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  • Quand un être disparaît...

    J'avais prévu de ne rien dévoiler "d'intime" dans le corps de ce journal, et prévenu mes éventuelles lectrices et lecteurs que ce blog ne contiendrait que des regards sur "l'extérieur"( je vous renvoie à ma  note "bienvenue sur mon blog" ) , le nombre de blogs qui servent d'étalages narcissiques d'une médiocrité désolante, sur lesquels je jette , de temps à autre un oeil distrait, ( et dont je comprends mal qu'ils puissent intéresser qui que ce soit ) devient , hélas, plétore mais cela ne devrait pas m'étonner, ces débordements et ces confusions ne sont-ils pas à l'image de notre société agitée et souffrante?
    Je suis loin du sujet de ma note .
    Michel P. ,  qui était , par son verbe, son comportement, sa bonté, sa générosité , son abscence de zones d'ombres, devenu pour moi,  au fil des années, plus qu'un frère biologique imposé , tout simplement un ami authentique dans toute sa dimension, est mort dans la nuit de vendredi 30 d'un arrêt cardiaque.
    Au chagrin s'ajoute un sentiment d'incompréhension devant la disparation d'un être qui vous est cher, un sentiment de rage devant cette sauvagerie de la vie qui inclut la mort,  la disparition définitive d'un corps physique avec , comme corollaire, la disparition de ses attributs les plus chaleureux, la voix, le rire, le regard , la poignée chaude et l'accolade quasi fraternelle, mais ni la présence , ni la pensée , ne disparaît  , par la mort, loin de là, au contraire, l'être cher qui franchit '' l'autre rive" celle dont on ne revient jamais et qui a toujours été la plus grande source d'angoisse métaphysique pour l'Homme, prend brusquement une dimension encore plus grande, étrange,  et qui, bien que le transcendant, nous perturbe et nous gêne, il semble s'éclairer d'une lumière nouvelle mais il nous manque encore plus.
    Je suis triste face à une situation qui m'échappe et que je trouve  profondément injuste .
    Il ne me reste plus qu'à m'imaginer que Michel.P ne nous a pas réellement quitté , puisque rien ne pourra nous empêcher de correspondre.

  • Les chinois et le Louvre

    Depuis lundi ,dans le cadre de son feuilleton de la semaine, la 2ème chaine de télé nous a promené , tous les jours vers 13h30, dans les coulisses du musée du Louvre, nous avons ainsi été amené à pousser et franchir des portes habituellement interdites aux  visiteurs et découvert de vraies trésors, et accessoirement il nous a été permis d'admirer le travail d'orfèvres des restaurateurs de toiles, sculptures mais aussi de cadres précieux.
    Aujourd'hui, pour boucler ce feuilleton, on nous a présenté des visiteurs atypiques ,et notamment des touristes chinois. Ils arrivent générallement par groupe de 50 ( le contenu d'un autocar) et pour "visiter" le Louvre, ils se fixent au maximum une heure chrono, pour , disent-ils , admirer (sic) les richesses de notre musée, c'est à dire une toile, celle de La Joconde et deux sculptures La Victoire de Samothrace et la Vénus de Milo.
    Navrant !
    En 2005, cinq millions de chinois auraient fait "un tour " dans notre pays, et probablement plusieurs centaines de milliers auraient  parcouru , ainsi , au galop, le Louvre, et pour  facilter leur visite "éclair", on leur a aménagé des circuits balisés , je ne plaisante pas,ça je les ai vu lors de mes nombreuses visites au Louvre, ne devrais-je pas dire "séjours",  par opposition aux "visites" des chinois?
    Mais enfin, cela étant, ne soyons pas si critique, cinq millions( j'ai, d'ailleurs, du mal à croire ce chiffrte)  par rapport à 1,3 millards, cela représente tout de même près de un demi pour cent, on ne peut pas en dire autant pour nous, vous voyez plus de trois cent mille français aller en chine?
    Mais la remarque concernant les chinois(peuple naturellement admirable et  ö combien fascinant ) n'est-elle pas vrai pour presque tous les autres touristes?
    Au moment où je termine de rédiger cette note , j'apprends que Le Louvre a battu en 2005 son record de fréquentation avec 7,3 millions de visteurs ( contre 6,7 millons en 2004 ). Ce musée reste pour moi comme un sanctuaire de l'Humanité dans le temps et dans l'espace.

  • Et si c'était pas ça le bonheur?

    Encore un mot  sur ma crittique du colonialisme. Certes , on les a aidé à aller un peu plus vite, mais si c'était pas ça le bonheur?

