On mes signale de nouveaux articles au sujet de la mort de mon frère Albert Memmi. Pour celles et ceux que cela intéresse, il s'agit du Figaro, de Jeune Afrique, on peut consulter aussi bumartinique.univ-antilles.fr ainsi que fr.news.yahoo.com, le site de Médiapart, l'AgenceFrance Presse et toujours les très nombreux commentaires qui s'ajoutent tous les jours sur les sites facebook de Olivier Poivre d'Arvor et de mon propre site. Après presque six jours, je suis entièrement accaparé par la nouvelle douloureuse de la disparition de mon frère. Perturbé au point que je n'arrive pas à me remettre à lire et encore moins à reprendre le cours de l'écriture de mon nouveau roman.
Cet événement considérable me prend la tête, comme on dit, et m'accable, me fatigue. Pourtant il s'agit d'une mort naturelle, parfaitement prévisible. J'ai, en tous cas, décider, bien que cela me coûte et me chagrine, de ne pas me rendre aux obsèques prévues le mardi 2 juin à 10h du matin dans la salle de crémation dite Mauméjean du cimetière du Père Lachaise. C'est un déplacement de 24h pour moi qui habite en Limousin, ce qui signifie 7h de train, une nuit à l'hôtel et le problème de la restauration, tout cela dans le contexte encore très lourd de l'épidémie du coronavirus. De plus, la fille de mon frère Albert, en charge de ces obsèques, me dit qu'il y aura beaucoup de monde, et plus de la moitié des gens ne pourra pas entrer dans la salle, donc piétinement assuré sans parler du risque sanitaire qui reste encore réel. Tout cela est, actuellement, dans ce temps si étrange que nous vivons, bien au-dessus de mes forces.
Culture - Page 4
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De nouvelles réactions des médias
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L'article du Figaro
Trouver sa place, entre France et Maghreb
Il avait vu le jour en 1920 dans la Tunisie coloniale au sein d'une famille juive arabophone très modeste. Deuxième enfant d'une fratrie de treize, il fréquente tout jeune l'école rabbinique puis l'école primaire de l'Alliance israélite où il apprend le français. Élève brillant, il reçoit alors une bourse qui lui permet d'intégrer le lycée français de Tunis.
Pendant la deuxième guerre mondiale, juste après le débarquement allié en Algérie en 1943, les Allemands envahissent la Tunisie et il est envoyé dans un camp de travail forcé. À la fin des hostilités, il part pour Alger étudier la philosophie, études qu'il poursuivra à la Sorbonne à Paris. Il se marie avec une Française et s'installe avec elle à Tunis où il anime un laboratoire de psycho-sociologie, enseigne la philosophie et dirige les pages culturelles de l'hebdomadaire L'Action (le futur Jeune Afrique).
Mais après l'indépendance de la Tunisie en 1956, et bien qu'il ait soutenu le mouvement d'émancipation de son pays, Memmi n'arrive plus à trouver sa place dans ce nouvel État devenu musulman. Il part alors à Paris où il devient professeur de psychiatrie sociale à l'École Pratique des Hautes Études et attaché de recherches au CNRS.
Là, écartelé entre ses différentes cultures, il ne trouvera pas non plus totalement sa place, lui, l'enfant pauvre, le Maghrébin méprisé. Il décrit cet «entre-deux» douloureux dans un passage de La statue de sel» alors qu'il passe l'agrégation de philo, son ventre crie famine et qu'il se sent mal à l'aise, démuni, exclu, parmi tous ces fils de bourgeois nantis qui devisent sur un ton pédant de questions abstraites... Il comprend alors qu'il sera «chez eux» mais jamais «un des leurs».
Bâtir des ponts entre l'Orient et l'Occident
Son talent avait été reconnu très tôt par Albert Camus et Jean-Paul Sartre qui avaient préfacé ses premiers ouvrages. La Statue de sel (roman, 1953) d'abord où il s'émerveillait tout en souffrant d'avoir plusieurs identités, à l'image de son personnage principal, Alexandre Mordekhaï Benillouche
Il jouit d'une reconnaissance internationale quand il publie son essai Portrait du colonisé en 1957, au lendemain de l'indépendance de la Tunisie où il exprimait l'interdépendance existant entre le colonisateur et le colonisé. Un livre, dont la prix Nobel Nadine Gordimer avait préfacé la traduction anglaise et dont Léopold Sedar Senghor se disait «enthousiasmé». «Un document auquel les historiens de la colonisation auront à se référer», prédisait le premier président sénégalais.
Mais la France est alors en pleine guerre d'Algérie et il rencontre de graves difficultés avec le gouvernement qui lui reproche son engagement auprès des «colonisés» et lui refuse la naturalisation française. Il ne pourra l'obtenir qu'en 1973 grâce à l'aide d'Edgar Pisani, lui aussi né à Tunis.
Chez l'éditeur Maspéro, il dirige la collection Domaine maghrébin. Memmi publiera aussi à partir de 1965 une Anthologie des littératures maghrébines. Albert Memmi n'avait jamais cessé de chercher à bâtir des ponts entre l'Orient et l'Occident, l'Europe et le Maghreb, et il aura contribué par ses écrits à développer la pensée humaniste, notamment par ses essais autour de la «judéité» -- un concept qu'il avait forgé dans les années 1970 --, du colonialisme et du r
Il fonde aussi le concept d'«hétérophobie» qu'il développe ainsi dans son livre Le racisme comme «le refus d'autrui au nom de n'importe quelle différence». Il publie aussi de très nombreux essais: Portrait d'un Juif, La libération du Juif, L'homme dominé, Juifs et arabes, La dépendance.
Un grand écrivain maghrébin incompris
Plus récemment, Albert Memmi n'avait pas partagé l'enthousiasme de beaucoup de ses contemporains sur l'émergence des «printemps arabes» en 2011. «Si les arabo-musulmans ne veulent pas la laïcité, et le problème n'est jamais abordé, ce ne sera pas sérieux (...) et si on ne s'attaque pas à la corruption, ce sera du bavardage», disait-il dans une interview à la télévision, se moquant de «l'espèce de délire qui s'est emparé des intellectuels et des journalistes».
L'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, a également annoncé dimanche la nouvelle de son décès sur son compte Facebook. «Il est parti loin de Tunis où il était né (...). Loin de cette Tunisie qui l'a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l'arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts», a-t-il salué sur le réseau social.
«C'est une grande conscience intellectuelle, un anti-colonalisaliste qui en même temps sait très bien que dans une Tunisie indépendante il n'aura plus sa place», a confié l'ambassadeur, joint par l'AFP. Pour lui, «c'est un grand écrivain d'Afrique du Nord, considéré par Sartre et Camus comme un grand écrivain maghrébin. Mais les Maghrébins ne lui reconnaissent pas ce statut, le voient comme un écrivain français «d'origine juive», et c'est plein de malentendus et de déchirures qui produisent cette œuvre intéressante», ayant marqué le XXe siècle.
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La revue de presse de Claude Askolovitch du 25 mai sur France Inter
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- Les livres d'Albert Memmi avaient éveillé la France au temps des colonies, le Monde, la Règle du jeu, le Point
La Revue de presse de Claude Askolovitch sur France Inter
lundi 25 mai 2020
Les livres d'Albert Memmi avaient éveillé la France au temps des colonies, le Monde, la Règle du jeu, le Point
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On parle de la langue française…
Qui fut le défi d'un garçon de Tunisie, qui était né dans l'arabe dialectal que parlaient ses parents et l'hébreu de l'école rabbinique où il fut inscrit à quatre ans, le français vint ensuite, c'était le temps des colonies, et au détour d'un destin, Albert Memmi, fils de Fraji qui vendait des licols pour les chevaux et de Maïra qui était analphabète, obtint une bourse pour le prestigieux lycée Carnot de Tunis, et il plongea dans notre langue qui était dirait-il "ma seule issue", et fut aussi un arrachement...
Memmi est mort vendredi, presque centenaire, et le Monde se souvient qu’il y a plus de 60 ans il éveilla la France en écrivant. Ce furent des romans, la Statue de sel, Agar, qui racontaient la pauvreté absolue et les déchirures des identités, puis en pleine guerre d'Algérie des essais, Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, où il disait les humiliations. «Pour vivre, écrivait-il, le colonisé a besoin de supprimer la colonisation. Mais pour devenir un homme, il doit supprimer le colonisé qu'il est devenu. »
Memmi parlait de la liberté que l’on conquiert en s’émancipant de son groupe. "Voici un écrivain français de Tunisie qui n'est ni français ni tunisien. C'est à peine s'il est juif puisque, dans un sens, il ne veut pas l’être", écrivait de lui Camus, qui comme Sartre préfaça ses livres, et Leopold Sédar Senghor le considérait comme une référence…
Toute sa vie Memmi écrivit sur ce qui le faisait juif, ce qui le faisait arabe et tunisien, ce qui le faisait français. Il conservait dans son appartement à Paris une photo de sa mère venue d'un autre monde, il parlait d'elle en français qu’elle ignorait.
Vous trouvez Albert Memmi, sur les sites du Monde, du Point, de la revue la Règle du jeu, et sur le site du Monde diplomatique je retrouve un texte amer qu'il avait composé en 1989, sur et contre les intégrismes, quand l'Iran des mollahs avait condamné à mort l'écrivain Salman Rushdie, Albert Memmi était d'une laïcité profonde, car sans elle aucune révolution ne pouvait aboutir…
Et ce matin où je lis dans Mediapart un essai signé Christian Salmon, sur l'incapacité de la littérature à raconter notre crise, Albert Memmi me rappelle comment parfois les mots nous ont traduit, même si nous l’oublions ensuite.
Jean-Loup Dabadie parti octogénaire ne nous en voudra pas de l’évoquer qu’en second, lui qui nous raconta si bien. Je lis dans le Figaro la plus simple des épitaphes. Signée Éric Neuhoff. "Pendant des années, le cinéma français parla le Dabadie couramment."
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Quelques réactions à la mort de mon frère Albert Memmi
Olivier Poivre d'Arvor
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Albert Memmi n’est plus, parti dans la nuit de Paris de ce vendredi 22 mai, une nuit de shabbat, entre celle du Destin et de l’Aïd el Fitr.
Paix à son âme !
Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale.
Né en 1920, disparu en 2020, élève de Jean Amrouche au lycée Carnot, enseignant de philosophie à Tunis, Albert Memmi nous a donné de grands livres. La Statue de Sel, préfacé par Albert Camus, et Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur, préfacé par Jean-Paul Sartre… mais aussi le Nomade Immobile et tant de beaux textes.
Contemporain des combats de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire, Albert Melli a accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne mais quittera son pays natal en 1956.
