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Culture - Page 3

  • Premier sang le dernier roman de Amélie Nothomb Prix Renaudot 2021

    Avec ce trentième roman : « Premier sang », sorti en librairie en août, qui lui a permis de décrocher le prestigieux prix Renaudot, Amélie Nothomb doit être satisfaite, voire heureuse, elle qui répétait, avec une pointe de dépit, qu’aucun jury ne lui attribuerait de prix pour ses romans, jugés pas assez puissants. Pourtant au moins trois de ses romans sortent nettement du lot, : « Stupeurs et tremblements » publié en 1999 avec lequel elle a obtenu le Grand prix de l’Académie française, : « Soif », publié en 2019 qui méritait bien un prix , où elle réalisait l’exploit de raconter les derniers instants de la vie du Christ, parlant à la première personne, et enfin le tout dernier en date « Premier sang » qui conte à la première personne une partie de la vie de Patrick Nothomb le père d’Amélie. Un vrai régal de fraicheur, d’émotion et de sensibilité. Bravo l’artiste !  

    J’ai lu tous les livres d’Amélie Nothomb, j’aime ses romans courts comme de grandes nouvelles, son style léger, son humour, certains textes d’une drôlerie allant jusqu’à la loufoquerie, l’absurde, il m’est arrivé de la comparer à Ionesco que j’adore, c’est peu dire.

    Je me suis toujours efforcé de rédiger des notes de lectures, plus ou moins longues et détaillées selon mon humeur et mon temps disponible. Avec le désir quelquefois de les adresser à leurs auteurs, mais je l’ai rarement fait, pourtant nombreux sont ceux qui répondent et c’est un vrai plaisir de lire leurs lettres.

    Je n’ai jamais écrit à A.N, pourquoi ? Alors que j’aime l’originalité de cette femme qui est si différente des autres écrivains. Il n’est jamais trop tard. Je me lance. Je vais même lui adresser mes deux derniers livres.

    Max Memmi ce 30 décembre 2021

  • La plus secrète mémoire des hommes roman de Mohamed Mbougar Sarr Prix Goncourt 2021

                                   Note de lecture.

    La plus secrète mémoire des hommes roman de Mohamed Mbougar Sarr publié conjointement par les éditions Philippe Rey[1] et Jimsaan[2] fin 2021.

    Je viens d’achever la lecture de ce roman que j’ai trouvé étourdissant, déroutant mais d’une richesse inouïe. J’ai réussi à dévorer ce livre de 458 pages en trois jours, mais je ne suis pas sûr qu’il plaira à tout le monde : j’ose prétendre qu’il est vraiment réservé à un public d’intellectuels avertis, ce qui n’est pas un compliment en soi.  En tout cas, en n’en sort pas indemne.

    On pourrait résumer le sujet de ce roman en ces quelques phrases : la quête d’un homme, Diègane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, qui veut absolument comprendre qui est vraiment ce T.C. Elimane, sénégalais lui aussi, auteur d’un ouvrage intitulé Le Labyrinthe de l’inhumain, publié en 1938 alors qu’il avait seulement vingt-quatre ans et qui a défrayé toutes les chroniques littéraires de l’époque jusqu’à qualifier cet Elimane de Rimbaud nègre, de génie et son ouvrage, le seul qu’on lui connaisse, de véritable chef-d’œuvre, mais ce livre après avoir fait l'objet de nombreuses critiques plus ou moins racistes et son auteur, accusé de plagiat, ce dernier a  immédiatement disparu à jamais et son livre tombé dans l’oubli.

    Mais c’est naturellement bien autre chose parce que cette quête qui nécessite d’interroger beaucoup de gens, met en scène de nombreux personnages haut en couleurs.

    Le récit du narrateur, ce jeune Diègane, passionné de littérature, est bien daté, il débute précisément le 27 août 2018 lorsqu’il découvre ce livre mythique paru en 1938 et grâce aux nombreux témoignages qu’il va recueillir de ceux qui ont connus Elimane, il remonte ainsi le cours du temps pour cerner l’homme et son œuvre, autant d’occasions pour nous offrir de grands envolées sur l’exigence en matière d’écriture, sur la littérature, l’art, les relations entre l’Afrique et l’Occident, les conséquences désastreuses du colonialisme et bien d’autres sujets.  

    Comme il serait dommage, et de toute façon impossible de raconter ce roman époustouflant, parfois difficile à lire, même s’il tourne simplement et constamment autour de ce fameux roman Le Labyrinthe de l’inhumain et de la très forte personnalité de son auteur T.C Elimane, qui va au fil du récit se préciser progressivement, j’ai envie de me contenter de citer les premières phrases du livre ainsi que la dernière.  

