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Journal Extime de Max Memmi - Page 28

  • Dissoudre l'Assemblée nationale, voire même démissionner?

    Oui, bien sûr, le Président Hollande peut décider de dissoudre l'Assemblée nationale si la pression des partis politiques et des médias devient trio forte, s'il se sent trop isolé, trop acculé et qu'il n'a plus envie de se "cramponner" à sa fonction, pour reprendre l'expression qu'il a utilisée au cours de l'émission en direct d'hier sur TF1 de 20h30 à 22h. Mais ce serait une décision de lassitude et surtout de renoncement. Se dire, je vais avoir la paix; je passe le pouvoir à d'autres et je me contente de veiller aux respect des institutions, en espérant que je puisse prendre la main, comme l'ont fait avant moi, les présidents Mitterrand et Chirac.
    Le premier parce que sa majorité avait perdu les élections et le second pour avoir lui-même décidé la dissolution devant l'impopularité de son Premier ministre. Car, à  l'évidence, cette  dissolution entrainera de nouvelles élections qui donneront une majorité de droite, voire d’extrême droite à l'Assemblé nationale et forcément, l'obligation pour le Président de nommer un Premier ministre parmi les élus de cette nouvelle majorité de parlementaires, qui lui-même formera un nouveau gouvernement. C'est ce que l'on appelle la cohabitation d'un Président avec un gouvernement qui lui sera hostile.
    Mais il est clair que le Président Hollande exclut cette hypothèse et qu'il entend- et espère en tous cas-  poursuivre son mandat avec sa propre majorité. Et je crois que nous devrions lui donner raison, d'abord parce que c'est une attitude courageuse et ensuite il en va de la stabilité de nos institutions. En effet, si chaque fois que les contre-pouvoirs, dont se dotent les grandes démocraties, à savoir l'opposition des élus politiques, les médias, les syndicats, etc, décident de faire pression sur un Président de la République pour qu'il renonce à sa fonction, nous reviendrons aux errements de la Constitution de la 4ème république avec sa valse de présidents. Mendès-France qui était une chance pour notre pays n'a tenu que 7 mois!
    Mais le Président Hollande peut également décider d'aller plus loin que la dissolution. Il peut décider de mettre fin lui-même à ses fonctions. Et, ce ne sera ni une catastrophe, ni une situation exceptionnelle. On oublie que plusieurs présidents ont démissionné avant la fin de leur mandat sans mettre en danger la pérennité de nos institutions.

    Je ferais un développement sur ce sujet

  • La victoire de Hollande

    "...Donc, en dépit des abstentionnistes que l'on redoutait, en dépit de ceux qui ont choisi de voter blanc, enfin, de la montée de certaines peurs organisées, c'est bien François Hollande qui est arrivé "dans un fauteuil". Entre le meeting du Bourget du 22 janvier, où l'on a vu naître un tribun, et le duel avec Nicolas Sarkozy, il s'est affirmé un chef d’État. Cet homme a su triompher seul de toutes les réserves: on peut dire, en effet, que c'est sa victoire, plus que celle des siens...
    C'est ainsi que s'exprimait Jean Daniel dans son éditorial (N° 2479 du Nouvel Observateur du 10 au 16 mai 2012) et il ajoutait plus loin:"...On peut donc saluer le parcours remarquable d'un homme...J'avais découvert en François Hollande toutes les composantes de ce que l'on appelle la sagesse, notamment celle du paysan français, selon Jean Giono. Cette "sagesse", c'est la détermination tranquille à résister à tous les extrêmes. Elle renoue avec un enracinement qui était aussi celui de François Mitterrand."
    Et quant à Laurent Joffrin, deux pages plus loin, il est encore plus dithyrambique, voire lyrique! Jugez-en:"Non, on ne rêve pas! Quelque chose comme les sept mois de Mendès au pouvoir, un New Deal à la française. Il faut parfois laisser parler son émotion. La gauche de nouveau, la gauche enfin, la gauche dans la joie, malgré la crise...Comme un chromo de 36, un souvenir de 81, un rappel de 97, avec un zeste de Commune, un salut à Jaurès, une pensée pour Mendès, une rose pour Mitterrand. Nous sommes dans l'Histoire, la belle histoire du peuple république..."
    Et cela continue sur 3 colonnes, mais nous arrêtons-là, car 28 mois plus tard, soit à mi-mandat de ce quinquennat, on ne peut évidemment qu'éprouver, pour le moins, qu'une certaine amertume devant ce que tous qualifient aujourd'hui d'échec.
    Et puisque Jean Daniel écrivait ( en parlant de Hollande) que "...c'est sa victoire, et non celle des siens..." On serait en droit de dire aujourd'hui, que c'est son échec à lui, et non celle des siens. Car ils sont nombreux, parmi  ses propres ministres, et le Premier ministre lui-même, à rêver d'une autre politique, axée entièrement sur la relance de la consommation et des investissements publics et privés qui permettraient immédiatement de relancer la croissance, sans se soucier ni de Bruxelles ni de notre niveau d'endettement. Cette dette, dont le montant des intérêts correspondant au premier poste de dépenses de notre pays, a atteint un tel volume ( 2200 milliards €!), proche de notre PIB, qu'elle ne sera, à l'évidence jamais remboursée. Alors, cessons de croire qu'avec des économies de quelques dizaines de milliards, on pourra réduire cette dette; en opérant des coupes sombres dans les budgets de tous les ministères et dans celui des ménages, les entreprises produisent de moins en moins et ainsi on ne fait qu'aggraver la montée du chômage.