J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux.
Après Leïla Menchari, il y un peu plus d’un mois, c’est un immense monstre sacré qui vient de disparaître, un passeur de ces deux rives, entre Tunis et Paris, entre nos deux pays, nos langues, nos croyances, notre Méditerranée. Avec sa disparition, c’est un continent d’Histoire et de cultures partagées qu’il nous appartient, face à l’ignorance, au repli sur soi et au refus de l’Autre, de faire vivre plus que jamais avec intensité.Afficher la suite
396 commentaires
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Commentaires
Triste nouvelle ! J'ai dévoré tous ses romans et j'ai eu le plaisir de le rencontrer chez lui à Paris pour mes recherches .
Requiescat in pace.
Paix à son âme
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux.Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert , que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversatio, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
La photo choisie est très belle. Elle rend bien compte de l'homme qu'il était avec son œil malicieux et son sourire généreux, sa vivacité d'esprit, son humour, toute son intelligence. Mon frère Albert va beaucoup me manquer, j'ai beaucoup de mal à comprendre qu'il nous a définitivement quitté mais il restera toujours présent.
Paix à son âme
Heureux et fier que des Memmi soient juifs, musulmans et catholiques
Merciii pour l' hommage ..
Que son âme soit sereine
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Paix à son âme, triste nouvelle! Un grand des grands est parti, et qu'est-ce que j'ai puisé de ses romans de matières historiques pléthoriques. Il était philosophe à la base, mais un grand romancier également. Ses oeuvres en parleront de lui pour l'éternité!
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Merci à vous pour cet hommage qui me touche beaucoup. Son jeune frère.
Qu’il repose en paix ! Son œuvre immense a marqué ceux de ma génération de façon indélébile !
La Statue de sel a été pour moi le catalyseur qui m’a permis d’approfondir mes connaissances concernant ce pan important de l’histoire de mon pays !Haut du formulaire
RIP , du temps où j étais enseignante , je faisais découvrir ce talentueux homme de lettres à travers l une de ses œuvres “Qui suis je ?”
Mon frère Albert a écrit : "Ce que je crois" et bien d'autres ouvrages où il se confesse totalement, mais pas, à ma connaissance, moi qui connais très bien son œuvre: " Qui suis-je?
C’est formidable de partir en laissant tant d’énergie derrière soi. Loin des formules raidies et stéréotypées, j’espère que son âme agitera encore longtemps les réflexions de ses contemporains.
Merci pour cet hommage, comme la plupart des livres de mon frère Albert sont réédités sans arrêt depuis de très nombreuses années, son œuvre continuera en effet d'agiter longtemps, comme vous le dîtes, les réflexions de nos contemporains et espérons, au-delà…
Une imminence,une excellente plume, racines déchirés, reflet de toutes ses oeuvres et il avait fortement raison,un tunisien convaincu il ne s'agit aucunement de religion dont la communauté était en parfaite harmonie pendant des siècles,d'une Tunisie to…
Paix à son âme. Un très bel hommage que seul un homme de culture comme vous l’êtes Votre Excellence Mr l’ambassadeur sache le faire.
Dommage que nous n’avons pas su l’inviter bien avant que l’âge ne vienne empêcher les retrouvailles sur sa terre natale.
Mme Leila Menchari et ,Mr Albert Memmi des Hommes qui marqueront à jamais l’histoire de ma Tunisie.
Alleh yarhamhom.
Oui, lui comme moi, nous avons gardé la Tunisie dans notre cœur et aussi dans notre chair. Ce pays béni où nous sommes tous nés tous les membres de ma fratrie et moi.
Les sincères condoléances à toute sa famille
mes SINCÈRES condoléances à tous les membres de votre fratrie ainsi qu'a tt la famille
Revue de presse France -Inter du lundi 25 mai 2020
On parle de la langue française…
Qui fut le défi d'un garçon de Tunisie, qui était né dans l'arabe dialectal que parlaient ses parents et l'hébreu de l'école rabbinique où il fut inscrit à quatre ans, le français vint ensuite, c'était le temps des colonies, et au détour d'un destin, Albert Memmi, fils de Fraji qui vendait des licols pour les chevaux et de Maïra qui était analphabète, obtint une bourse pour le prestigieux lycée Carnot de Tunis, et il plongea dans notre langue qui était dirait-il "ma seule issue", et fut aussi un arrachement...
Memmi est mort vendredi, presque centenaire, et le Monde se souvient qu’il y a plus de 60 ans il éveilla la France en écrivant. Ce furent des romans, la Statue de sel, Agar, qui racontaient la pauvreté absolue et les déchirures des identités, puis en pleine guerre d'Algérie des essais, Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, où il disait les humiliations. «Pour vivre, écrivait-il, le colonisé a besoin de supprimer la colonisation. Mais pour devenir un homme, il doit supprimer le colonisé qu'il est devenu. »
Memmi parlait de la liberté que l’on conquiert en s’émancipant de son groupe. "Voici un écrivain français de Tunisie qui n'est ni français ni tunisien. C'est à peine s'il est juif puisque, dans un sens, il ne veut pas l’être", écrivait de lui Camus, qui comme Sartre préfaça ses livres, et Leopold Sedar Senghor le considérait comme une référence…
Toute sa vie Memmi écrivit sur ce qui le faisait juif, ce qui le faisait arabe et tunisien, ce qui le faisait français. Il conservait dans son appartement à Paris une photo de sa mère venue d'un autre monde, il parlait d'elle en français qu’elle ignorait.
Vous trouvez Albert Memmi, sur les sites du Monde, du Point, de la revue la Règle du jeu, et sur le site du Monde diplomatique je retrouve un texte amer qu'il avait composé en 1989, sur et contre les intégrismes, quand l'Iran des mollahs avait condamné à mort l'écrivain Salman Rushdie, Albert Memmi était d'une laïcité profonde, car sans elle aucune révolution ne pouvait aboutir…
Et ce matin où je lis dans Mediapart un essai signé Christian Salmon, sur l'incapacité de la littérature à raconter notre crise, Albert Memmi me rappelle comment parfois les mots nous ont traduit, même si nous l’oublions ensuite
Commentaires (37)
Justinia
| 25-05-2020 13:15
" Comme une mère,une ville natale ne s'oublie pas."
( Albert Memmi )@ Chater.@ J.trad. Sans commentaire...
Justinia
| 25-05-2020 13:03
Sourate No 5 Verset 21. ( Le Saint Coran)
" Allah attribue Israël aux Juifs,jusqu'au jour du jugement,et que les Juifs sont les héritiers d'Israël.Oh peuple juif entre dans la terre sainte qu'Allah vous a assigné".Justinia
| 25-05-2020 12:55
On évoque ici la mémoire de Mr. Memmi alors que vous n'arrêtez pas de nous parler d'islam.L'islam de Brahmi,Belaïd et Dhadghj?L'islam des violeurs d'enfants innocents de Regueb?L'islam des égorgeurs de jeunes de bergers innocents?L'islam des attentats et des incendies? Je m'arrête là.
Vous savez où se trouve la boulangerie...Mais Memmi c'est trop savant pour vous.Avez-vous jamais lu un livre de votre vie?Sûrement pas.Justinia
| 25-05-2020 11:32
Lorsqu'un cortège funèbre musulman passait devant un café,Juifs et Chrétiens se levaient et ôtaient leur chapeau en guise de respect.Mais que peut-on attendre de ce Chater qui manque déjà de respect à ceux qui lui donnent à manger.Haïr les Chrétiens,leur bouffer leur pain et insulter leur foi.C'est ça votre Islam?c'est ça votre foi?Vous êtes l'hypocrisie personnifiée,vous êtes un misérable personnage.
Vos maîtres juifs envoient des sondes vers la lune,et vous êtes toujours à vous moquer des morts...@democrate ,qui attaque Abel Chanter ,et Nahdha
J.trad
| 25-05-2020 10:50
L'Islam a été ,véhicule par les commerçants ,par le mariage mixte ,hommage à Abel chater ,qui a donné naissance à un bon nombre d'enfants Tunisiens Allemands ,je souhaite pour sa lignée l'ampleur,le succès et le soutient d'ALLAH .ses commentaires sont très honorables ,surtout lorsqu'il précise que sa femme est Allemande mouslima ,Rabbi ykaththir min amthalihi ./.
J.trad
| 25-05-2020 10:34
Aucun de ses textes ne figurent dans les manuels scolaires ,il y a beaucoup d'intellectuels de confessions non musulmane ,qui avec le miracle des moyens de diffusions faciles ,ont pu avoir accès aux notions profondes de l'islam ,et ont pu savoir que l'islam est beaucoup plus ancien que Abraham ,et tous les prophètes ,le Saint Coran est le couronnement ,le début et la fin , et surtout l'universel ,voilà ,ce que prônaient les Frères musulmans ,je ne comprend pas ,l'hostilité virulente,odieuse,pleine de haine envers ,des personnes qui voulaient le Bien ,pour l'humanité entière ,c'est (pour simplifier) l'image d'un Cercle ,le centre étant une langue choisie par le créateur la langue ARABE ,c'est aussi simple que ça ,nous les Tunisiens on a aimé la poésie de Victor Hugo ,(alors qu'il est français ,de confession différente de la notre,je crois même qu'il est Israéliens ) certains sont venu me dire qu'il es franc-maçon , j'ai répondu ,un intellectuel aussi intelligent ,aussi éloquent ,aussi doué ,s'il avait appris l'arabe ,il aurait fait le miracle une fran maçonnerie islamisée ,comme une bonne tranche de la gauche,des verts,des pacifistes ,et plutard des bouddhistes ,etc.
ali
| 25-05-2020 09:05
Vous êtes un ignorant.Yves Meyer un juif tunisien avait décroché dernièrement le PRIX ABEL la plus grande distinction en mathématiques et qu'aucun allemand n'a eu encore.Claude Cohen de la hara aussi qui est le pionnier de la génétique médicale à qui l'on doit la première carte du génome...et pleins d'autres qui devraient faire la fierté de la Tunisie....
CHDOULA
| 25-05-2020 08:55
Même le jour de l'aid , tu exprimes ta haine violente et gratuite envers un être humain qui vient de décéder . Monsieur Memmi ira sûrement au paradis et toi sûrement en enfer où tu seras prisonnier avec tes frères terroristes qui ont tué des innocents . Pauvre clochard et ignare ! Paix à l'âme de Monsieur Albert Memmi. Qu'il repose en paix !
mohamed
| 25-05-2020 08:27
La Tunisie a éclos de grands hommes à qui elle est reconnaissante, Albert Memmi en fait partie.