    Le récit débute ainsi : « D’un écrivain et de son œuvre, on peut au moins savoir ceci : l’un et l’autre marchent ensemble dans le labyrinthe le plus parfait que l’on puisse imaginer, une longue route circulaire, où leur destination se confond avec leur origine : la solitude… » puis trois lignes plus loin : « Je pourrais convoquer ici le paradoxe de toute quête de connaissance : plus on découvre un fragment du monde, mieux nous apparaît l’immensité de l’inconnu et de notre ignorance… » Et le récit se termine ainsi : « …Et son fantôme, en s’avançant vers moi, murmurera les termes de la terrible alternative existentielle qui fut le dilemme de sa vie ; l’alternative devant laquelle hésite le cœur de toute personne hantée par la littérature : écrire, ne pas écrire. »

     

    [1] Les Éditions Philippe Rey sont une maison d'édition française, généraliste et indépendante, créée par Philippe Rey en 2002 et spécialisée dans la littérature étrangère.

    [2] Les Éditions Jimsaan sont une maison d'édition sénégalaise, généraliste et indépendante, créée par Felwine Sarr et Boubacar Boris Diop en 2012.

  • Parution de mon dernier roman

    Mon dernier roman vient de paraitre aux éditions Orizons, en voici la 4e de couverture :

    le-cadet-des-fabert-1.jpgPierre est un poète, chroniqueur à France-Culture ; plusieurs fois marié, il mène une vie amoureuse tumultueuse. Septuagénaire, il est le cadet d’une fratrie de six enfants — tous sont encore en vie. Il pourrait être heureux ; mais au sein de cette famille, issue de la vieille noblesse française, on s’ignore. Pierre en souffre. Il décide, un jour, de pousser ses frères et ses sœurs à s’arracher à leur silence.

    Inspiré librement de faits réels et de témoignages recueillis par l’auteur, ce roman est l’histoire d’une fratrie qui va enfin, après trois-quarts de siècle, livrer ses lourds secrets, sur fond d’inceste et d’imposture.

    Ce roman, dérangeant, violent, et cependant plein de tendresse et d’humour, se lit d’une seule traite.

     

    Pour le commander : toutes librairies ou https://editionsorizons.fr/livre/le-cadet-des-fabert/

  • Sylvain Tesson

    Je considère Sylvain Tesson comme un écrivain majeur. Sa langue est riche et son verbe imagé.  J'aime l'homme - l'écrivain et l'aventurier. J'ai donc été surpris, et choqué par une phrase relevée dans ce qu'il a écrit dans sa rubrique Par les livres et par les champs, dans les colonnes du dernier numéro de Lire, Magazine littéraire daté de décembre 2020-janvier 2021, auquel je suis abonné depuis les temps lointains où ce journal était dirigé par notre ami Bernard Pivot.  Son article qui s'intitule Chronos contre la fée clochette est consacré à  la critique du livre  de 174 pages : Rien pour demain de Bruno Remaury publié par les éditions José Corti, qui traite du temps, non du temps qu'il fait, bien sûr, mais du temps qui passe, de la relativité du temps. Mais ce n'est pas un  Essai, mais bien un roman, puisqu'il est peuplé de nombreux personnages. Alors quelle est cette phrase que je désapprouve totalement parce que je la trouve désobligeante ? La voici que je souligne et que je mets en italique  pour ne pas l'isoler de son contexte que je cite entièrement, car l'ensemble serait assez beau sauf, hélas, la phrase qui me déplait et que je souligne : " La bataille est mythologique. D'un côté Chronos, le dieu du temps qui entraine les hommes à la mort, mais enjoint chaque génération à reprendre la valse, immanquable stable. De l'autre, notre modernité qui veut abolir la fluctuation des heures et proclame sottement la perpétuelle jeunesse pour se maintenir sur la fine pointe de l'instant, quitte à accepter une vie d'employé d'usine, suant sa stérilité sur le bord de l'abime.  Fin de citation.  
    Quel mépris dans ce propos, je déteste cette attitude élitiste...Ou alors je n'ai pas tout compris... Si quelqu'un veut bien m'éclairer !

  • Conférence et ressources d'Akadem sur Albert Memmi

    Akadem, le campus numérique juif, créé par le Fonds Social Juif unifié avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, a réalisé une conférence hommage à Albert Memmi que vous pouvez découvrir ici :

    Akadem : conférence hommage à Albert Memmi

    L'onglet "les documents" sur la page en lien donne de nombreuses ressources sur la vie et les oeuvres d'Albert, notamment ces deux documents :

    Textes sur Albert publié par Akadem

    Textes sur Albert Memmi publié par Akkadem