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Journal Extime de Max Memmi - Page 3

  • Penser, lire, écrire et créer

    Penser, lire, écrire et créer...
    Ce texte figure à la page 373 de mon nouveau livre, parmi d’autres textes pour « expliquer » les photos choisies, j’ai plaisir à vous l’offrir, il illustre une des photos en couleurs de l’album (pages 347 à 371) où je suis assis devant mon bureau de travail (photo que j’ai déjà utilisée comme nouveau profil sur mon site Facebook.
    « Penser, lire, écrire et créer... » Telle est la devise de l’Institut du cerveau, que je soutiens, et que je fais mienne.
    Lire, suivre des yeux les caractères d’une écriture et pouvoir les identifier, pour prendre connaissance du sens, de la pensée de l’écrivain.
    Écrire, geste banal, en apparence, mais trouver les signes représentant la pensée, au plus près de l’expression, relève d’un besoin physiologique, qui demande la collaboration de tout le corps.
    Créer, c’est avant tout le bonheur du partage.
    Entre l’écrivain et le lecteur, un lien magique, une alchimie.
    Ma mère ne savait ni lire ni écrire, mais sa pensée et son imaginaire étaient d’une richesse infinie. Elle savait traduire par ses mots son univers magique.
    J’essaye par mes livres d’être digne de son héritage.
    Max Memmi 21 XI 2022
    Penser, lire, écrire et créer..

  • Le texte de la postface de mon éditeur à mon nouveau livre Daniel Cohen, l'incandescent

    Pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu mon nouveau livre, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer, en partage,  le texte de la postface à ce livre de mon éditeur. J'avais sollicité une préface, il a choisi la postface, en renvoyant ainsi,  en fin d'ouvrage ce qu'il avait à dire. J'ai aimé infiniment ce texte , et exprimé toute ma gratitude à son auteur, mon éditeur et ami, pour qui j'ai une grande affection et aussi beaucoup de respect : 