Paix à son '?meAlbert Memmi un écrivain des lumières oublié dans son pays '
Tunisie libre et souveraine
| 25-05-2020 05:07
Ci-joint un article complet plus détaillé et plus à la hauteur de ce grand écrivain et qui rend hommage à son '?uvre et que son pays d'origine refuse d'honorer :
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/05/24/mort-de-l-ecrivain-et-essayiste-albert-memmi_6040604_3382.htmlDécès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
idjuva
| 24-05-2020 20:45
La disparition d'Albert Memmi (qui m'avait dédicacé certaines de ses oeuvres) pourrait être l'occasion pour de jeunes tunisiens de redécouvrir tous ces tunisiens juifs qui ont eu un rôle culturel , économique et politique éminent , en particulier dans les combats pour l'indépendance: de maître Albert Bessis (dont la disparition fut totalement ignorée par les autorités tunisiennes) à André Barouch (compagnon de prison de Bourguiba) de Gisèle Halimi à Albert Memmi dont le "portrait du colonisé" reste une oeuvre majeure pour comprendre l'aliénation coloniale; je trouve très triste que certains se permettent de nier la tunisianité d'Albert Memmi , probablement ne connaissent ils rien de son oeuvre et de ses combats
Morjane
| 24-05-2020 20:32
Tout d'abord Albert Memmi est un grand défenseur de l'indépendance de son pays la Tunisie, il fait parti aussi d'une communauté qui est tunisienne bien avant les envahisseurs sanguinaires d'Arabie. Sa mère est une tunisienne dont les ancêtres sont là depuis trente siècles et son père fait partie des nombreux italiens de Tunisie. " Exilé " oui parce qu'il a fuit le pays surtout pour des raisons économiques mais en même temps il a échappé aux attaques violentes contre sa communauté. Et ceux sont les agressions verbales et physiques, racistes des gens comme vous qui ont poussé beaucoup vers le pays où ils deviennent majoritaires au détriment des palestiniens victimes des arabes surtout. Indirectement les gens comme vous ont développé le sionisme grâce à vos propos déplacés. Je peux vous préciser que tout musulman qui est stigmatisé à l'étranger pourrait basculer vers l'extrémisme.
Boukris
| 24-05-2020 19:42
Albert MEMMI comme beaucoup de tunisiens de confession juive n'ont pas eu la place qu'ils méritaient dans la nouvelle république tunisienne . Ils ont été contraints de quitter leur Tunisie natale qu'ils ont continué à aimer de tout leur c'?ur .
Ils ont apporté leur savoir, leur compétence et leur intelligence à la France, à Israël , au USA .
La Tunisification était en réalité une épuration au profit d'une arabisation . On avait seulement oublié que les juifs de Tunisie étaient de nationalité tunisienne et présents dans le pays depuis 2000 ans.
Imaginez ce que serait devenue la Tunisie si les 120.000 juifs étaient restés .
Et quand une figure de la littérature et de la philosophie comme Albert MEMMI disparaît aucun hommage national ne lui est rendu tout simplement parce qu'il est juif?
Aloulou
| 24-05-2020 19:13
Il faut rappeler notre jeunes la vraie histoire de la Tunisie et ses grands hommes
Mr Memmi repose en paix nous les vieux ne t'oublierons jamaisJustinia
| 24-05-2020 19:00
Bonjour,
L'immense Averroès avait préconisé l'étude de la philosophie et des mathématiques.Il n'en fallait pas plus pour qu'on brûle ses livres,mais une grande partie de ses oeuvres fut sauvé des flammes par.... les Juifs.
Qu'ils en soient remerciés.
Cordialement.bml
| 24-05-2020 18:24
CE que vous dites est trés juste ; mais cette ingratitude ne concerne pas uniquement les juifs tunisiens, elle englobe tous les intellectuels ouverts et tolérants . L'exemple de feu CHEDLI KLIBI est édifiant, lui qui a tant donné à son pays a été traité comme un vulgaire inconnu , feu TALBI ce grand penseur qui prône un islam adapté à notre époque a été moqué et insulté . Le problème réside dans cette nouvelle classe inculte et intolérante qui se sert de ce fond de commerce de l'identité et de la religion pour avoir le pouvoir et se servir .
bml
| 24-05-2020 18:03
QUE dieu t'accueille dans son éternel paradis . Tu as fait honneur à ton pays natal que tu n'as jamais cessé d'aimer . En ce jour d'AID , jour de fête et de tolérance , je t'adresse un vibrant hommage pour ton oeuvre et tes qualités humaines en dépit de ce que tu as subi comme incompréhensions . Repose en paix ; et sois assuré de l'affection de tes concitoyens tunisiens qui t'on vraiment connu et apprécié .
Un jour pourtant un jour viendra
mansour
| 24-05-2020 17:58
la Tunisie retrouvera dans un sursaut son identité écrasé par le colonisation islamiste des arabes freres musulmans salafistes, tous les tunisiens se réconcilient avec eux-mêmes avec son identité culturel et historique composé de Berbères,Carthaginois musulman et juif... repose et paix à ton âme de juif tunisien Albert Memmi
Un grand qui a été ignoré par les siens
Tunisie libre et souveraine
| 24-05-2020 17:26
Ou sont les autorités pour saluer ce tunisien pour tous ses travaux et sa contribution au rayonnement du pays même si il était exilé ? '?videmment on préfère se murer dans le silence, honorer des traîtres qui ont ruine le pays et fuir ses responsabilités parce qu'il est tout simplement juif !
Paix à son âme.Décès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
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Commentaires (37)
zilos
| 24-05-2020 17:22
la Tunisie est riche par ses enfants juifs ,chrétiens et musulmans .
paix à son âme ,normalement son enterrement sera dans son pays natal ! pas PERLACHAISE
j'espère .Ajoula
| 24-05-2020 17:08
La Tunisie qui vit en cette période de moments difficiles, la remise en question de sa culture et de son idéologie,ne doit jamais oublier ses valeureux enfants, Albert Memmi est l'un de ceux là, paix à son âme.
Tristesse ma Tunisie
| 24-05-2020 16:57
Un grand Homme.
Toutes mes condoléances à sa famille.
Qu'il repose en paix.Max Memmi
| 24-05-2020 16:36
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux. Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert, que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversation, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une ‘ ? œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "‘ ? Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi ? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
Max MemmiFaycal
| 24-05-2020 16:30
C'est un énorme gâchis de voir que nous n'avons pas su garder en Tunisie un lien avec nos frères juifs.
Empoisonnés que nous étions par le fantasme de la lutte pour la libération de la Palestine, nous avons oublié tout ce qu'ils ont fait pour la Tunisie et à quel prix.
120.000 juifs vivaient plus ou moins paisiblement en Tunisie avec des hauts et des bas, ils sont 1200 aujourd'hui
Tous sont allés briller sous d'autres cieux
Ce Albert Memmi que j'ai la chance de rencontrer faisait partie de ces brillants esprits qui disait la Tunisie m'a abandonné
Qu'il repose en paix, vraiment
Je vais bientôt avoir 30 ans dans un pays qui dérive lentement vers l'inconnuveritas
| 24-05-2020 15:59
Paix à son âme .
lectrice
| 24-05-2020 14:29
Une perte pour la Tunisie. J'ai eu plaisir de lire ses livres qui m'ont appris beaucoup sur mon pays.
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Commentaires (37)
Démocrate
| 25-05-2020 00:57
Avec nakba et toi voilà où nous somme aujourd'hui, la galère !!! la Tunisie est devenue cauchemardesque, rentrez chez vous le yémen et le soudan vous attend à bras ouverts quittez ce pays allez vous en parteeeeeeez on vous supporte plus
Bouraoui Trabelsi
| 25-05-2020 00:52
C'est grâce à ce grand monsieur, alors lycéen de 16 ans, je découvrais, et pour la première fois, le thème de l'amnésie culturelle, un thème décortiqué par notre professeur de français du lycée de Mjâz el Bâb, Si El Mouldi El Sahli, un thème décortiqué comme on égraine une grenade... L'« amnésie culturelle », depuis cet enseignement, était gravée dans ma mémoire à jamais.
Albert Memmi
Allah yarhmikveritas
| 24-05-2020 23:29
https://www.tunisiefocus.com/culture/albert-memmi-nest-plus-233041/
En hommage à un enfant de Jerba ...
A4
| 24-05-2020 22:51
LA PREMIERE PAGE
Ecrit par A4 - Tunis, le 26 Mars 2011
Je ne la vois que vierge et blanche
Afin que chacun y mette sa griffe
Même si j'ai la mémoire qui flanche
Je ne peux pas être sélectif
Peu importe où va la branche
Le tronc est toujours collectif
Bien plus vieux que la dernière pluie
Né avant la plus grande tornade
Je ne romps jamais même si je plie
Je résiste à toutes les noyades
J'aime mettre les points sur les i
Et je n'admire que les accolades
Mes très vieilles racines n'ont pas d'âge
Elles vont au plus profond de l'Histoire
Je vois toujours mille et un visages
A chaque rencontre avec un miroir
S'il y a des bateaux sur mes rivages
C'est pour tous les fruits de mon terroir
Ceux qui découvrent mes vastes plaines
Mes hautes dunes et volcans éteints
Qu'ils me précisent sans aucune haine
A l'âge de pierre, de bronze ou d'étain
L'époque où Didon était la reine
N'est-ce pas là notre passé lointain ?
J'oublie le banal et l'inutile
Les cris ou les rires des enfants
Mais je n'ai pas l'esprit infantile
Pour oublier l'homme aux éléphants
Même si ses dieux étaient en argile
Son courage est toujours triomphant
Je ne peux omettre l'antique ère
Ni me soumettre aux dominants
J'ai entre autres du sang berbère
Et je retiens les faits éminents
Il y a eu un jour où cette terre
Donna son nom à un continent
C'est pour ça que je la veux blanche
Pour que chacun prenne son crayon
Sans aucun esprit de revanche
Inscrive sa couleur et son nom
Comme quand on gravait sur des planches
Son bel amour et son adhésionL'olivier
| 24-05-2020 22:38
Un homme important nous quitte, oui triste nouvelle même pour 100 ans de vécu, le destin de l'humanité est fait de petites et grandes histoires, il a eu son histoire. La mort n'est pas une découverte mais malheureusement pendant cette période d'épidémie certains, voir certaines sociétés découvrent la mort, bref.
J'aimerai tellement retrouver mes amis d'enfance, les Memmie qui venait passer les vacances d'été avec nous à la ferme, et on dormait dans le même lit, c'était une époque joyeuses, c'était vers 1975 ou un peu avant.
Voilà juste une petite parenthèse pour saluer son histoire, son parcours, son amour pour la Tunisie, nos liens historiques et tout simplement nos liens dans l'humanité.