  • Les déclarations scandaleuses de Zemmour.

     Eric Zemmour n'a surement pas songé une seule fois, que, s'il était né, en France, 20 ans plus tôt  ... Il aurait peut-être été enlevé sauvagement de chez lui et déporté comme du bétail en subissant le même sort que des milliers* d'enfants uniquement parce qu'ils étaient juifs ou simplement d'origine juive. Ce monsieur, dans sa folie d'égo surdimensionnée, et ce comportement invraisemblable , peut-il réfléchir à cela ? Non, monsieur Zemmour, le régime de Vichy n'a jamais protégé personne- sauf la milice proche de la Gestapo-  il a déshonoré notre belle France et jeté aux égouts notre magnifique devise de Liberté, et surtout d'égalité et de fraternité, en instituant différentes catégories de citoyens, puisque certains n'étant plus dignes de vivre.

    * Et SVP, commentateurs de tous bords, arrêtez  votre comptabilité macabre, les chiffres officiels ont toujours fait état d'environ 75000 juifs déportés dans les cas de concentration allemands et de moins de 3000 survivants. Si vous aviez eu un seul membre de vos proches assassiné- et si injustement- dans ces conditions abominables, et même si vous avez un peu de bon sens et d'humanité, vous cesserez de vous poser cette question.

  • Camus, ah Camus ! l'éternel Camus!

     

    Ce centième anniversaire de la naissance de Camus qui se présente comme une célébration nationale commence à m'agacer et son portrait qui orne de nombreux blogs...Tout cela me paraît excessif et un brin ridicule. La question est posée cette semaine dans l'Express à Roger Grenier, qui, bien que considérant Camus comme son "grand frère" qui lui a tout apporté, il n'hésite pas à répondre qu'il considère toute cette agitation comme amusante, alors que bien d'autres centenaires, comme celui de Roger Caillois, par exemple, passent inaperçus. Il ajoute, à juste titre qu'il a connu Camus surtout dans de très nombreuses périodes où il était complètement méprisé par tout le monde, y compris par Sartre, dont de nombreux chroniqueurs veulent nous faire croire le contraire, et qu'enfin, aujourd'hui, indépendamment de la qualité de l’œuvre, avoir eu un des tin tragique joue beaucoup pour la gloire...
    J'ajoute, quant à moi, que toutes ses théories"ambiguës"( pas clairement contre la décolonisation, mais pour le rêve complètement utopique d'un état franco-algérien) m'ont toujours dérangé.

     

    Enfin, bref, tous ces admirateurs, presque des idolâtres, tel Jean Daniel du Nouvel Obs, m'agacent...

     

  • Déambulations...Bonjour la vie...

    Le retour à la maison,étourdissant, vertigineux. Tout me paraît trop grand. Ces espaces, ces volumes, ces murs couverts de livres, meubles étranges qui paraissent trop nombreux et inutiles. Mais le parc, ah, le parc, il m'attire comme une amoureuse. Malgré la grisaille du temps, qu'il est bon de déambuler dans mon parc. Entendre le murmure de cette nature qui est en train de muer. Voir se balancer dans le vide les grosses feuilles  jaunes de l’Érable, symbole du Canada, celles plus légères mordorées de mes  chênes majestueux plusieurs fois centenaires, aux tronc noueux comme des pachydermes. De répondre à mon tour, par une caresse, un mot d'amour à chacun de mes arbres, à chacun de mes arbustes, à chacune de mes plantes. Y frotter  mon visage et surtout mon nez  quand je sais que je vais être gratifié par des parfums si odoriférants. Celui de la Menthe, celui de la Lavande qui m'abandonne quelques grains azurés, celui du Thym, de l'Eucalyptus, du Laurier Sauge...Le parfum très fort des fleurs des orangers du Mexique. Je salue l'arrivée tardive d'une fleur de Cosmos, félicite les magnifiques bouquets de Géranium pour leur tonicité face au froid et au vent, m' émerveille  devant l'Olivier nain qui vient de donner naissance à deux olives,  et j'en oublie, ma mémoire me joue des tours, encombrée par ces doses de Morphine, d'Opium et tant d'antalgique et d’analgésique, que je peine à évacuer...
    Peu importe, bonjour la vie !