    Postface
    de Daniel Cohen
    Max  Memmi a insisté pour que j’écrive une préface à
    son ouvrage. Pudeur et certaine honnêteté auraient
    dû m’en empêcher, mais il s’agit d’une demande d’un
    homme chaleureux et qui, vis-à-vis de ma personne, n’a
    jamais failli à la foi donnée à ses engagements. J’ai suggéré
    que cela soit plutôt une postface afin de ne pas parasiter son
    travail par une association trop voyante : le sujet et l’éditeur
    de ce volume.
    J’ai toujours eu du mal, non pas à écrire sur moi, l’en-
    semble de mes textes le prouve — mais plutôt à commenter
    les écrits que d’aucuns, touchés, ont dit aimer. Le projet
    de Max Memmi remonte à 2017 , peut-être même à 2016 .
    Il s’explique brièvement, dans son premier chapitre, sur
    l’impasse devant laquelle il s’était retrouvé : comment commencer?
    et dans quel cadre développer l’émotion que mes
    récits avaient suscitée ?
    Je vois, dans mes accomplissements, voire dans la traversée
    des apparences, un constant sillon : celui de l’exil.
    Dans ce cheminement, Memmi dit que l’amour brûle. Cette
    marche s’achève parfois dans la mort de ceux qui ont partagé, même brièvement, cette tension suraiguë, ou encore
    dans la séparation que les fatigues d’une longue union, ou
    d’une plus brève, ont induites. L’écriture s’est imposée
    comme moyen d’accompagnement ou de dépôt de bilan
    dès mon adolescence.
    Mon roman, encore inachevé, D’Humaines conciliations-
    t (n’est paru que le volume I de la tétralogie, intitulé
    Prague de leur fenêtre), mes mémoires ou mes essais, ont tiré
    de l’exercice parfois tragique de ces rencontres, une forme
    de bonheur. Je ne suis pas sûr, la force de l’âge aidant, que
    l’idée du bonheur soit une vérité.
    Max Memmi, que je ne connaissais pas, avant la fin
    de 2015 , est apparu sur le petit écran d’Orizons pour une
    proposition de publication d’un roman, Les femmes de Jean,
    dont la couverture reprend le Portrait de Marie-Thérèse,
    de Picasso, peint en 1937 . Ses trente-sept chapitres sont
    agrémentés d’une citation de trente-six écrivains plus ou
    moins glorieux ; l’une est de notre auteur — j’y vois un trait
    d’humour plus que l’expression d’une fatuité. Les femmes
    de Jean ont emporté ma décision. Depuis lors, j’ai accepté
    de publier neuf  ouvrages, si je ne m’abuse, la plupart des
    romans.
    Je crois lui avoir téléphoné et indiqué que Les femmes
    de Jean ferait partie de notre catalogue. Nous avons offert
    une réception en son honneur et il y a participé.
    Je lui avais demandé, dès notre premier contact, s’il
    était apparenté à Albert Memmi. C’est notre aîné, avait-il
    répondu. J’avais lu, adolescent, vers ma quinzième année,
    peut-être même plus tôt, La Statue de sel, et, peu de temps
    après, Agar, puis Portrait d’un Juif.
    Aussi mesuré-je, au plus juste étalon, l’honneur qu’il
    m’a fait, en associant parfois, dans ses analyses, mon travail
    et celui d’Albert Memmi, écrivain français mondialement
    réputé, peut-être le plus grand auteur juif, de langue française,, qui fût né en Afrique du Nord, au XX e siècle.
    J’eus le plaisir de lui serrer la main à l’automne de
    2017 je crois. Je passai, auprès des deux Memmi, une heure
    éblouissante. Albert, à la veille de son 98e anniversaire, gardait
    son intelligence altière et conservait le beau visage que
    nous voyons dans les photos que telle encyclopédie ou tel
    journal avait publiées en analysant son œuvre. J’aurais aimé
    l’inviter à un repas mais certaine fragilité n’autorisait pas
    une sortie de ce genre. C’est Max qui m’annonça sa mort le
    22 mai 2020, alors que nous étions à peine autorisés à sortir
    de notre premier confinement, lors de la grande crise sanitaire
     de la Covid de 2020-2022.
    Max Memmi est ce qu’on appelait autrefois un « honnête 
    homme » : son œuvre littéraire s’attelle à dresser des
    portraits de femmes ou d’hommes de notre temps, en tout
    cas du demi-siècle que nous venons de traverser. Il importe
    peu de savoir si ses fictions s’inspirent de son expérience
    personnelle — elles ont un parfum d’authenticité ; leur sensibilité
     et leur ironie sous-jacente nous enchantent.
    Je partage avec cet homme les couleurs du terroir natal,
    celui de notre enfance, lui à Tunis, moi au Sahara — il
    a publié, chez Orizons, au début de l’été de 2022, un petit
    essai qui narre, avec je ne sais quel piquant, l’infortune du
    vieillissement.
    Une biographie est un genre difficile. Memmi n’a pas
    cherché à m’interroger en détail sur ce qu’a été le fond
    de ma vie. Il disposait d’un autre matériau et le meilleur
    à mon avis : mes livres. Leur topographie est traversée de
    la réalité du monde : sa description, ses êtres, leur milieu,
    leurs souffrances, leurs joies, leur volonté, leurs plaisirs. Si
    « incandescent » que je paraisse, selon Memmi, expression
    un peu incommode mais que je laisse telle quelle par refus
    de toute censure, je suis un auteur des intérieurs si l’on
    veut bien m’accorder cette expression. « L’idiosyncrasie est
    notre maladie de valeur », écrivait Gide dans le plus beau
    de ses livres, Paludes.
    L’idée d’écrire sur mon travail, sur ma personne, lui
    vint après la lecture du quatuor constituant Eaux dérobées
    paru en 2010 . Puis il enchaîna avec les textes dans l’ordre
    de leur parution, La femme nodale du Libanais Jad Hatem,
    en 2003 , suivi d’autres études éparses du même auteur ; y
    succédèrent l’ensemble de Dires croisés sur Eaux dérobées
    de Daniel Cohen ( 2010 ) ; Une âme juive, méditations au-
    tour d’Eaux dérobées de Daniel Cohen, de Monique Lise
    Cohen ; Daniel Cohen, L’Écriture et la Vie, de Françoise