Oui, nos juifs tunisiens font partie intégrante de notre société.
Paix à son âmeAbel Chater
| 24-05-2020 22:15
Quel génie !!!
Quel Superman !!!
Quel Spiderman !!!
Sans lui, la Tunisie ne serait pas ce qu'elle est maintenant. Suivez le sens !!!
Bravo Réré. Bravo Réré. Bravo Réré !!!veritas
| 24-05-2020 21:46
Boukhris est une famille juive à la base il se peut que Mr Boukhris en est un il n'est pas un Muz .
Justinia
| 24-05-2020 21:35
Bonjour,
"La tolérance est un exercice et une conquête sur soi."
( Albert Memmi)Scipion
| 24-05-2020 20:58
S'il y a des ingrats dans le pays, ceux sont vos ancêtres des benou-hellel ces sauvages barbares dont on subit la promiscuité dans un environnement pollué à cause de leur présence et qui sont en train de détruire notre pays. Au moins les tunisiens juifs, que vous avez lâchement insulté ont contribué au développement des pays où ils se sont installés et où leurs dignité a été respectée. Et aussi où ils ont été d'excellents ambassadeurs de la Tunisie. Ce monsieur, paix à son âme, a défendu son pays pour son indépendance et le voisin algérien, période où vous n'étiez pas né ou peut-être étiez-vous caché en attendant que des combattants vous libèrent.
veritas
| 24-05-2020 20:45
ils sont entrain de payer le prix de leur ingratitude année après année et ce n'est pas fini encore ...salutations.
Paix à son âme !
Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale.
Né en 1920, disparu en 2020, élève de Jean Amrouche au lycée Carnot, enseignant de philosophie à Tunis, Albert Memmi nous a donné de grands livres. La Statue de Sel, préfacé par Albert Camus, et Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur, préfacé par Jean-Paul Sartre… mais aussi le Nomade Immobile et tant de beaux textes.Afficher la suite
396 commentaires
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Commentaires
Triste nouvelle ! J'ai dévoré tous ses romans et j'ai eu le plaisir de le rencontrer chez lui à Paris pour mes recherches .
Requiescat in pace.
Paix à son âme
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux.Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert , que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversatio, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
La photo choisie est très belle. Elle rend bien compte de l'homme qu'il était avec son œil malicieux et son sourire généreux, sa vivacité d'esprit, son humour, toute son intelligence. Mon frère Albert va beaucoup me manquer, j'ai beaucoup de mal à comprendre qu'il nous a définitivement quitté mais il restera toujours présent.
Paix à son âme
Heureux et fier que des Memmi soient juifs, musulmans et catholiques
e
Merciii pour l' hommage ..
Que son âme soit sereine
5
Paix à son âme, triste nouvelle! Un grand des grands est parti, et qu'est-ce que j'ai puisé de ses romans de matières historiques pléthoriques. Il était philosophe à la base, mais un grand romancier également. Ses oeuvres en parleront de lui pour l'éternité!
11
Merci à vous pour cet hommage qui me touche beaucoup. Son jeune frère
Qu’il repose en paix ! Son œuvre immense a marqué ceux de ma génération de façon indélébile !
La Statue de sel a été pour moi le catalyseur qui m’a permis d’approfondir mes connaissances concernant ce pan important de l’histoire de mon pays !Haut du formulaire
RIP , du temps où j étais enseignante , je faisais découvrir ce talentueux homme de lettres à travers l une de ses œuvres “Qui suis je ?”
Mon frère Albert a écrit : "Ce que je crois" et bien d'autres ouvrages où il se confesse totalement, mais pas, à ma connaissance, moi qui connais très bien son œuvre: " Qui suis-je?
C’est formidable de partir en laissant tant d’énergie derrière soi. Loin des formules raidies et stéréotypées, j’espère que son âme agitera encore longtemps les réflexions de ses contemporains.
Merci pour cet hommage, comme la plupart des livres de mon frère Albert sont réédités sans arrêt depuis de très nombreuses années, son œuvre continuera en effet d'agiter longtemps, comme vous le dîtes, les réflexions de nos contemporains et espérons, au-delà…
Une imminence,une excellente plume, racines déchirés, reflet de toutes ses oeuvres et il avait fortement raison,un tunisien convaincu il ne s'agit aucunement de religion dont la communauté était en parfaite harmonie pendant des siècles,d'une Tunisie to…
Paix à son âme. Un très bel hommage que seul un homme de culture comme vous l’êtes Votre Excellence Mr l’ambassadeur sache le faire.
Dommage que nous n’avons pas su l’inviter bien avant que l’âge ne vienne empêcher les retrouvailles sur sa terre natale.
Mme Leila Menchari et ,Mr Albert Memmi des Hommes qui marqueront à jamais l’histoire de ma Tunisie.
Alleh yarhamhom.
Oui, lui comme moi, nous avons gardé la Tunisie dans notre cœur et aussi dans notre chair. Ce pays béni où nous sommes tous nés tous les membres de ma fratrie et moi.
Les sincères condoléances à toute sa famille
mes SINCÈRES condoléances à tous les membres de votre fratrie ainsi qu'a tt la famille
Revue de presse France -Inter du lundi 25 mai 2020
On parle de la langue française…
Qui fut le défi d'un garçon de Tunisie, qui était né dans l'arabe dialectal que parlaient ses parents et l'hébreu de l'école rabbinique où il fut inscrit à quatre ans, le français vint ensuite, c'était le temps des colonies, et au détour d'un destin, Albert Memmi, fils de Fraji qui vendait des licols pour les chevaux et de Maïra qui était analphabète, obtint une bourse pour le prestigieux lycée Carnot de Tunis, et il plongea dans notre langue qui était dirait-il "ma seule issue", et fut aussi un arrachement...
Memmi est mort vendredi, presque centenaire, et le Monde se souvient qu’il y a plus de 60 ans il éveilla la France en écrivant. Ce furent des romans, la Statue de sel, Agar, qui racontaient la pauvreté absolue et les déchirures des identités, puis en pleine guerre d'Algérie des essais, Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, où il disait les humiliations. «Pour vivre, écrivait-il, le colonisé a besoin de supprimer la colonisation. Mais pour devenir un homme, il doit supprimer le colonisé qu'il est devenu. »
Memmi parlait de la liberté que l’on conquiert en s’émancipant de son groupe. "Voici un écrivain français de Tunisie qui n'est ni français ni tunisien. C'est à peine s'il est juif puisque, dans un sens, il ne veut pas l’être", écrivait de lui Camus, qui comme Sartre préfaça ses livres, et Leopold Sedar Senghor le considérait comme une référence…
Toute sa vie Memmi écrivit sur ce qui le faisait juif, ce qui le faisait arabe et tunisien, ce qui le faisait français. Il conservait dans son appartement à Paris une photo de sa mère venue d'un autre monde, il parlait d'elle en français qu’elle ignorait.
Vous trouvez Albert Memmi, sur les sites du Monde, du Point, de la revue la Règle du jeu, et sur le site du Monde diplomatique je retrouve un texte amer qu'il avait composé en 1989, sur et contre les intégrismes, quand l'Iran des mollahs avait condamné à mort l'écrivain Salman Rushdie, Albert Memmi était d'une laïcité profonde, car sans elle aucune révolution ne pouvait aboutir…
Et ce matin où je lis dans Mediapart un essai signé Christian Salmon, sur l'incapacité de la littérature à raconter notre crise, Albert Memmi me rappelle comment parfois les mots nous ont traduit, même si nous l’oublions ensuite
Commentaires (37)
Justinia
| 25-05-2020 13:15
" Comme une mère,une ville natale ne s'oublie pas."
( Albert Memmi )@ Chater.@ J.trad. Sans commentaire...
Justinia
| 25-05-2020 13:03
Sourate No 5 Verset 21. ( Le Saint Coran)
" Allah attribue Israël aux Juifs,jusqu'au jour du jugement,et que les Juifs sont les héritiers d'Israël.Oh peuple juif entre dans la terre sainte qu'Allah vous a assigné".Justinia
| 25-05-2020 12:55
On évoque ici la mémoire de Mr. Memmi alors que vous n'arrêtez pas de nous parler d'islam.L'islam de Brahmi,Belaïd et Dhadghj?L'islam des violeurs d'enfants innocents de Regueb?L'islam des égorgeurs de jeunes de bergers innocents?L'islam des attentats et des incendies? Je m'arrête là.
Vous savez où se trouve la boulangerie...Mais Memmi c'est trop savant pour vous.Avez-vous jamais lu un livre de votre vie?Sûrement pas.Justinia
| 25-05-2020 11:32
Lorsqu'un cortège funèbre musulman passait devant un café,Juifs et Chrétiens se levaient et ôtaient leur chapeau en guise de respect.Mais que peut-on attendre de ce Chater qui manque déjà de respect à ceux qui lui donnent à manger.Haïr les Chrétiens,leur bouffer leur pain et insulter leur foi.C'est ça votre Islam?c'est ça votre foi?Vous êtes l'hypocrisie personnifiée,vous êtes un misérable personnage.
Vos maîtres juifs envoient des sondes vers la lune,et vous êtes toujours à vous moquer des morts...@democrate ,qui attaque Abel Chanter ,et Nahdha
J.trad
| 25-05-2020 10:50
L'Islam a été ,véhicule par les commerçants ,par le mariage mixte ,hommage à Abel chater ,qui a donné naissance à un bon nombre d'enfants Tunisiens Allemands ,je souhaite pour sa lignée l'ampleur,le succès et le soutient d'ALLAH .ses commentaires sont très honorables ,surtout lorsqu'il précise que sa femme est Allemande mouslima ,Rabbi ykaththir min amthalihi ./.
J.trad
| 25-05-2020 10:34
Aucun de ses textes ne figurent dans les manuels scolaires ,il y a beaucoup d'intellectuels de confessions non musulmane ,qui avec le miracle des moyens de diffusions faciles ,ont pu avoir accès aux notions profondes de l'islam ,et ont pu savoir que l'islam est beaucoup plus ancien que Abraham ,et tous les prophètes ,le Saint Coran est le couronnement ,le début et la fin , et surtout l'universel ,voilà ,ce que prônaient les Frères musulmans ,je ne comprend pas ,l'hostilité virulente,odieuse,pleine de haine envers ,des personnes qui voulaient le Bien ,pour l'humanité entière ,c'est (pour simplifier) l'image d'un Cercle ,le centre étant une langue choisie par le créateur la langue ARABE ,c'est aussi simple que ça ,nous les Tunisiens on a aimé la poésie de Victor Hugo ,(alors qu'il est français ,de confession différente de la notre,je crois même qu'il est Israéliens ) certains sont venu me dire qu'il es franc-maçon , j'ai répondu ,un intellectuel aussi intelligent ,aussi éloquent ,aussi doué ,s'il avait appris l'arabe ,il aurait fait le miracle une fran maçonnerie islamisée ,comme une bonne tranche de la gauche,des verts,des pacifistes ,et plutard des bouddhistes ,etc.
ali
| 25-05-2020 09:05
Vous êtes un ignorant.Yves Meyer un juif tunisien avait décroché dernièrement le PRIX ABEL la plus grande distinction en mathématiques et qu'aucun allemand n'a eu encore.Claude Cohen de la hara aussi qui est le pionnier de la génétique médicale à qui l'on doit la première carte du génome...et pleins d'autres qui devraient faire la fierté de la Tunisie....
