plus en une journée."
    Mais avec l'accord des présidents des deux chambres et de tous les partis, y compris naturellement des partis de l'opposition, le vote pour le 1e tour des élections municipales est maintenu, Christian Jacob, Président du parti LR se dit furieux ( il parle même d'un coup D’État) qu'on puisse songer à annuler cette élection.
    A peine 5 jours plus tard, soit le 17 mars, le président de la République annonce un confinement totale de toute la population y compris écoles et commerces( sauf alimentaires et de toutes premières nécessités).
    Malgré cette décision totalement inédite dans l'histoire de la France moderne, le 19 avril, soit à peine 5 semaines plus tard, plus de 100.000 cas contaminés avérés, ( en réalité infiniment plus) 30.000 hospitalisés dont 5500 dans un état grave et 20.000 morts.
    On reste tous encore abasourdi devant la puissance de propagation de cette épidémie et au fond de nous, on reste sceptique et quelque peu inquiet à l'annonce de cette levée du confinement, même partielle, même progressive,  prévue dans 3 semaines.
    Ah, j'oubliai, page 6 du même N° de Libé du 12 mars, je lis: " Le président des États-Unis conteste l'ampleur du Covid 19 et minore complétement son impact, il est vrai que ce jour-là, on ne dénombrait que 29 morts. Aujourd'hui : le nombre est de 40.000 et il augmente de plusieurs milliers chaque jour, mais Donald Trump persiste et signe et appelle à la rébellion des américains contre le confinement imposé par les maires et les gouverneurs.