    Maffre Castellani ; enfin, 80 Gy, Rayonnements de Daniel
    Cohen d’Éric Colombo, ces trois derniers en 2014.
    La trilogie du Trésor familier des rythmes, que j’ai fait
    paraître en 2018 , méditation sur la maladie, productrice
    d’écriture et, partant, analyse sur la littérature comme terrain
    d’observation de soi et des autres, a donné un nouveau
    coup de fouet au travail de notre auteur, quand bien même
    mon sujet paraît trop universel pour sembler inédit.
    Les écrivains, ou la plupart d’entre eux, trouvent leur
    bonheur dans la réinvention perpétuelle du réel tel que la
    communauté des hommes le fixe : vous êtes né à telle date
    et mort à telle autre ; vous avez fait ceci et cela ; vous avez
    réussi ; vous avez perdu. Proust, dès l’instant où je le lus,
    adolescent, a irradié ce qu’il y a de plus sensible en moi ; son
    intelligence du vivant humain et son regard m’ont appris
    non pas à retrouver le monde d’hier mais à comprendre que
    le temps n’est pas celui de l’état civil ni celui de l’Histoire.
    Max Memmi n’est pas que bienveillant ; il n’entend
    pas s’imposer un langage codé qu’excluent ses goûts et sa
    nature. Il a pris pour méthode un excellent exemple : celui
    des morceaux choisis qu’autrefois on privilégiait. Internet
    s’est substitué, parfois cavalièrement, au souhait qu’avaient
    alors les éditeurs de rallier de nouveaux lecteurs. Il espère
    ainsi faire bouger les lignes.
    Il n’est pas sans critiquer l’approche de ma narration
    qu’il trouve, ici et là, trop « intellectualiste ». Il eût aimé
    que mes ouvrages soient plus thématiques et, de la sorte,
    séduisent le grand public. Je reste perplexe. Le gage des
    sensibles, par ailleurs, demeure limité. La gloire n’est pas
    immédiatement due au talent ; elle ne procède pas, quand
    elle concerne le lecteur, d’un coup de cœur ou d’un rejet. En
    édition, comme en tout commerce, mais plus particulière-
    ment dans celui des livres, l’infrastructure de la distribution
    et de la diffusion concourt bien ou mal à l’émergence des
    talents. Ce n’est pas une question strictement contemporaine.
    Nous glissons, depuis une vingtaine d’années, vers
    une entropie : celle d’un système essoufflé par une production 
    gigantesque. La réception d’un auteur devrait sourdre
    et de sa sincérité et de son esthétique. Il est vrai : on écrit
    selon la peau que la vie a tirée et selon l’expérience que nous
    avons de l’autre, notre prochain et notre dieu en somme.
    Il est beau qu’un auteur, comme Max Memmi, drôle,
    alerte et agile, ait passé des années à travailler son projet,
    à le reprendre maintes et maintes fois pour être au plus
    près dudit « incandescent ». Serais-je, par nature, auprès
    des autres, plutôt timide, il semblerait, au dire de notre
    auteur que, dans mes textes, je semble avoir flambé dans la
    chair et dans l’esprit, d’avoir dressé des constructions qui
    auraient dû exiger plans et conseils ; comment démentir ?
    À rebours, je suis d’une patience infinie avec les livres que
    j’écris, n’hésitant pas à y passer des années et des années.
    Pour D’Humaines conciliations (en son premier volet Prague
    de leur fenêtre) et de sa partie critique Paris-Berlin / De la
    déconstruction au XX e siècle. Itinéraires d’un lecteur, repris
    à Un Saharien en son dire allemand, qui devrait sortir des
    presses sous peu, je ne compte, je l’ai dit, ni les années ni
    les bibliothèques avalées.
    Dans le creusement et l’avancée de son travail, Memmi
    me qualifie d’homme « étrange » et je comprends que mon
    côté « fonceur » puisse décontenancer ; mais « l’étrangeté »
    ressortit aux énormes responsabilités dont je me suis tou-
    jours chargé. Je connais mal le gain, je révère l’action. Au
    demeurant, notre auteur, après avoir posé la question, dit
    ceci : « je lui exprimai, sans pudeur, toute mon affection ; je
    l’aimai pour son immense culture et sa modestie, sa beauté
    et son courage ».
    En partant du principe que son travail vise le public
    le plus large, il n’est pas sûr que cette postface, récrite tant
    de fois, serve son objectif. Elle me permet néanmoins de
    remercier son auteur qui, pendant des années, s’est attelé à
    l’ingrat travail de repérer des unités thématiques et faciliter
    une approche plus accessible de mes textes. Il n’est, dans
    la plupart d’entre eux, qu’amour, continûment d’amour,
    même si, alentour, tout relève invariablement de la vie et
    de la mort.
    Max Memmi sait que le principe de l’écriture est un
    tout — dans la vie, on aborde les êtres qui nous entourent
    avec les qualités et les défauts de notre tempérament. Ainsi
    ai-je constitué la trame de mes livres. L’idée d’écrire autre-
    ment ne me sera jamais naturelle. Pour ne pas dire impossible.
    Toute écriture, si elle espère survivre, se doit d’être
    enfermée dans le temps difficile de sa conception ; elle ne
    doit pas en craindre l’âpreté, ni le perpétuel mouvement
    qu’à l’intérieur d’elle-même elle draine.
    S’il est, sur la terre des hommes, une geste, qui ressemblerait à un animal immortel, telle la méduse, ce serait
    l’écriture. Sans elle, nous ne saurions rien de notre espèce,
    de notre effroi, de nos espérances.
    Selon le texte sacré, le combat, entre Dieu (Penouel) et Ja-
    cob, s’est dénoué grâce à l’arrachement du nerf sciatique. Il
    s’en serait suivi que le principe créateur aurait fait affleurer
    l’écriture, un autre tourment, et peut-être, qui sait, un autre
    impératif catégorique.
    Y-a-t-il autre chose qui puisse mieux fixer notre pas-
    sage — face à nous-même et face aux autres ?
    Daniel Cohen, Paris, 20 octobre 2022

