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politique - Page 6

  • orgueil ou naïveté ?

    Déclamer, dans son meeting hier aux docks d’Aubervilliers, devant une salle que Fillon n’a même pas pu remplir, que lorsqu’on s’attaque à lui, ce qu’on cherche c’est abattre le redressement national, c’est pour le moins présomptueux et en tous cas pas  crédible, car qui souhaite mettre à bas le redressement de notre pays : les médias, les juges ? N’est-ce pas grotesque ? Et, quand son épouse déclare ce matin dans un entretien accordé au Journal du dimanche, qu’il n’y a que lui qui peut être président, n’est-ce pas faire preuve d’orgueil ou tout simplement de naïveté, ou de fausse naïveté ?

    François Fillon et son épouse Pénélope sont-ils réellement persuadés, l’un et l’autre, qu’il n’existe aucune autre personnalité politique capable de diriger notre pays ?

    Cela étant, au travers des discours de Fillon et de cette (seule et probablement) dernière déclaration à la presse de Madame, on perçoit un certain désarroi, qui moi, me désole et je dirais même me fait mal : il s’agit d’êtres humains en souffrance, que l’on saccage sans état d’âme.

    Au-delà de toutes ces polémiques sur la façon dont il a utilisé ses fonds parlementaires, qui l’ont entrainé dans cette tourmente, parce-que les Français en ont assez que les hommes politiques ne mettent pas leurs paroles en adéquation avec leurs actes, heureusement que cet homme paraît fort et courageux pour affronter cette situation épouvantable.

  • Déjà en mai 2014

    Dans mon nouveau roman: "La belle Peul et le comptable" publié par les éditions Orizons, 13 rue de l'Ecole Polytechnique et diffusé par l'Harmattan, et qui vient de sortir en librairie, je fais dire à un de mes personnages que les Français ne voudront plus, pour le quinquennat qui débute en  2017 ni de Sarkozy, ni de Hollande. L'histoire de mon roman se déroule sur 24h du dimanche 25 mai au lundi 26 mai 2014.
    Ce livre je l'ai écris en 18 mois entre 2015 et fin juillet 2016. Je ne me suis pas trompé: Sarkozy a été éliminé de la primaire de la droite dès le 1e tour et Hollande a décidé- un peu contraint- de ne pas se représenter.
    Pour revenir à ma note d'hier, oui, il est évident que les candidats à la présidentielle doivent être irréprochables tant dans leurs conduites, dans leurs comportements que dans leurs discours..
    Ce que ne semble pas comprendre Monsieur Fillon. Il a déclaré à maintes reprises au cours de toutes ces dernières semaines, à l'occasion d'entretiens avec la presse, la radio et la télévision que s'il était mis en examen, il ne serait plus candidat à la présidentielle. De plus quand un journaliste lui a demandé s'il pourrait voter pour un candidat mis en examen, il avait franchement ri en répondant: " Bien sûr que non!" C'est ce que les quelques 80 élus de la Nation qui le soutenaient avec force jusqqu'à présent et qui ne le soutiennent plus aujourd'hui, lui reprochent principalement.
    Car aujourd'hui, François Fillon revient sur sa parole en prétextant qu'il est victime d'une machination, et qua dans l'intérêt ( ?) de la France, il se doit se maintenir sa candidature.
    Le paradoxe, c'est qu'on lui reproche moins d'être mis en exament que de manquer à sa parole.
    Et surtout d'avoir presque hystérisé le débat, en accusant avec beaucoup de violence aussi bien les médias que la magistrature, qui sont pourtant indépendants et qui constituent de surcroit les socles de notre démocratie et de notre République. Tous ces discours ne peuvent pas être dignes de quelqu'un qui aspire à gouverner notre pays!

  • Triste spectacle

    Triste spectacle que nous offre les candidats à la présidentielle pour ce nouveau quinquennat. Sans Emmanuel Macron qui apporte, à tous points de vue, de la fraicheur, cette campagne, qui a enfin débuté après les primaires de la droite puis de la gauche,  ne serait pas seulement ennuyeuse, elle serait triste mais plus encore angoissante. Peut-être que tout vient du résultat  de ces primaires : on n'attendait Alain Juppé et Manuel Valls ( ou Arnaud Montebourg) et ceux qui ont voté ont choisi François Fillon et Benoit Hamon. On connait la suite.
     Grâce à la presse, relayée ensuite par tous les médias et à une justice enfin rapide et pugnace, nous découvrons que le candidat de la droite va peut-être avoir de sérieux ennuis avec la justice et que celui de gauche manque vraiment de charisme.
    En tant que citoyen qui accorde beaucoup d'importance aux élections et notamment à celle qui consiste à élire notre Président de la République pour 5 ans, je suis reconnaissant aux médias et à la justice qui contribuent largement à nous éclairer.
    Réclamer à corps et à cris une trève pendant la campagne électorale de nos candidats relève du scandale: un candidat à la présidentielle doit être un homme irreprochable, désintéressé voire même vertueux.

  • Ceux qui n'ont pas été jusqu'au terme de leur mandat.

