Devant l'évolution très inquiétante de la propagation du virus mais aussi face à l'incivisme des français - nos compatriotes ne semblant toujours pas comprendre la gravité de la situation, puisque pas plus tard qu'hier, voulant à tout prix profiter d'une journée ensoleillée, ils ont envahi les parcs, jardins et les quais de nos fleuves et courts d'eau, face aussi à la confusion des prises de position des partis politique, qui réclamaient presque d'un seule voix, jeudi dernier le maintien du vote des élections municipales et qui aujourd'hui exigent avec autant de vigueur et de consensus, l'annulation du vote du second tout, ce soir nouvelle intervention télévisée du président de la République qui va sans aucun doute annoncer l'annulation de ce second tour de l'élection municipale et probablement aussi des mesures encore plus contraignantes de confinement généralisée, pour limiter au maximum les contaminations.
A l'heure où je trace ces lignes: 5423 de nos concitoyens ont été dépisté positifs, 400 d'entre eux sont en réanimation et on déplore 127 morts.
De savoir qu'en Italie les morts s'élèvent à 1809 ( sur 2990 dans toute l'Europe ) pour 24267 contaminés et qu'en Espagne la situation n'est guère plus brillante ne peut que nous effrayer sur ce qui nous attend.
Journal Extime de Max Memmi - Page 19
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L'incivisme des français
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La pandémie occupe tout l'espace et le temps
L'épidémie du coronaviris- désormais qualifiée de pandémie par l'Agence mondiale de la santé- prend de l'ampleur puisqu'elle s'étend à présent sur 115 pays et a entrainé 4566 morts dont 3158 en Chine, 827 en Italie, 354 en Iran, 60 en Corée du sud, 47 en Espagne et 48 dans notre pays avec 15 morts de plus en 24h. L'Italie est entièrement bouclée et 60 millions de personnes sont priées de ne pas quitter leur domicile sauf pour aller se ravitailler et aller chez son pharmacien. Plusieurs pays de l'Est souhaitent aussi fermer leurs frontières. Les Etats-Unis ont décidé de suspendre à compter de demain soir tous les voyages en provenance de l'Europe. Naturellement, cette situation entraine un ralentissement de l'économie et des bourses qui s'affolent et chutent dangereusement anticipant une crise de grande ampleur.
Notre président va s'adresser à la nation ce soir jeudi à 20h. Que peut-il nous dire que nous savons déjà ? Prudence, vigilance, situation grave, que nous sommes tout au début de cette pandémie mais qu'il ne faudra pas s'alarmer pour autant, car notre pays est armé pour faire face.
L'opposition politique - opportuniste- ne perd pas le nord et en profite pour réclamer la suspensions du projet de loi sur les retraites - toujours cette tactique pour gagner du temps à tout prix en espérant un pourrissement de cette loi et son abandon- dont le texte va aller au Sénat. Pour l'heure, municipales obligent, les parlementaires sont en vacances jusqu'après les résultats des élections. -
Coronaviris: la peur de l'inconnu.
Serait-ce simplement la peur de l'inconnu qui provoque une telle psychose face à l'épidémie du coronavirus? Car en effet, on n'a pas encore de vaccin pour se protéger contre ce virus nouveau, une espèce de grippe déclenchant une pneumonie virale, on ne sait pas combien de temps elle va durer et combien de personnes vont trouver la mort: donc la peur s'installe et envahit tous les médias.
Car autrement, même si 17 morts ce sont 17 morts de trop à déplorer, ( chiffre des décès par le coronavirus, ) on est encore très loin des 8000 morts causés par la grippe saisonnière en France en 2019 et les 3220 personnes qui ont perdu la vie sur les routes la même année sur les quelques 610.000 morts recensés en France tous les ans, toutes causes confondues soit une moyenne de 1675 décès par jour.
C'est donc bien la peur de l'inconnu qui affole le monde: on ne sait pas l'ampleur que cette épidémie va prendre, et surtout le fait que la même épidémie- pour laquelle on ne dispose de vaccin- s'est propagée en même temps dans 95 pays, qu'elle ait contaminée près de 100.000 personnes et causée 3500 morts, pourtant ces chiffres ne sont-ils pas dérisoires par rapport aux 8 milliards d'habitants de la planète?
Même remarque pour l'Italie qui a confiné 15 millions de personnes réparties dans les 14 provinces du Nord et quasiment gelé toute activité, à cause de 200 décès consécutifs au coronavirus.
Pense-t-on à la peste du 21e siècle ?
Que l'on ne s'y trompe pas, j'ai également très peur, à plus de 84 ans, la contamination cause la mort dans 15 % des cas. -
Ainsi vont les jours
Le 24 février début de psychose infectieuse en Italie après l’annonce des 7 premiers décès provoqués par le Coronavirus. Aujourd’hui, à peine 12 jours plus tard, le nombre de morts s’élève à 148. Chez nous, le 7 mars on déplore notre 9e victime du Covid 19. Si la progression suit le même rythme que notre proche voisin, connaitrons-nous à notre tour 150 décès d’ici au 19 mars ?
Ce même jour 24 février débutait le procès devant le tribunal correctionnel des époux Fillon, qui ne devrait être que celui de François Fillon, car il est évident que cette pauvre femme mère de plusieurs enfants semble totalement étrangère aux décisions prises par son mari.
Et pendant ce temps-là un nouveau carnaval de la honte est déployé dans la capitale Flamande d’Alost où des caricatures vulgairement antisémites ont défilées à nouveau malgré les condamnations (…une ville à vomir … Une honte… etc.) et la décision prise l’année dernière de rayer du patrimoine immatériel de l’Unesco pour les mêmes raisons de représentations de personnages offensants pour les Juifs.
Et Harvey Weinstein est jugé coupable d’agressions sexuelles et de viol.
Et une partie de la population aiguillonnée par certains syndicats et les partis politiques continue de manifester bruyamment son hostilité au projet de retraite à points destiné à fusionner les 42 régimes de retraites au sein d’une même caisse, alors que cette réforme, mille fois engagée et jamais menée à son terme, paraît relever du bon sens, ne serait-ce qu’au nom de la solidarité nationale contre des intérêts particuliers.
Tous ces événements et bien d’autres aussi affligeants, l’actualité devient de plus en plus dense. On vit comme en suspens, au jour le jour dans la crainte et le désarroi face à une société qui se délite.
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Le jour du palindrome
Nous sommes aujourd'hui le 2 février 2020, nous pouvons l'écrire 02022020 et nous nous trouvons alors devant un palindrome, du grec: " qui revient sur ses pas, " c'est à dire un mot ou groupe de mots ou de chiffres qui peut se lire indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche en gardant le même sens. Exemple la mariée ira mal, amusant, non ?
Pour revenir au jour d'a02022020 donc, que de zéros...à l'image de cette nouvelle société de violence d'une nullité totale, désespérante!