  • Mon nouveau livre

    Découvrez mon nouveau livre. Le livre le plus dense, le plus riche, le plus accompli. Le livre sur lequel je me suis investi pendant plus de cinq ans et qui est enfin disponible en librairie. Le livre dont je suis le plus fier. 400 pages réparties dans 13 chapitres et enrichi en plus d'un petit album d'une vingtaine de photos en couleurs.
    Comme d'habitude, vous pouvez le commander à votre libraire habituel, chez mon éditeur Orizons, 25 rue des Écoles, dans le 5e arrondissement de Paris, ou en vous adressant à moi, si vous souhaitez le recevoir avec une dédicace: max-memmi@wanadoo.fr   ou 06 10 56 71 40

  • Le féminisme

    J'ai toujours revendiqué , haut et fort, mes émotions au risque souvent de me ridiculiser, mais j'ai supporté sans broncher les railleries, car d'aucuns prétendent qu'exprimer ses émotions est une affaire de femme. Mais je persiste car j'ai toujours également clamé haut et fort que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, et ce, dans tous les domaines. Cela m'a toujours paru d'une totale évidence, et il m'a fallu souvent me battre pour le faire admettre à des hommes qui pensent le contraire. Ne dit-on pas l'homme pour désigner l'humain, alors que la femme représente une bonne moitié de l'humanité, et le patriarcat et non le matriarcat, le patrimoine et non le matrimoine, etc etc . Je découvre que j'étais, avant l'heure, ce que l'on appelle aujourd'hui un féministe et ce féminisme est devenu le grand sujet de notre temps, au point d'envahir tous les médias et de provoquer la production de nombreux livres sur ce thème , souvent incompris, parce que mal expliqué, déformé jusqu'à l'excès, voire jusqu'à l'outrance, ( en croyant bien faire en saccageant les hommes - qui ont fauté plus ou moins gravement - jusqu'à se saccager elle-même*) hélas, par celles-là même qui revendiquent, si légitimement pourtant, le droit à l'égalité avec les hommes et qui surtout se rebellent, à juste titre, contre les violences verbales, sexistes et sexuelles dont elles sont les victimes de la part des hommes, leurs proches ou de vulgaires étrangers.
    Parmi les nombreux ouvrages sur ce sujet, je voudrais citer celui qui vient de paraître chez les éditions Allary,, 332 pages 19,90 € signé par Lauren Bastide **sous le titre un peu redondant certes : "Futures, comment le féminisme peut sauver le monde" : remarquable d'intelligence, parce que ouvert et pacifique, équilibré , sans être, du tout mou , bien au contraire, et qui fait le tour complet de la question.

    * Dommage et surtout dommageable.
    ** Ancienne journaliste au magazine Elle et à la télévision dans l’émission Le Grand journal produit par Canal + , et aujourd'hui donc devenue écrivaine et brillante essayiste.

  • Publication de mon dernier ouvrage

    Vous pouvez me commander mon livre directement si vous désirez une dédicace: max-memmi@wanadoo.fr je vous l'adresserai sans frais de port .

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