De retour en France, après son séjour au Brésil, devant les journalistes qui étaient avec lui dans l'avion, Jacques Lang a commenté les voeux du Président Chirac, par cette phrase , plus cruelle que poètique:"C'est la dernière vague qui s'échoue sur la grève..."
Journal Extime de Max Memmi - Page 39
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Jacques Lang et Chirac
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Le même pays : des damnés et des bienheureux
Dernier numéro du Nouvel Obs consacré pour l'essentiel à Mozart (plus de 40 pages en fin de journal)
Je parcours les pages 8 à 18 . Petit album de 16 photos illustrant quelques événements de l'année 2005.
L'une d'entre elles qui a été prise le 23 octobre par Juan Médina ( qui a obtenu, par ailleurs, le prix Care 2005 pour son travail sur les migrants africains) sur l'ile de Fuerteventura(Archipel des Canaris) représente un groupe de 4 africains emmitouflés dans des couvertures après une traversée à haut risque de l'Océan Atlantique à bord d'un canot en compagnie d'une quarantaine de malheureux comme eux: " Ces damnés de l'exil" comme le photographe les nomme, sont en général refoulés vers leur pays d'origine, les plus chanceux sont maintenus en transit , mais pour quel avenir?
Le croirez-vous? Ce n'est pas cette image qui m'a le plus choquée, non pas à cause du risque possible de banalisation de la misère humaine, cet événement ayant été beaucoup relaté , mais du fait de la découverte au sein du journal, d'un petit fascicule publicitaire détachable d'un "tour opérateur" présentant quelques propositions de voyages et notamment l'ile de... "Fuerteventura , qui bénéficie d'un décor littoral à couper le souffle...Un véritable paradis pour les bienheureux touristes..."
Gageons que les "Damnés de l'exil" et "les bienheureux touristes" n'auront pas le souffle coupé pour les mêmes raisons... -
Quand un être disparaît...
J'avais prévu de ne rien dévoiler "d'intime" dans le corps de ce journal, et prévenu mes éventuelles lectrices et lecteurs que ce blog ne contiendrait que des regards sur "l'extérieur"( je vous renvoie à ma note "bienvenue sur mon blog" ) , le nombre de blogs qui servent d'étalages narcissiques d'une médiocrité désolante, sur lesquels je jette , de temps à autre un oeil distrait, ( et dont je comprends mal qu'ils puissent intéresser qui que ce soit ) devient , hélas, plétore mais cela ne devrait pas m'étonner, ces débordements et ces confusions ne sont-ils pas à l'image de notre société agitée et souffrante?
Je suis loin du sujet de ma note .
Michel P. , qui était , par son verbe, son comportement, sa bonté, sa générosité , son abscence de zones d'ombres, devenu pour moi, au fil des années, plus qu'un frère biologique imposé , tout simplement un ami authentique dans toute sa dimension, est mort dans la nuit de vendredi 30 d'un arrêt cardiaque.
Au chagrin s'ajoute un sentiment d'incompréhension devant la disparation d'un être qui vous est cher, un sentiment de rage devant cette sauvagerie de la vie qui inclut la mort, la disparition définitive d'un corps physique avec , comme corollaire, la disparition de ses attributs les plus chaleureux, la voix, le rire, le regard , la poignée chaude et l'accolade quasi fraternelle, mais ni la présence , ni la pensée , ne disparaît , par la mort, loin de là, au contraire, l'être cher qui franchit '' l'autre rive" celle dont on ne revient jamais et qui a toujours été la plus grande source d'angoisse métaphysique pour l'Homme, prend brusquement une dimension encore plus grande, étrange, et qui, bien que le transcendant, nous perturbe et nous gêne, il semble s'éclairer d'une lumière nouvelle mais il nous manque encore plus.
Je suis triste face à une situation qui m'échappe et que je trouve profondément injuste .
Il ne me reste plus qu'à m'imaginer que Michel.P ne nous a pas réellement quitté , puisque rien ne pourra nous empêcher de correspondre. -
Les chinois et le Louvre
Depuis lundi ,dans le cadre de son feuilleton de la semaine, la 2ème chaine de télé nous a promené , tous les jours vers 13h30, dans les coulisses du musée du Louvre, nous avons ainsi été amené à pousser et franchir des portes habituellement interdites aux visiteurs et découvert de vraies trésors, et accessoirement il nous a été permis d'admirer le travail d'orfèvres des restaurateurs de toiles, sculptures mais aussi de cadres précieux.
Aujourd'hui, pour boucler ce feuilleton, on nous a présenté des visiteurs atypiques ,et notamment des touristes chinois. Ils arrivent générallement par groupe de 50 ( le contenu d'un autocar) et pour "visiter" le Louvre, ils se fixent au maximum une heure chrono, pour , disent-ils , admirer (sic) les richesses de notre musée, c'est à dire une toile, celle de La Joconde et deux sculptures La Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo.
Navrant !
En 2005, cinq millions de chinois auraient fait "un tour " dans notre pays, et probablement plusieurs centaines de milliers auraient parcouru , ainsi , au galop, le Louvre, et pour facilter leur visite "éclair", on leur a aménagé des circuits balisés , je ne plaisante pas,ça je les ai vu lors de mes nombreuses visites au Louvre, ne devrais-je pas dire "séjours", par opposition aux "visites" des chinois?
Mais enfin, cela étant, ne soyons pas si critique, cinq millions( j'ai, d'ailleurs, du mal à croire ce chiffrte) par rapport à 1,3 millards, cela représente tout de même près de un demi pour cent, on ne peut pas en dire autant pour nous, vous voyez plus de trois cent mille français aller en chine?
Mais la remarque concernant les chinois(peuple naturellement admirable et ö combien fascinant ) n'est-elle pas vrai pour presque tous les autres touristes?
Au moment où je termine de rédiger cette note , j'apprends que Le Louvre a battu en 2005 son record de fréquentation avec 7,3 millions de visteurs ( contre 6,7 millons en 2004 ). Ce musée reste pour moi comme un sanctuaire de l'Humanité dans le temps et dans l'espace. -
Et si c'était pas ça le bonheur?
Encore un mot sur ma crittique du colonialisme. Certes , on les a aidé à aller un peu plus vite, mais si c'était pas ça le bonheur?