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  • La candidature d'Emmanuel Macron .

    La candidature d’Emmanuel Macron.

    Nous sommes encore à 73 jours du 1er tour il ne se passe pas un jour sans que journalistes ou politiques ne s’agacent que Macron n’annonce pas encore sa candidature. Même Gérard Larcher le Président du Sénat et donc deuxième personnage de l’État, certes soutien de Valérie Pécresse, s’insurge pas plus tard qu'hier que Macron ait choisi d’avancer masqué en ne se déclarant pas encore candidat. Pourtant à l’évidence, Macron n’a aucun intérêt à se précipiter, sa position de Président en exercice est bien plus confortable que celle d’un candidat, il dispose de bien plus de pouvoirs (déplacements, prises de paroles, annonces de décisions, etc.) que s’il devenait un simple candidat. On comprend donc cette intense fébrilité que déploient principalement ses opposants, mais ont-ils raison ? Macron traîne-t-il trop à se déclarer ? Use-t-il trop de sa position privilégiée de Président de la République ? Je ne le crois pas. D’une part, il n’est pas en retard par rapport à ses prédécesseurs et, d’autre part, pourquoi se précipiter à se déclarer candidat à une fonction qu’il occupe déjà. ?   

    En effet quelle a été la position des sept présidents qui l’ont précédé ? Pompidou est mort avant le terme de son septennat et Hollande a renoncé à briguer un second mandat. Et si Chirac a annoncé sa candidature à J-69, Sarkozy à J-67 et Giscard à J-56, je rappelle que de Gaulle et Mitterrand ne se sont prononcés qu’à J-33 ! Cela signifie que Macron pourrait se référer à ces deux illustres présidents et attendre jusqu’au 5 mars pour annoncer sa candidature à sa réélection?  Impossible à imaginer tant les esprits sont échauffés, bouillants d’impatience voire de rage pour certains.    

  • Associer le virtuel et le réel grâce à l'invention du Métavers ?

    L’invention d’une réalité virtuelle, deux notions qui, en apparence s’opposent totalement, car où on est dans un monde réel ou dans un monde virtuel et pourtant … C’est ce que je lis ce matin et que je vous livre ci-dessous. Moi je trouve cela effrayant, n’allons-nous pas rendre les gens fous ou tout au moins totalement irresponsables en les faisant vivre dans un monde virtuel qui vient frôler, voire choquer et bousculer le réel, ne peut-on pas craindre de déclencher des réactions dangereuses ?  En effet, avant d'enfiler un casque de réalité virtuelle  l'utilisateur peut choisir l'intensité de chaque sensation, des piqûres d'insectes au sang qui coule d'une blessure par balle.

     

    Je cite : « Une Qu'est-ce que le métavers sans les sensations ? C'est juste des avatars", lance José Fuertes, dont la veste haptique, garnie de capteurs, permet de sentir aussi bien les câlins que les coups de poing en réalité virtuelle.

    Au salon des technologies de Las Vegas (CES), de nombreuse start-up ont dévoilé cette semaine leurs innovations censées permettre de construire le "métavers", un univers parallèle où doivent se fondre les réalités humaines, augmentée et virtuelle.

    La veste moulante comporte des bandes qui collent à la peau, avec des capteurs reliés à une application mobile. Avant d'enfiler un casque de réalité virtuelle (VR), l'utilisateur peut choisir l'intensité de chaque sensation, des piqûres d'insectes au sang qui coule d'une blessure par balle.

    "Nous voulons donner corps au métavers, avec une seconde peau, qui ajoute le sens du toucher dans les mondes virtuels", explique M. Fuertes, le patron de l'entreprise espagnole Owo. Fin de citation.

  • Ainsi vont les jours...

    Ainsi vont les jours..

    Brouillard épais. Ciel bas de plâtre. Voiture recouverte de glace. Pelouse blanche et constellée de petits diamants. Obligé d’allumer mon bureau avant de m’installer pour écrire. Une icône de l’ordinateur indique -1 et temps très ensoleillé, oui, mais à partir de quelle heure ? Nahia, mon adorable petite chienne chocolat, fait des bonds de Kangourou devant la porte d’entrée pour m’indiquer qu’ elle veut sortir, je lui ouvre mais ne la suit pas, elle ne comprend pas, elle attend, elle trépigne, c’est tellement plus drôle de faire le tour du jardin à deux, mais non, malgré sa déception, j’attendrais l’arrivée du soleil .