  • Sur le colonialisme

    Dans le numéro du Nouvel Observateur du 8 au 14 décembre qui titre en gros caractères, et en 1ère de couverture"La vérité sur la colonisation" Jean Daniel, son directeur, écrit dans son éditorial hebdomadaire, je le cite:"La question de savoir s'il y a eu des côtés positifs de la colonisation, personnellement je réponds :oui. Je ne parlerai pas, bien sûr, ni des routes, ni de la sécurité..." et de citer tous les " bienfaits" apportés par le colonisateur pour le grand bien, il va de soi,  du colonisé et de conclure au sujet de ce premier apport "généreux" et ö combien "altruiste"  je cite:" Tout cela , qui a été salutaire , immense(sic) , parfois même considérable (re-sic) ..." ":Ne saurait ( ajoute-t-il ) justifier la violation d'une souveraineté, la dépersonnalisation d'une société, l'humiliation tarnsformée en système de gouvernement, les massacres..." Fin de citation.
    Ouf ! Que de contradictions!
    Pourquoi tout simplement ne pas avoir le courage d'admettre que  toutes les colonisations sont injustes et donc mauvaises et que rien ne peut légitimer la domination d'un homme sur un autre et que, en réalité , le pourvoyeur n'agit toujours que dans son propre intérêt. et puis ,au nom de quoi, un peuple doit-il "progresser" au même rythme " qu'un autre ?
    Mais attendez la suite de l'éditorial, je cite:" Cela établi, je pense que la colonisation française a eu un aspect nettement ( sic) positif, celui d'enseigner ( c'est moi qui met en italique pour marquer la condescendance , car pour moi enseigner c'est seulement transmettre la connaissance  ou la sagesse ) aux colonisés tous les principes qui condamnent la colonisation et qui, en fait, incitent à s'insurger contre elle..."  " ...la violence coloniale a tiré de la torpeur les peuples endormis ..."Fin de citation
    Leur a-t-on demandé leur avis? Et si ces peuples avaient eu envie de vivre autrement?
    Je trouve, quant à moi, cette théorie, détestable, voire monstrueuse.
    Frappez-moi, je découvrerais ce que signifie avoir mal, et cela m'apprendra à réagir...Par la même violence, voire en général par une violence encore plus forte.Les exemples ne manquent pas.
    On peut de cette façon justifier toutes les tyrannies, dans le temps et dans l'espace, et encore aujourd'hui...Le colonialiste aurait donc toujours raison face au colonisé au prétexte qu'il apporterait la civilisation? Mais quelle civilisation et à quel prix !
    Peut-être faut-il avoir seulement le courage et l'humilité de reconnaitre qu'aucune nation n'a , hélas, échappée à un comportement barbare, et c'est contre cela que nous devons tous nous mobiliser, et comprendre que tout Homme sur la terre est simplement notre frère en humanité.

  • Maurice Druon et l'Académie

    J'ai entendu à la radio Monsieur Druon exprimer toute sa colère. L'ex Secrétaire Perpétuel de l'Académie française fustige , en bloc, les médias et le monde politique qui s'obstinent à vouloir "féminiser" à tout prix notre langue . Si l'on accepte "Madame la ministre", ce qui n'est pas vraiment jolie (sic) , une femme avocate devrait accepter que l'on dise  "ma chère maitresse"...
    Je ne sais pas si l'on ira jusque là, mais à la séance de l'Académie Française à laquelle j'ai assistée  * il y a quelques mois , le nouveau ( et oui, LE nouveau et non pas La nouvelle) Secrétaire perpétuel , Madame Hélène Carrère d'Encausse, a ouvert la séance par les mots suivants:" Messieurs de l'Académie "  et le rapport qui m'a été adressé deux semaines plus tard , contenant entre autres informations, le compte-rendu de cette séance , reprenait, bien entendu le fameux"messieurs"
    Comme on peut le constater, pour ce qui est de la féminisation,  l'Académie  ne risque pas grand chose, mais le plus étrange , c'est que les quelques grandes dames** qui ont été accepté sous la coupole ( pour moi la plus grande restera toujours Marguerite Yourcenar ) n'ont jamais réagi à ce machisme. De plus ces appelations  de perpétuel  et d'immortel  ne sont-elles pas un peu ringardes?
    Il n'y a que Giscard d'Estaing, me semble-t-il, qui a osé ironiser sur cette notion d'immortalité en faisant remarquer,  de façon assez irrévérencieuse comme il aime le faire, qu'il allait remplacer quelqu'un qui était bien mort.
    Cela étant , si Giscard  m'a fait sourire ,  ces messieurs de l'Académie ( et principalement , on le sait Jean d'Ormesson et son influence active ) m'ont fait franchement rire en  choisissant  d'élire Giscard , dont l'oeuvre est nulle( sauf erreur, seulement 2 petits livres et médiocres de surcroit ) et en écartant d'authentiques écrivains à l'oeuvre considérable, notamment Albert Memmi dont les travaux sur la dominance et la pourvoyance font autorité dans le monde entier sans parler de son oeuvre romanesque , il est vrai ,que pour se faire "dédouaner",  l'Académie lui a attribué  récemment son plus grand prix de l'année (parmi les quelques dizaines d'autres moins prestigieux ou plus sectoriels) " le Grand Prix de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre" .

     

    * Je n'oublierais jamais la remarquable prestation de Angelo Rinaldi ( élu en 2001 au fauteil de José Cabanis) sur "La vertu" et le regard très attentif ( comme du reste nous l'étions tous ) mais oblique de Bertrand Delanoé - assis au 1er rang des visteurs et que j'apercevais  très distinctement - . Quand Mr Rinaldi aborda notre époque et évoqua les gays prides, Delanoè resta impassible.


    **Il est vrai qu'elles ne sont pas nombreuses, sauf omission de ma part,  outre Madame Yourcenar élue en 1980 au fauteil de Roger Caillois(après plus de deux siècles de rejets de toutes candidatures féminines) Jacqueline de Romilly élue en 1988 au fauteil d'André Roussin, Hélène Carrère d'Encausse élue en 1990 au fauteil de Jean Mistler et enfin Florence Delay en 2000 au fauteil de Jean Guitton