CHDOULA
| 25-05-2020 08:55
Même le jour de l'aid , tu exprimes ta haine violente et gratuite envers un être humain qui vient de décéder . Monsieur Memmi ira sûrement au paradis et toi sûrement en enfer où tu seras prisonnier avec tes frères terroristes qui ont tué des innocents . Pauvre clochard et ignare ! Paix à l'âme de Monsieur Albert Memmi. Qu'il repose en paix !
mohamed
| 25-05-2020 08:27
La Tunisie a éclos de grands hommes à qui elle est reconnaissante, Albert Memmi en fait partie.
Paix à son '?meAlbert Memmi un écrivain des lumières oublié dans son pays '
Tunisie libre et souveraine
| 25-05-2020 05:07
Ci-joint un article complet plus détaillé et plus à la hauteur de ce grand écrivain et qui rend hommage à son '?uvre et que son pays d'origine refuse d'honorer :
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/05/24/mort-de-l-ecrivain-et-essayiste-albert-memmi_6040604_3382.htmlDécès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
idjuva
| 24-05-2020 20:45
La disparition d'Albert Memmi (qui m'avait dédicacé certaines de ses oeuvres) pourrait être l'occasion pour de jeunes tunisiens de redécouvrir tous ces tunisiens juifs qui ont eu un rôle culturel , économique et politique éminent , en particulier dans les combats pour l'indépendance: de maître Albert Bessis (dont la disparition fut totalement ignorée par les autorités tunisiennes) à André Barouch (compagnon de prison de Bourguiba) de Gisèle Halimi à Albert Memmi dont le "portrait du colonisé" reste une oeuvre majeure pour comprendre l'aliénation coloniale; je trouve très triste que certains se permettent de nier la tunisianité d'Albert Memmi , probablement ne connaissent ils rien de son oeuvre et de ses combats
Morjane
| 24-05-2020 20:32
Tout d'abord Albert Memmi est un grand défenseur de l'indépendance de son pays la Tunisie, il fait parti aussi d'une communauté qui est tunisienne bien avant les envahisseurs sanguinaires d'Arabie. Sa mère est une tunisienne dont les ancêtres sont là depuis trente siècles et son père fait partie des nombreux italiens de Tunisie. " Exilé " oui parce qu'il a fuit le pays surtout pour des raisons économiques mais en même temps il a échappé aux attaques violentes contre sa communauté. Et ceux sont les agressions verbales et physiques, racistes des gens comme vous qui ont poussé beaucoup vers le pays où ils deviennent majoritaires au détriment des palestiniens victimes des arabes surtout. Indirectement les gens comme vous ont développé le sionisme grâce à vos propos déplacés. Je peux vous préciser que tout musulman qui est stigmatisé à l'étranger pourrait basculer vers l'extrémisme.
Boukris
| 24-05-2020 19:42
Albert MEMMI comme beaucoup de tunisiens de confession juive n'ont pas eu la place qu'ils méritaient dans la nouvelle république tunisienne . Ils ont été contraints de quitter leur Tunisie natale qu'ils ont continué à aimer de tout leur c'?ur .
Ils ont apporté leur savoir, leur compétence et leur intelligence à la France, à Israël , au USA .
La Tunisification était en réalité une épuration au profit d'une arabisation . On avait seulement oublié que les juifs de Tunisie étaient de nationalité tunisienne et présents dans le pays depuis 2000 ans.
Imaginez ce que serait devenue la Tunisie si les 120.000 juifs étaient restés .
Et quand une figure de la littérature et de la philosophie comme Albert MEMMI disparaît aucun hommage national ne lui est rendu tout simplement parce qu'il est juif?
Aloulou
| 24-05-2020 19:13
Il faut rappeler notre jeunes la vraie histoire de la Tunisie et ses grands hommes
Mr Memmi repose en paix nous les vieux ne t'oublierons jamaisJustinia
| 24-05-2020 19:00
Bonjour,
L'immense Averroès avait préconisé l'étude de la philosophie et des mathématiques.Il n'en fallait pas plus pour qu'on brûle ses livres,mais une grande partie de ses oeuvres fut sauvé des flammes par.... les Juifs.
Qu'ils en soient remerciés.
Cordialement.bml
| 24-05-2020 18:24
CE que vous dites est trés juste ; mais cette ingratitude ne concerne pas uniquement les juifs tunisiens, elle englobe tous les intellectuels ouverts et tolérants . L'exemple de feu CHEDLI KLIBI est édifiant, lui qui a tant donné à son pays a été traité comme un vulgaire inconnu , feu TALBI ce grand penseur qui prône un islam adapté à notre époque a été moqué et insulté . Le problème réside dans cette nouvelle classe inculte et intolérante qui se sert de ce fond de commerce de l'identité et de la religion pour avoir le pouvoir et se servir .
bml
| 24-05-2020 18:03
QUE dieu t'accueille dans son éternel paradis . Tu as fait honneur à ton pays natal que tu n'as jamais cessé d'aimer . En ce jour d'AID , jour de fête et de tolérance , je t'adresse un vibrant hommage pour ton oeuvre et tes qualités humaines en dépit de ce que tu as subi comme incompréhensions . Repose en paix ; et sois assuré de l'affection de tes concitoyens tunisiens qui t'on vraiment connu et apprécié .
Un jour pourtant un jour viendra
mansour
| 24-05-2020 17:58
la Tunisie retrouvera dans un sursaut son identité écrasé par le colonisation islamiste des arabes freres musulmans salafistes, tous les tunisiens se réconcilient avec eux-mêmes avec son identité culturel et historique composé de Berbères,Carthaginois musulman et juif... repose et paix à ton âme de juif tunisien Albert Memmi
Un grand qui a été ignoré par les siens
Tunisie libre et souveraine
| 24-05-2020 17:26
Ou sont les autorités pour saluer ce tunisien pour tous ses travaux et sa contribution au rayonnement du pays même si il était exilé ? '?videmment on préfère se murer dans le silence, honorer des traîtres qui ont ruine le pays et fuir ses responsabilités parce qu'il est tout simplement juif !
Paix à son âme.Décès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
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Commentaires (37)
zilos
| 24-05-2020 17:22
la Tunisie est riche par ses enfants juifs ,chrétiens et musulmans .
paix à son âme ,normalement son enterrement sera dans son pays natal ! pas PERLACHAISE
j'espère .Ajoula
| 24-05-2020 17:08
La Tunisie qui vit en cette période de moments difficiles, la remise en question de sa culture et de son idéologie,ne doit jamais oublier ses valeureux enfants, Albert Memmi est l'un de ceux là, paix à son âme.
Tristesse ma Tunisie
| 24-05-2020 16:57
Un grand Homme.
Toutes mes condoléances à sa famille.
Qu'il repose en paix.Max Memmi
| 24-05-2020 16:36
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux. Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert, que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversation, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une ‘ ? œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "‘ ? Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi ? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
Max MemmiFaycal
| 24-05-2020 16:30
C'est un énorme gâchis de voir que nous n'avons pas su garder en Tunisie un lien avec nos frères juifs.
Empoisonnés que nous étions par le fantasme de la lutte pour la libération de la Palestine, nous avons oublié tout ce qu'ils ont fait pour la Tunisie et à quel prix.
120.000 juifs vivaient plus ou moins paisiblement en Tunisie avec des hauts et des bas, ils sont 1200 aujourd'hui
Tous sont allés briller sous d'autres cieux
Ce Albert Memmi que j'ai la chance de rencontrer faisait partie de ces brillants esprits qui disait la Tunisie m'a abandonné
Qu'il repose en paix, vraiment
Je vais bientôt avoir 30 ans dans un pays qui dérive lentement vers l'inconnuveritas
| 24-05-2020 15:59
Paix à son âme .
lectrice
| 24-05-2020 14:29
Une perte pour la Tunisie. J'ai eu plaisir de lire ses livres qui m'ont appris beaucoup sur mon pays.
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Commentaires (37)
Démocrate
| 25-05-2020 00:57
Avec nakba et toi voilà où nous somme aujourd'hui, la galère !!! la Tunisie est devenue cauchemardesque, rentrez chez vous le yémen et le soudan vous attend à bras ouverts quittez ce pays allez vous en parteeeeeeez on vous supporte plus
Bouraoui Trabelsi
| 25-05-2020 00:52
C'est grâce à ce grand monsieur, alors lycéen de 16 ans, je découvrais, et pour la première fois, le thème de l'amnésie culturelle, un thème décortiqué par notre professeur de français du lycée de Mjâz el Bâb, Si El Mouldi El Sahli, un thème décortiqué comme on égraine une grenade... L'« amnésie culturelle », depuis cet enseignement, était gravée dans ma mémoire à jamais.
Albert Memmi
Allah yarhmikveritas
| 24-05-2020 23:29
https://www.tunisiefocus.com/culture/albert-memmi-nest-plus-233041/
En hommage à un enfant de Jerba ...
A4
| 24-05-2020 22:51
LA PREMIERE PAGE
Ecrit par A4 - Tunis, le 26 Mars 2011
Je ne la vois que vierge et blanche
Afin que chacun y mette sa griffe
Même si j'ai la mémoire qui flanche
Je ne peux pas être sélectif
Peu importe où va la branche
Le tronc est toujours collectif
Bien plus vieux que la dernière pluie
Né avant la plus grande tornade
Je ne romps jamais même si je plie
Je résiste à toutes les noyades
J'aime mettre les points sur les i
Et je n'admire que les accolades
Mes très vieilles racines n'ont pas d'âge
Elles vont au plus profond de l'Histoire
Je vois toujours mille et un visages
A chaque rencontre avec un miroir
S'il y a des bateaux sur mes rivages
C'est pour tous les fruits de mon terroir
Ceux qui découvrent mes vastes plaines
Mes hautes dunes et volcans éteints
Qu'ils me précisent sans aucune haine
A l'âge de pierre, de bronze ou d'étain
L'époque où Didon était la reine
N'est-ce pas là notre passé lointain ?
