Je me suis donc trompé : Sarkozy n'a pas assisté au meeting de Pécresse, ce qui lui laisse ainsi les mains libres pour adopter la position qu'il jugera la meilleure quant à cette campagne présidentielle. Quant à la candidate du parti LR, elle a fait ce qu'elle a pu au milieu de ce vacarme assourdissant de ces quelques 7000 militants électrifiés venus l'acclamer et qui semblaient peu soucieux de ce qu'elle pouvait dire, mais n'est pas de Gaulle qui veut et les accents gaulliens de Pécresse s'apparentaient plus à un simple concours d'éloquence d'étudiants qu'à la force de conviction d'un candidat à l'élection présidentielle, et tous ces sourires après chacune de ses phrases faisaient plutôt nunuche, de plus adopter un micro autonome tout près de la bouche pouvait faire croire qu'elle allait se déplacer, mais non, puisqu'elle n'a pas bougé de son pupitre, il est vrai qu'elle avait besoin de se désaltérer à tous moments, donc sur la forme ce n'était vraiment pas réussi et sur le fond, elle n'était pas convaincante parce qu'elle n'exprimait pas ses convictions personnelles mais celles d'Eric Ciotti dont elle devrait se débarrasser si elle veut décoller dans les sondages et éviter que d'autres militants LR rejoignent LREM, le RN ou le camp du candidat Zemour.
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Sarkozy et la campagne de Pécresse, suite ...
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L'orgueil
Face à de nombreux journalistes qui piétinaient sur le trottoir devant la porte d’entrée de l’immeuble où se trouvent les bureaux de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse s’est dite « très heureuse » d’avoir eu une conversation de plus d’une heure avec l’ancien président de la République, dans un climat amical, voire familial et concluant ses propos par de grands sourires et par un mystérieux : « Je ne vous en dirai pas plus… » suivi par des baisers nunuches lancés à la cantonade.
Est-ce à dire que la candidate du parti LR à la présidentielle aurait obtenu de Sarkozy qu’il assiste à son grand meeting du dimanche 13 février au Zénith de la Villette à Paris, lui qui a prévenu qu’il y serait absent ? Et mieux encore qu’il soutienne cette candidature, lui qui n’a pas cessé de critiquer avec des mots très durs, et la campagne et la candidate ? Rien ne semble encore vraiment arrêté dans l’esprit de Nicolas Sarkozy, qui serait peut-être tenté, prétendent certains, de rejoindre Emmanuel Macron, et pourtant je voudrais, quant à moi, faire le pari que Sarkozy sera présent à ce grand meeting, ( si important pour Valérie Pécresse qui ne progresse pas dans les sondages, ) ne serait-ce que pour se faire ovationner par sa famille politique, lui qui a tant besoin d’être flatté comme restant l’homme fort et incontournable de la droite.Il ne nous reste plus qu’à attendre cet après-midi pour suivre la prestation de Madame Pécresse, dont on nous dit qu’elle sera seule à prendre la parole, encore que…
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La candidature d'Emmanuel Macron .
La candidature d’Emmanuel Macron.
Nous sommes encore à 73 jours du 1er tour il ne se passe pas un jour sans que journalistes ou politiques ne s’agacent que Macron n’annonce pas encore sa candidature. Même Gérard Larcher le Président du Sénat et donc deuxième personnage de l’État, certes soutien de Valérie Pécresse, s’insurge pas plus tard qu'hier que Macron ait choisi d’avancer masqué en ne se déclarant pas encore candidat. Pourtant à l’évidence, Macron n’a aucun intérêt à se précipiter, sa position de Président en exercice est bien plus confortable que celle d’un candidat, il dispose de bien plus de pouvoirs (déplacements, prises de paroles, annonces de décisions, etc.) que s’il devenait un simple candidat. On comprend donc cette intense fébrilité que déploient principalement ses opposants, mais ont-ils raison ? Macron traîne-t-il trop à se déclarer ? Use-t-il trop de sa position privilégiée de Président de la République ? Je ne le crois pas. D’une part, il n’est pas en retard par rapport à ses prédécesseurs et, d’autre part, pourquoi se précipiter à se déclarer candidat à une fonction qu’il occupe déjà. ?
En effet quelle a été la position des sept présidents qui l’ont précédé ? Pompidou est mort avant le terme de son septennat et Hollande a renoncé à briguer un second mandat. Et si Chirac a annoncé sa candidature à J-69, Sarkozy à J-67 et Giscard à J-56, je rappelle que de Gaulle et Mitterrand ne se sont prononcés qu’à J-33 ! Cela signifie que Macron pourrait se référer à ces deux illustres présidents et attendre jusqu’au 5 mars pour annoncer sa candidature à sa réélection? Impossible à imaginer tant les esprits sont échauffés, bouillants d’impatience voire de rage pour certains.
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La démocratie en danger en Amérique du sud
La revue Esprit consacre son dernier numéro à la démocratie dans l’Amérique latine. D’excellents articles, entre autres, sur le Nicaragua (démocratie défigurée ?) en guise d’éditorial de la Direction de la revue évoquant ce qui s’est passé au Venezuela. Je ne résiste pas au plaisir de retranscrire ci-dessous le premier paragraphe : Depuis le début du mois de juin 2021, le Nicaragua a vu se multiplier les arrestations de membres de l’opposition au président Daniel Ortega, au point que le scrutin présidentiel de novembre pourrait bien laisser à ce dernier un boulevard, sans réel adversaire à affronter. Cette nouvelle étape d’une crise démocratique entamée avec l’insurrection civique d’avril 2018 inquiète la communauté internationale, qui craint une évolution semblable à celle du Venezuela. Au-delà des liens – économiques notamment – entre les deux pays, la dérive autoritaire de deux régimes historiquement issus de révolutions populaires interroge.
Puis suivent des articles de Gilles Bataillon (de juin 2021) Au Nicaragua, une dynastie aux abois, de Victoria Zurita, (plus ancien de mai 2020) Venezuela : le pétrole, l’or et le sang, de Pierre Ostiguy, (avril 2020) La révolte de ceux du « bas » de Octavio Paz, (octobre 1983) L'Amérique latine et la démocratie.
Bonne lecture enrichissante ! -
Les élections régionales
Consternant ce spectacle que nous offre ces politiques en pavoisant comme ils le font après ce qu’ils appellent leurs victoires. Être élus par moins de 15% de la population de leur territoire n’a rien de glorieux. Certes ils ne sont pas responsables de ce nombre désastreux d’abstentionnistes, car les causes de ce désintérêt sont multiples et d’ordre national, mais au moins qu’ils restent modestes, ils n’ont été élus que par une pougnée de fidèles irréductibles qui apprécient leurs actions sur le plan local. Je suis curieux de voir les résultats des prochains sondages en vue de l’élection présidentielle, qui ne manqueront pas d’être lancés très prochainement, pour vérifier s’il y a adéquation entre ces élections régionales et celle de la future présidentielle, très proche à présent : à peine dans 10 mois.