Déclamer, dans son meeting hier aux docks d’Aubervilliers, devant une salle que Fillon n’a même pas pu remplir, que lorsqu’on s’attaque à lui, ce qu’on cherche c’est abattre le redressement national, c’est pour le moins présomptueux et en tous cas pas crédible, car qui souhaite mettre à bas le redressement de notre pays : les médias, les juges ? N’est-ce pas grotesque ? Et, quand son épouse déclare ce matin dans un entretien accordé au Journal du dimanche, qu’il n’y a que lui qui peut être président, n’est-ce pas faire preuve d’orgueil ou tout simplement de naïveté, ou de fausse naïveté ?
François Fillon et son épouse Pénélope sont-ils réellement persuadés, l’un et l’autre, qu’il n’existe aucune autre personnalité politique capable de diriger notre pays ?
Cela étant, au travers des discours de Fillon et de cette (seule et probablement) dernière déclaration à la presse de Madame, on perçoit un certain désarroi, qui moi, me désole et je dirais même me fait mal : il s’agit d’êtres humains en souffrance, que l’on saccage sans état d’âme.
Au-delà de toutes ces polémiques sur la façon dont il a utilisé ses fonds parlementaires, qui l’ont entrainé dans cette tourmente, parce-que les Français en ont assez que les hommes politiques ne mettent pas leurs paroles en adéquation avec leurs actes, heureusement que cet homme paraît fort et courageux pour affronter cette situation épouvantable.