J'oublie le banal et l'inutile
Les cris ou les rires des enfants
Mais je n'ai pas l'esprit infantile
Pour oublier l'homme aux éléphants
Même si ses dieux étaient en argile
Son courage est toujours triomphant
Je ne peux omettre l'antique ère
Ni me soumettre aux dominants
J'ai entre autres du sang berbère
Et je retiens les faits éminents
Il y a eu un jour où cette terre
Donna son nom à un continent
C'est pour ça que je la veux blanche
Pour que chacun prenne son crayon
Sans aucun esprit de revanche
Inscrive sa couleur et son nom
Comme quand on gravait sur des planches
Son bel amour et son adhésionL'olivier
| 24-05-2020 22:38
Un homme important nous quitte, oui triste nouvelle même pour 100 ans de vécu, le destin de l'humanité est fait de petites et grandes histoires, il a eu son histoire. La mort n'est pas une découverte mais malheureusement pendant cette période d'épidémie certains, voir certaines sociétés découvrent la mort, bref.
J'aimerai tellement retrouver mes amis d'enfance, les Memmie qui venait passer les vacances d'été avec nous à la ferme, et on dormait dans le même lit, c'était une époque joyeuses, c'était vers 1975 ou un peu avant.
Voilà juste une petite parenthèse pour saluer son histoire, son parcours, son amour pour la Tunisie, nos liens historiques et tout simplement nos liens dans l'humanité.
Oui, nos juifs tunisiens font partie intégrante de notre société.
Paix à son âmeAbel Chater
| 24-05-2020 22:15
Quel génie !!!
Quel Superman !!!
Quel Spiderman !!!
Sans lui, la Tunisie ne serait pas ce qu'elle est maintenant. Suivez le sens !!!
Bravo Réré. Bravo Réré. Bravo Réré !!!veritas
| 24-05-2020 21:46
Boukhris est une famille juive à la base il se peut que Mr Boukhris en est un il n'est pas un Muz .
Justinia
| 24-05-2020 21:35
Bonjour,
"La tolérance est un exercice et une conquête sur soi."
( Albert Memmi)Scipion
| 24-05-2020 20:58
S'il y a des ingrats dans le pays, ceux sont vos ancêtres des benou-hellel ces sauvages barbares dont on subit la promiscuité dans un environnement pollué à cause de leur présence et qui sont en train de détruire notre pays. Au moins les tunisiens juifs, que vous avez lâchement insulté ont contribué au développement des pays où ils se sont installés et où leurs dignité a été respectée. Et aussi où ils ont été d'excellents ambassadeurs de la Tunisie. Ce monsieur, paix à son âme, a défendu son pays pour son indépendance et le voisin algérien, période où vous n'étiez pas né ou peut-être étiez-vous caché en attendant que des combattants vous libèrent.
veritas
| 24-05-2020 20:45
ils sont entrain de payer le prix de leur ingratitude année après année et ce n'est pas fini encore ...salutations.
Olivier Poivre d'Arvor
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Albert Memmi n’est plus, parti dans la nuit de Paris de ce vendredi 22 mai, une nuit de shabbat, entre celle du Destin et de l’Aïd el Fitr.
Paix à son âme !
Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale.
Né en 1920, disparu en 2020, élève de Jean Amrouche au lycée Carnot, enseignant de philosophie à Tunis, Albert Memmi nous a donné de grands livres. La Statue de Sel, préfacé par Albert Camus, et Portrait du colonisé, précédé du portrait du colonisateur, préfacé par Jean-Paul Sartre… mais aussi le Nomade Immobile et tant de beaux textes.
Contemporain des combats de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire, Albert Melli a accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne mais quittera son pays natal en 1956.
J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux.
Après Leïla Menchari, il y un peu plus d’un mois, c’est un immense monstre sacré qui vient de disparaître, un passeur de ces deux rives, entre Tunis et Paris, entre nos deux pays, nos langues, nos croyances, notre Méditerranée. Avec sa disparition, c’est un continent d’Histoire et de cultures partagées qu’il nous appartient, face à l’ignorance, au repli sur soi et au refus de l’Autre, de faire vivre plus que jamais avec intensité.Voir moin
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Commentaires
Triste nouvelle ! J'ai dévoré tous ses romans et j'ai eu le plaisir de le rencontrer chez lui à Paris pour mes recherches .
Requiescat in pace.
Paix à son âme
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux.Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert , que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversatio, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
La photo choisie est très belle. Elle rend bien compte de l'homme qu'il était avec son œil malicieux et son sourire généreux, sa vivacité d'esprit, son humour, toute son intelligence. Mon frère Albert va beaucoup me manquer, j'ai beaucoup de mal à comprendre qu'il nous a définitivement quitté mais il restera toujours présent.
Paix à son âme
Heureux et fier que des Memmi soient juifs, musulmans et catholiqued
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Merciii pour l' hommage ..
Que son âme soit sereine
5
Paix à son âme, triste nouvelle! Un grand des grands est parti, et qu'est-ce que j'ai puisé de ses romans de matières historiques pléthoriques. Il était philosophe à la base, mais un grand romancier également. Ses oeuvres en parleront de lui pour l'éternité!
11
Merci à vous pour cet hommage qui me touche beaucoup. Son jeune frère.
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Qu’il repose en paix ! Son œuvre immense a marqué ceux de ma génération de façon indélébile !
La Statue de sel a été pour moi le catalyseur qui m’a permis d’approfondir mes connaissances concernant ce pan important de l’histoire de mon pays !Haut du formulaire
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RIP , du temps où j étais enseignante , je faisais découvrir ce talentueux homme de lettres à travers l une de ses œuvres “Qui suis je ?”
Mon frère Albert a écrit : "Ce que je crois" et bien d'autres ouvrages où il se confesse totalement, mais pas, à ma connaissance, moi qui connais très bien son œuvre: " Qui suis-je?
C’est formidable de partir en laissant tant d’énergie derrière soi. Loin des formules raidies et stéréotypées, j’espère que son âme agitera encore longtemps les réflexions de ses contemporains.
Merci pour cet hommage, comme la plupart des livres de mon frère Albert sont réédités sans arrêt depuis de très nombreuses années, son œuvre continuera en effet d'agiter longtemps, comme vous le dîtes, les réflexions de nos contemporains et espérons, au-delà…
Une imminence,une excellente plume, racines déchirés, reflet de toutes ses oeuvres et il avait fortement raison,un tunisien convaincu il ne s'agit aucunement de religion dont la communauté était en parfaite harmonie pendant des siècles,d'une Tunisie to…
Paix à son âme. Un très bel hommage que seul un homme de culture comme vous l’êtes Votre Excellence Mr l’ambassadeur sache le faire.
Dommage que nous n’avons pas su l’inviter bien avant que l’âge ne vienne empêcher les retrouvailles sur sa terre natale.
Mme Leila Menchari et ,Mr Albert Memmi des Hommes qui marqueront à jamais l’histoire de ma Tunisie.
Alleh yarhamhom.
Oui, lui comme moi, nous avons gardé la Tunisie dans notre cœur et aussi dans notre chair. Ce pays béni où nous sommes tous nés tous les membres de ma fratrie et moi.
Les sincères condoléances à toute sa famille
mes SINCÈRES condoléances à tous les membres de votre fratrie ainsi qu'a tt la famille
Revue de presse France -Inter du lundi 25 mai 2020
On parle de la langue française…
Qui fut le défi d'un garçon de Tunisie, qui était né dans l'arabe dialectal que parlaient ses parents et l'hébreu de l'école rabbinique où il fut inscrit à quatre ans, le français vint ensuite, c'était le temps des colonies, et au détour d'un destin, Albert Memmi, fils de Fraji qui vendait des licols pour les chevaux et de Maïra qui était analphabète, obtint une bourse pour le prestigieux lycée Carnot de Tunis, et il plongea dans notre langue qui était dirait-il "ma seule issue", et fut aussi un arrachement...
Memmi est mort vendredi, presque centenaire, et le Monde se souvient qu’il y a plus de 60 ans il éveilla la France en écrivant. Ce furent des romans, la Statue de sel, Agar, qui racontaient la pauvreté absolue et les déchirures des identités, puis en pleine guerre d'Algérie des essais, Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, où il disait les humiliations. «Pour vivre, écrivait-il, le colonisé a besoin de supprimer la colonisation. Mais pour devenir un homme, il doit supprimer le colonisé qu'il est devenu. »
Memmi parlait de la liberté que l’on conquiert en s’émancipant de son groupe. "Voici un écrivain français de Tunisie qui n'est ni français ni tunisien. C'est à peine s'il est juif puisque, dans un sens, il ne veut pas l’être", écrivait de lui Camus, qui comme Sartre préfaça ses livres, et Leopold Sedar Senghor le considérait comme une référence…
Toute sa vie Memmi écrivit sur ce qui le faisait juif, ce qui le faisait arabe et tunisien, ce qui le faisait français. Il conservait dans son appartement à Paris une photo de sa mère venue d'un autre monde, il parlait d'elle en français qu’elle ignorait.
Vous trouvez Albert Memmi, sur les sites du Monde, du Point, de la revue la Règle du jeu, et sur le site du Monde diplomatique je retrouve un texte amer qu'il avait composé en 1989, sur et contre les intégrismes, quand l'Iran des mollahs avait condamné à mort l'écrivain Salman Rushdie, Albert Memmi était d'une laïcité profonde, car sans elle aucune révolution ne pouvait aboutir…
Et ce matin où je lis dans Mediapart un essai signé Christian Salmon, sur l'incapacité de la littérature à raconter notre crise, Albert Memmi me rappelle comment parfois les mots nous ont traduit, même si nous l’oublions ensuite
Commentaires (37)
Justinia
| 25-05-2020 13:15
" Comme une mère,une ville natale ne s'oublie pas."
( Albert Memmi )@ Chater.@ J.trad. Sans commentaire...
Justinia
| 25-05-2020 13:03
Sourate No 5 Verset 21. ( Le Saint Coran)
" Allah attribue Israël aux Juifs,jusqu'au jour du jugement,et que les Juifs sont les héritiers d'Israël.Oh peuple juif entre dans la terre sainte qu'Allah vous a assigné".Justinia
| 25-05-2020 12:55
On évoque ici la mémoire de Mr. Memmi alors que vous n'arrêtez pas de nous parler d'islam.L'islam de Brahmi,Belaïd et Dhadghj?L'islam des violeurs d'enfants innocents de Regueb?L'islam des égorgeurs de jeunes de bergers innocents?L'islam des attentats et des incendies? Je m'arrête là.
