Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dissoudre l'Assemblée nationale, voire même démissionner?

Oui, bien sûr, le Président Hollande peut décider de dissoudre l'Assemblée nationale si la pression des partis politiques et des médias devient trio forte, s'il se sent trop isolé, trop acculé et qu'il n'a plus envie de se "cramponner" à sa fonction, pour reprendre l'expression qu'il a utilisée au cours de l'émission en direct d'hier sur TF1 de 20h30 à 22h. Mais ce serait une décision de lassitude et surtout de renoncement. Se dire, je vais avoir la paix; je passe le pouvoir à d'autres et je me contente de veiller aux respect des institutions, en espérant que je puisse prendre la main, comme l'ont fait avant moi, les présidents Mitterrand et Chirac.
Le premier parce que sa majorité avait perdu les élections et le second pour avoir lui-même décidé la dissolution devant l'impopularité de son Premier ministre. Car, à  l'évidence, cette  dissolution entrainera de nouvelles élections qui donneront une majorité de droite, voire d’extrême droite à l'Assemblé nationale et forcément, l'obligation pour le Président de nommer un Premier ministre parmi les élus de cette nouvelle majorité de parlementaires, qui lui-même formera un nouveau gouvernement. C'est ce que l'on appelle la cohabitation d'un Président avec un gouvernement qui lui sera hostile.
Mais il est clair que le Président Hollande exclut cette hypothèse et qu'il entend- et espère en tous cas-  poursuivre son mandat avec sa propre majorité. Et je crois que nous devrions lui donner raison, d'abord parce que c'est une attitude courageuse et ensuite il en va de la stabilité de nos institutions. En effet, si chaque fois que les contre-pouvoirs, dont se dotent les grandes démocraties, à savoir l'opposition des élus politiques, les médias, les syndicats, etc, décident de faire pression sur un Président de la République pour qu'il renonce à sa fonction, nous reviendrons aux errements de la Constitution de la 4ème république avec sa valse de présidents. Mendès-France qui était une chance pour notre pays n'a tenu que 7 mois!
Mais le Président Hollande peut également décider d'aller plus loin que la dissolution. Il peut décider de mettre fin lui-même à ses fonctions. Et, ce ne sera ni une catastrophe, ni une situation exceptionnelle. On oublie que plusieurs présidents ont démissionné avant la fin de leur mandat sans mettre en danger la pérennité de nos institutions.

Je ferais un développement sur ce sujet

Les commentaires sont fermés.