    Sur les 24 présidents de la République qui se sont succédé, depuis 1848, entre la 2ème* et 5ème République, on oublie que 13 n'ont pas été jusqu'au terme de leur mandat:
    1/ -Louis-Napoléon Bonaparte(1808-1873), 1er et unique Président de la 2ème république, à partir du 10-12-1848 , se fait proclamer empereur des Français le 2-12-52, après avoir obtenu la dissolution de l'Assemblée nationale.
    2/ -Adolphe Thiers(1797-1877), 1er Président de la 3ème République à partir du 17-8-71, il est renversé par une coalition des partis monarchiste et conservateur le 24-5-1873.
    3/-Patrice de Mac-Mahon(1808-1893), Président à partir du 24-5-73, il est obligé de démissionner sous la pressions des républicains le 30-1-1879.
    4/ -Sadi Carnot( 1837-1894), Président à partir du 3-12-1887, il est assassiné 6 mois avant la fin de son septennat le 24-6-1894.
    5/-Jean Casimir-Périer(1847-1907), Président à partir du 24-6-1894, il est contraint de démissionner devant l'opposition de gauche le 15-1-1895, soit moins de 7 mois après le début de son septennat!
    6/- Félix Faure(1841-1899), Président à partir du 17-1-95, il décède de maladie à 58 ans le 16-2-1899.
    7/-Paul Deschanel(1855-1922), Président à partir du 17-2-1920, il est contraint de démissionner seulement  7 mois plus tard en raison de son état de santé.
    8/ -Alexandre Millerand(1859-1943), Président à partir du 23-9-1920, il est contraint de démissionner devant l'opposition de gauche le 11-6-1924.
    9/ -Paul Doumer(1857-1932), Président à partir du 13-6-1931, il est assassiné le 6-5-1932.
    10/ -Albert Lebrun(1871-1950), élu démocratiquement le 10-5-1932, sa démissionne le 13-7-1940 sonne le glas de la 3ème République , pour laisser la place au régime odieux de Pétain et de Laval qui enterrera notre belle devise de liberté, d'égalité et de fraternité.

    Suivra un grand trou noir effrayant jusqu'à l’avènement de la 4ème République et la restauration de nos vrais valeurs de démocratie.

    11/ -René Coty(1882-1962), Président à partir du 23-12-1953, il démissionne le 8-1-1959 au moment de notre guerre contre l'Algérie, au plus fort de la crise qui secoue nos institutions pour laisser la place au général de Gaulle et à la 5ème République.
    12/- Georges Pompidou(1911-1974), Président à partir du 19-6-1969, il décède le 12-4-74.
    13/- Charles de Gaulle(1890-1970), après avoir accompli un premier septennat complet, il démissionne 3 ans avant la fin du second septennat le 28-4-1969.

    Ainsi, on l'a vu, ne pas aller jusqu'où bout d'un mandat présidentiel n'est pas exceptionnel, ni dramatique et ne remet en rien l'équilibre de nos institutions, mais crée tout de même un certain traumatisme, surtout si l'interruption du mandat présidentiel est provoquée par un événement plus ou moins violent. Cela étant, il n'est certes pas souhaitable, pour le respect de notre démocratie, qu'un Président de la République se sente contraint de démissionner, sous la pression des médias, des sondages, des partis ou même d'élections qui sont défavorables au parti auquel il appartient, car il est élu au suffrage universel par l'ensemble des Français.

    *je considère la première République, ainsi que la seconde, du reste, comme une farce de notre révolution, je dirais même comme une infamie. Question, en attendant, à quoi cela rime t-il de célébrer notre fête nationale , en souvenir d'une soi-disant révolution le 14 juillet 1789, alors que la France a continué d'être gouvernée par des rois et des empereurs jusqu'en...1870!Je rédigerais une note spécifique sur ce sujet pour rappeler cette période étrange de notre histoire.

  • Dissoudre l'Assemblée nationale, voire même démissionner?

    Oui, bien sûr, le Président Hollande peut décider de dissoudre l'Assemblée nationale si la pression des partis politiques et des médias devient trio forte, s'il se sent trop isolé, trop acculé et qu'il n'a plus envie de se "cramponner" à sa fonction, pour reprendre l'expression qu'il a utilisée au cours de l'émission en direct d'hier sur TF1 de 20h30 à 22h. Mais ce serait une décision de lassitude et surtout de renoncement. Se dire, je vais avoir la paix; je passe le pouvoir à d'autres et je me contente de veiller aux respect des institutions, en espérant que je puisse prendre la main, comme l'ont fait avant moi, les présidents Mitterrand et Chirac.
    Le premier parce que sa majorité avait perdu les élections et le second pour avoir lui-même décidé la dissolution devant l'impopularité de son Premier ministre. Car, à  l'évidence, cette  dissolution entrainera de nouvelles élections qui donneront une majorité de droite, voire d’extrême droite à l'Assemblé nationale et forcément, l'obligation pour le Président de nommer un Premier ministre parmi les élus de cette nouvelle majorité de parlementaires, qui lui-même formera un nouveau gouvernement. C'est ce que l'on appelle la cohabitation d'un Président avec un gouvernement qui lui sera hostile.
    Mais il est clair que le Président Hollande exclut cette hypothèse et qu'il entend- et espère en tous cas-  poursuivre son mandat avec sa propre majorité. Et je crois que nous devrions lui donner raison, d'abord parce que c'est une attitude courageuse et ensuite il en va de la stabilité de nos institutions. En effet, si chaque fois que les contre-pouvoirs, dont se dotent les grandes démocraties, à savoir l'opposition des élus politiques, les médias, les syndicats, etc, décident de faire pression sur un Président de la République pour qu'il renonce à sa fonction, nous reviendrons aux errements de la Constitution de la 4ème république avec sa valse de présidents. Mendès-France qui était une chance pour notre pays n'a tenu que 7 mois!
    Mais le Président Hollande peut également décider d'aller plus loin que la dissolution. Il peut décider de mettre fin lui-même à ses fonctions. Et, ce ne sera ni une catastrophe, ni une situation exceptionnelle. On oublie que plusieurs présidents ont démissionné avant la fin de leur mandat sans mettre en danger la pérennité de nos institutions.

    Je ferais un développement sur ce sujet