Vous savez où se trouve la boulangerie...Mais Memmi c'est trop savant pour vous.Avez-vous jamais lu un livre de votre vie?Sûrement pas.Justinia
| 25-05-2020 11:32
Lorsqu'un cortège funèbre musulman passait devant un café,Juifs et Chrétiens se levaient et ôtaient leur chapeau en guise de respect.Mais que peut-on attendre de ce Chater qui manque déjà de respect à ceux qui lui donnent à manger.Haïr les Chrétiens,leur bouffer leur pain et insulter leur foi.C'est ça votre Islam?c'est ça votre foi?Vous êtes l'hypocrisie personnifiée,vous êtes un misérable personnage.
Vos maîtres juifs envoient des sondes vers la lune,et vous êtes toujours à vous moquer des morts...@democrate ,qui attaque Abel Chanter ,et Nahdha
J.trad
| 25-05-2020 10:50
L'Islam a été ,véhicule par les commerçants ,par le mariage mixte ,hommage à Abel chater ,qui a donné naissance à un bon nombre d'enfants Tunisiens Allemands ,je souhaite pour sa lignée l'ampleur,le succès et le soutient d'ALLAH .ses commentaires sont très honorables ,surtout lorsqu'il précise que sa femme est Allemande mouslima ,Rabbi ykaththir min amthalihi ./.
J.trad
| 25-05-2020 10:34
Aucun de ses textes ne figurent dans les manuels scolaires ,il y a beaucoup d'intellectuels de confessions non musulmane ,qui avec le miracle des moyens de diffusions faciles ,ont pu avoir accès aux notions profondes de l'islam ,et ont pu savoir que l'islam est beaucoup plus ancien que Abraham ,et tous les prophètes ,le Saint Coran est le couronnement ,le début et la fin , et surtout l'universel ,voilà ,ce que prônaient les Frères musulmans ,je ne comprend pas ,l'hostilité virulente,odieuse,pleine de haine envers ,des personnes qui voulaient le Bien ,pour l'humanité entière ,c'est (pour simplifier) l'image d'un Cercle ,le centre étant une langue choisie par le créateur la langue ARABE ,c'est aussi simple que ça ,nous les Tunisiens on a aimé la poésie de Victor Hugo ,(alors qu'il est français ,de confession différente de la notre,je crois même qu'il est Israéliens ) certains sont venu me dire qu'il es franc-maçon , j'ai répondu ,un intellectuel aussi intelligent ,aussi éloquent ,aussi doué ,s'il avait appris l'arabe ,il aurait fait le miracle une fran maçonnerie islamisée ,comme une bonne tranche de la gauche,des verts,des pacifistes ,et plutard des bouddhistes ,etc.
ali
| 25-05-2020 09:05
Vous êtes un ignorant.Yves Meyer un juif tunisien avait décroché dernièrement le PRIX ABEL la plus grande distinction en mathématiques et qu'aucun allemand n'a eu encore.Claude Cohen de la hara aussi qui est le pionnier de la génétique médicale à qui l'on doit la première carte du génome...et pleins d'autres qui devraient faire la fierté de la Tunisie....
CHDOULA
| 25-05-2020 08:55
Même le jour de l'aid , tu exprimes ta haine violente et gratuite envers un être humain qui vient de décéder . Monsieur Memmi ira sûrement au paradis et toi sûrement en enfer où tu seras prisonnier avec tes frères terroristes qui ont tué des innocents . Pauvre clochard et ignare ! Paix à l'âme de Monsieur Albert Memmi. Qu'il repose en paix !
mohamed
| 25-05-2020 08:27
La Tunisie a éclos de grands hommes à qui elle est reconnaissante, Albert Memmi en fait partie.
Paix à son '?meAlbert Memmi un écrivain des lumières oublié dans son pays '
Tunisie libre et souveraine
| 25-05-2020 05:07
Ci-joint un article complet plus détaillé et plus à la hauteur de ce grand écrivain et qui rend hommage à son '?uvre et que son pays d'origine refuse d'honorer :
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/05/24/mort-de-l-ecrivain-et-essayiste-albert-memmi_6040604_3382.htmlDécès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
idjuva
| 24-05-2020 20:45
La disparition d'Albert Memmi (qui m'avait dédicacé certaines de ses oeuvres) pourrait être l'occasion pour de jeunes tunisiens de redécouvrir tous ces tunisiens juifs qui ont eu un rôle culturel , économique et politique éminent , en particulier dans les combats pour l'indépendance: de maître Albert Bessis (dont la disparition fut totalement ignorée par les autorités tunisiennes) à André Barouch (compagnon de prison de Bourguiba) de Gisèle Halimi à Albert Memmi dont le "portrait du colonisé" reste une oeuvre majeure pour comprendre l'aliénation coloniale; je trouve très triste que certains se permettent de nier la tunisianité d'Albert Memmi , probablement ne connaissent ils rien de son oeuvre et de ses combats
Morjane
| 24-05-2020 20:32
Tout d'abord Albert Memmi est un grand défenseur de l'indépendance de son pays la Tunisie, il fait parti aussi d'une communauté qui est tunisienne bien avant les envahisseurs sanguinaires d'Arabie. Sa mère est une tunisienne dont les ancêtres sont là depuis trente siècles et son père fait partie des nombreux italiens de Tunisie. " Exilé " oui parce qu'il a fuit le pays surtout pour des raisons économiques mais en même temps il a échappé aux attaques violentes contre sa communauté. Et ceux sont les agressions verbales et physiques, racistes des gens comme vous qui ont poussé beaucoup vers le pays où ils deviennent majoritaires au détriment des palestiniens victimes des arabes surtout. Indirectement les gens comme vous ont développé le sionisme grâce à vos propos déplacés. Je peux vous préciser que tout musulman qui est stigmatisé à l'étranger pourrait basculer vers l'extrémisme.
Boukris
| 24-05-2020 19:42
Albert MEMMI comme beaucoup de tunisiens de confession juive n'ont pas eu la place qu'ils méritaient dans la nouvelle république tunisienne . Ils ont été contraints de quitter leur Tunisie natale qu'ils ont continué à aimer de tout leur c'?ur .
Ils ont apporté leur savoir, leur compétence et leur intelligence à la France, à Israël , au USA .
La Tunisification était en réalité une épuration au profit d'une arabisation . On avait seulement oublié que les juifs de Tunisie étaient de nationalité tunisienne et présents dans le pays depuis 2000 ans.
Imaginez ce que serait devenue la Tunisie si les 120.000 juifs étaient restés .
Et quand une figure de la littérature et de la philosophie comme Albert MEMMI disparaît aucun hommage national ne lui est rendu tout simplement parce qu'il est juif?
Aloulou
| 24-05-2020 19:13
Il faut rappeler notre jeunes la vraie histoire de la Tunisie et ses grands hommes
Mr Memmi repose en paix nous les vieux ne t'oublierons jamaisJustinia
| 24-05-2020 19:00
Bonjour,
L'immense Averroès avait préconisé l'étude de la philosophie et des mathématiques.Il n'en fallait pas plus pour qu'on brûle ses livres,mais une grande partie de ses oeuvres fut sauvé des flammes par.... les Juifs.
Qu'ils en soient remerciés.
Cordialement.bml
| 24-05-2020 18:24
CE que vous dites est trés juste ; mais cette ingratitude ne concerne pas uniquement les juifs tunisiens, elle englobe tous les intellectuels ouverts et tolérants . L'exemple de feu CHEDLI KLIBI est édifiant, lui qui a tant donné à son pays a été traité comme un vulgaire inconnu , feu TALBI ce grand penseur qui prône un islam adapté à notre époque a été moqué et insulté . Le problème réside dans cette nouvelle classe inculte et intolérante qui se sert de ce fond de commerce de l'identité et de la religion pour avoir le pouvoir et se servir .
bml
| 24-05-2020 18:03
QUE dieu t'accueille dans son éternel paradis . Tu as fait honneur à ton pays natal que tu n'as jamais cessé d'aimer . En ce jour d'AID , jour de fête et de tolérance , je t'adresse un vibrant hommage pour ton oeuvre et tes qualités humaines en dépit de ce que tu as subi comme incompréhensions . Repose en paix ; et sois assuré de l'affection de tes concitoyens tunisiens qui t'on vraiment connu et apprécié .
Un jour pourtant un jour viendra
mansour
| 24-05-2020 17:58
la Tunisie retrouvera dans un sursaut son identité écrasé par le colonisation islamiste des arabes freres musulmans salafistes, tous les tunisiens se réconcilient avec eux-mêmes avec son identité culturel et historique composé de Berbères,Carthaginois musulman et juif... repose et paix à ton âme de juif tunisien Albert Memmi
Un grand qui a été ignoré par les siens
Tunisie libre et souveraine
| 24-05-2020 17:26
Ou sont les autorités pour saluer ce tunisien pour tous ses travaux et sa contribution au rayonnement du pays même si il était exilé ? '?videmment on préfère se murer dans le silence, honorer des traîtres qui ont ruine le pays et fuir ses responsabilités parce qu'il est tout simplement juif !
Paix à son âme.Décès d'Albert Memmi
24/05/2020 13:27
Temps de lecture : 2 min
L’écrivain et essayiste franco-tunisien, Albert Memmi est décédé à Paris dans la nuit du vendredi 22 mai 2020. Il est né en 1920 à Tunis dans le quartier juif de la Hara, sous le protectorat français. Il était officier de l'Ordre de la République tunisienne, commandeur du Nichan Iftikhar (un ancien ordre honorifique tunisien de l’époque des beys, ndlr) ainsi que officier de l'Ordre français de la Légion d'honneur.
Albert Memmi a reçu de nombreux prix notamment le Prix de Carthage à Tunis en 1953, le Grand Prix littéraire du Maghreb de la Fondation Nourredine-Aba à l'Unesco en 1995, le Prix littéraire Tunisie-France et le dernier en date le Grand prix de la francophonie décerné en 2004, par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre écrite en français.
Annonçant son décès, ce dimanche 24 mai, l'ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d'Arvor a rendu, dans un post Facebook, un vibrant hommage au défunt.
« Il est parti loin de Tunis où il était né, il y a exactement 100 ans, loin du quartier de la Hara, et de l’impasse Tronja. Loin de cette Tunisie qui l’a tant façonné et a fait éclore une œuvre unique, magnifique, puissante, complexe et parfois incomprise, tant l’arrachement à la terre natale et la marque de sa judéité y sont forts. « Un écrivain de la déchirure », comme le dit si bien Guy Dugas à qui l’on doit un travail remarquable sur l’auteur et l’édition de son journal intime, à compter de la seconde guerre mondiale », a écrit M. Poivre d'Arvor en rappelant que feu Albert Memmi avait accompagné et soutenu avec conviction le mouvement nationaliste et l’indépendance tunisienne.
Et d’indiquer : « J’espérais, depuis trois ans, qu’il puisse venir rencontrer une fois encore ses amis tunisiens et nous parler de cette œuvre-vie si imposante. Lors d’une dernière correspondance, il y a quelques semaines, il avait décliné cette offre, en raison de son grand âge, mais adressait à la Tunisie de son cœur et de sa chair un salut chaleureux ».
Paix à son âme
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Commentaires (37)
zilos
| 24-05-2020 17:22
la Tunisie est riche par ses enfants juifs ,chrétiens et musulmans .
paix à son âme ,normalement son enterrement sera dans son pays natal ! pas PERLACHAISE
j'espère .Ajoula
| 24-05-2020 17:08
La Tunisie qui vit en cette période de moments difficiles, la remise en question de sa culture et de son idéologie,ne doit jamais oublier ses valeureux enfants, Albert Memmi est l'un de ceux là, paix à son âme.
Tristesse ma Tunisie
| 24-05-2020 16:57
Un grand Homme.
Toutes mes condoléances à sa famille.
Qu'il repose en paix.Max Memmi
| 24-05-2020 16:36
Merci à Olivier Poivre d'Arvor pour cet hommage si élogieux. Je suis le plus jeune de cette belle et étrange fratrie de 8 enfants. Avec la disparition de mon frère Albert, que j'aimais profondément et que je rencontrais régulièrement pour de longues et chaleureuse conversation, c'est plus qu'un frère que je perds, il était
pour moi comme un substitut de père. Il m'a toujours vivement encouragé à écrire et c'est un peu grâce à lui, que je suis l'auteur d'une douzaine de livres, romans et Essais. Lui qui laisse une ‘ ? œuvre considérable, il m'avait adressé une critique très positive et intéressante de mon Essai : "‘ ? Être ou ne pas être juif, telle est la question. Pourquoi ? " Préfacé par le philosophe Pascal Bruckner.
Mon frère Albert Memmi nous a quitté alors qu'il était encore en possession de toute son intelligence. Mon chagrin est immense.
Max MemmiFaycal
| 24-05-2020 16:30
C'est un énorme gâchis de voir que nous n'avons pas su garder en Tunisie un lien avec nos frères juifs.
Empoisonnés que nous étions par le fantasme de la lutte pour la libération de la Palestine, nous avons oublié tout ce qu'ils ont fait pour la Tunisie et à quel prix.
120.000 juifs vivaient plus ou moins paisiblement en Tunisie avec des hauts et des bas, ils sont 1200 aujourd'hui
Tous sont allés briller sous d'autres cieux
Ce Albert Memmi que j'ai la chance de rencontrer faisait partie de ces brillants esprits qui disait la Tunisie m'a abandonné
Qu'il repose en paix, vraiment
Je vais bientôt avoir 30 ans dans un pays qui dérive lentement vers l'inconnuveritas
| 24-05-2020 15:59
Paix à son âme .
lectrice
| 24-05-2020 14:29
Une perte pour la Tunisie. J'ai eu plaisir de lire ses livres qui m'ont appris beaucoup sur mon pays.
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Commentaires (37)
Démocrate
| 25-05-2020 00:57
Avec nakba et toi voilà où nous somme aujourd'hui, la galère !!! la Tunisie est devenue cauchemardesque, rentrez chez vous le yémen et le soudan vous attend à bras ouverts quittez ce pays allez vous en parteeeeeeez on vous supporte plus
Bouraoui Trabelsi
| 25-05-2020 00:52
C'est grâce à ce grand monsieur, alors lycéen de 16 ans, je découvrais, et pour la première fois, le thème de l'amnésie culturelle, un thème décortiqué par notre professeur de français du lycée de Mjâz el Bâb, Si El Mouldi El Sahli, un thème décortiqué comme on égraine une grenade... L'« amnésie culturelle », depuis cet enseignement, était gravée dans ma mémoire à jamais.
Albert Memmi
Allah yarhmikveritas
| 24-05-2020 23:29
https://www.tunisiefocus.com/culture/albert-memmi-nest-plus-233041/
En hommage à un enfant de Jerba ...
A4
| 24-05-2020 22:51
LA PREMIERE PAGE
Ecrit par A4 - Tunis, le 26 Mars 2011
Je ne la vois que vierge et blanche
Afin que chacun y mette sa griffe
Même si j'ai la mémoire qui flanche
Je ne peux pas être sélectif
Peu importe où va la branche
Le tronc est toujours collectif
Bien plus vieux que la dernière pluie
Né avant la plus grande tornade
Je ne romps jamais même si je plie
Je résiste à toutes les noyades
J'aime mettre les points sur les i
Et je n'admire que les accolades
Mes très vieilles racines n'ont pas d'âge
Elles vont au plus profond de l'Histoire
Je vois toujours mille et un visages
A chaque rencontre avec un miroir
S'il y a des bateaux sur mes rivages
C'est pour tous les fruits de mon terroir
Ceux qui découvrent mes vastes plaines
Mes hautes dunes et volcans éteints
Qu'ils me précisent sans aucune haine
A l'âge de pierre, de bronze ou d'étain
L'époque où Didon était la reine
N'est-ce pas là notre passé lointain ?
J'oublie le banal et l'inutile
Les cris ou les rires des enfants
Mais je n'ai pas l'esprit infantile
Pour oublier l'homme aux éléphants
Même si ses dieux étaient en argile
Son courage est toujours triomphant
Je ne peux omettre l'antique ère
Ni me soumettre aux dominants
J'ai entre autres du sang berbère
Et je retiens les faits éminents
Il y a eu un jour où cette terre
Donna son nom à un continent
C'est pour ça que je la veux blanche
Pour que chacun prenne son crayon
Sans aucun esprit de revanche
Inscrive sa couleur et son nom
Comme quand on gravait sur des planches
Son bel amour et son adhésionL'olivier
| 24-05-2020 22:38
Un homme important nous quitte, oui triste nouvelle même pour 100 ans de vécu, le destin de l'humanité est fait de petites et grandes histoires, il a eu son histoire. La mort n'est pas une découverte mais malheureusement pendant cette période d'épidémie certains, voir certaines sociétés découvrent la mort, bref.
J'aimerai tellement retrouver mes amis d'enfance, les Memmie qui venait passer les vacances d'été avec nous à la ferme, et on dormait dans le même lit, c'était une époque joyeuses, c'était vers 1975 ou un peu avant.
Voilà juste une petite parenthèse pour saluer son histoire, son parcours, son amour pour la Tunisie, nos liens historiques et tout simplement nos liens dans l'humanité.
Oui, nos juifs tunisiens font partie intégrante de notre société.
Paix à son âmeAbel Chater
| 24-05-2020 22:15
Quel génie !!!
Quel Superman !!!
Quel Spiderman !!!
Sans lui, la Tunisie ne serait pas ce qu'elle est maintenant. Suivez le sens !!!
Bravo Réré. Bravo Réré. Bravo Réré !!!veritas
| 24-05-2020 21:46
Boukhris est une famille juive à la base il se peut que Mr Boukhris en est un il n'est pas un Muz .
Justinia
| 24-05-2020 21:35
Bonjour,
"La tolérance est un exercice et une conquête sur soi."
( Albert Memmi)Scipion
| 24-05-2020 20:58
S'il y a des ingrats dans le pays, ceux sont vos ancêtres des benou-hellel ces sauvages barbares dont on subit la promiscuité dans un environnement pollué à cause de leur présence et qui sont en train de détruire notre pays. Au moins les tunisiens juifs, que vous avez lâchement insulté ont contribué au développement des pays où ils se sont installés et où leurs dignité a été respectée. Et aussi où ils ont été d'excellents ambassadeurs de la Tunisie. Ce monsieur, paix à son âme, a défendu son pays pour son indépendance et le voisin algérien, période où vous n'étiez pas né ou peut-être étiez-vous caché en attendant que des combattants vous libèrent.
veritas
| 24-05-2020 20:45
ils sont entrain de payer le prix de leur ingratitude année après année et ce n'est pas fini encore ...salutations.
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Modiano, héritier de Proust ?
Après la lecture d'un 5e roman ( Villa triste, Pedigree, Livret de famille, Rue des boutiques obscures et l'Herbe des nuits, j'ai abandonné Modiano hier soir parce qu'il me donnait un peu le vertige et décidé de relire...Le côté de Guermantes de Proust. Pas de quoi me soulager les méninges, direz-vous, mais bon, je ne me suis jamais lassé de cette drogue proustienne. J'ai choisi une édition"populaire" en livre de poche parue en septembre 94, parce que plus facile à manipuler, sans risque dans tous les coins de la maison et du jardin. Une préface me rappelle quelques jalons biographiques ( né le 10 juillet 1871 et mort le 18 novembre 1922 à l'âge de 51 ans), de parents de la grande bourgeoisie de l'époque,( père professeur de médecine réputé pour ses travaux qui avaient permis de vaincre le choléra et frère ( Robert son cadet de 2 ans) d'un éminent gynécologue; de santé fragile ( asthmatique à partir de l'âge de 9 ans) et d'une sensibilité à fleur de peau, mais totalement à l'abri financièrement grâce à la fortune familiale, ce qui permet à Proust de vivre de façon fastueuse voire même dispendieuse. Même si, apprend-on, il travaille d'arrache-pied à son œuvre future, Du côté de chez Swann, ( premier volet des sept romans qui constitueront cette splendide fresque, regroupée sous le titre, mondialement connu: A la recherche du temps perdu) ne sera achevé qu'en 1912, dix ans seulement avant sa mort, et qui sera publié à compte d'auteur, faute de pouvoir convaincre les éditeurs de l'époque, l'accueil sera en effet mitigé jusqu'au jour, bien plus tard, où André Gide le premier s'enthousiasmera pour cette œuvre magistrale, aujourd'hui universellement reconnue et Proust lui-même comme l'un des plus romanciers français du 20 e siècle.
Et pourquoi Modiano ? Parce dans cette même préface, je lis que Proust passe beaucoup de temps à enquêter autour de lui à la recherche de ce fameux temps perdu qu'il n'a de cesse que de vouloir recréer. Et il est vrai que toute l’œuvre de Proust s'ordonne autour de l'exploration de la mémoire de son narrateur, ce qui permet les digressions, les retours en arrière et qui relate moins des faits( rien de transcendant et de très passionnant en tous cas) que des sentiments, des souvenirs, sensations, arrivant ainsi à recréer une réalité disparue dans l'inconscient.
Et après être imprégné de la lecture de quelques romans de Modiano, je suis saisi par la similitude du travail - et des obsessions- des deux écrivains à un demi siècle de distance.
Modiano un héritier de Proust? Il me faudra beaucoup lire avant de conclure.