    Le projet de loi destiné à renforcer les outils de gestion de la crise sanitaire, et principalement de transformer les passe sanitaire en passe vaccinal a enfin été voté par les députés au petit matin de ce jeudi 6 janvier, après trois jours mouvementés alimentés d’abord par des obstructions systématiques – plus de 700 amendements et des demandes de suspensions qui auraient pour effet de retarder cette date du 15 janvier pour l’application de la loi-, 93 députés ayant voté contre ce projet de loi : triste spectacle !  

    Et le Président de la République qui s’en mêle en déclarant vouloir emmerder jusqu’au bout les non-vaccinés, ce qui ajoute naturellement de l’huile sur le feu, mais enfin, au-delà de la vulgarité dans la bouche du chef de l’Etat, c’est bien ce que pense la plupart des gens, non ? Mais ce qui est dommage, c’est le fait d’extraire et de ne retenir que cette phrase d’un entretien de 2h accordés au journal Le Parisien qui occupe 6 pages de ce quotidien.

    Un voisin qui est venu me rendre visite lundi – heureusement seulement dans mon jardin- m’informe qu’il vient d’être testé positif au virus. Je suis donc contraint de me faire tester à mon tour.

    Ainsi vont les jours…

  • Premier sang le dernier roman de Amélie Nothomb Prix Renaudot 2021

    Avec ce trentième roman : « Premier sang », sorti en librairie en août, qui lui a permis de décrocher le prestigieux prix Renaudot, Amélie Nothomb doit être satisfaite, voire heureuse, elle qui répétait, avec une pointe de dépit, qu’aucun jury ne lui attribuerait de prix pour ses romans, jugés pas assez puissants. Pourtant au moins trois de ses romans sortent nettement du lot, : « Stupeurs et tremblements » publié en 1999 avec lequel elle a obtenu le Grand prix de l’Académie française, : « Soif », publié en 2019 qui méritait bien un prix , où elle réalisait l’exploit de raconter les derniers instants de la vie du Christ, parlant à la première personne, et enfin le tout dernier en date « Premier sang » qui conte à la première personne une partie de la vie de Patrick Nothomb le père d’Amélie. Un vrai régal de fraicheur, d’émotion et de sensibilité. Bravo l’artiste !  

    J’ai lu tous les livres d’Amélie Nothomb, j’aime ses romans courts comme de grandes nouvelles, son style léger, son humour, certains textes d’une drôlerie allant jusqu’à la loufoquerie, l’absurde, il m’est arrivé de la comparer à Ionesco que j’adore, c’est peu dire.

    Je me suis toujours efforcé de rédiger des notes de lectures, plus ou moins longues et détaillées selon mon humeur et mon temps disponible. Avec le désir quelquefois de les adresser à leurs auteurs, mais je l’ai rarement fait, pourtant nombreux sont ceux qui répondent et c’est un vrai plaisir de lire leurs lettres.

    Je n’ai jamais écrit à A.N, pourquoi ? Alors que j’aime l’originalité de cette femme qui est si différente des autres écrivains. Il n’est jamais trop tard. Je me lance. Je vais même lui adresser mes deux derniers livres.

    Max Memmi ce 30 décembre 2021

  • La plus secrète mémoire des hommes roman de Mohamed Mbougar Sarr Prix Goncourt 2021

                                   Note de lecture.

    La plus secrète mémoire des hommes roman de Mohamed Mbougar Sarr publié conjointement par les éditions Philippe Rey[1] et Jimsaan[2] fin 2021.

    Je viens d’achever la lecture de ce roman que j’ai trouvé étourdissant, déroutant mais d’une richesse inouïe. J’ai réussi à dévorer ce livre de 458 pages en trois jours, mais je ne suis pas sûr qu’il plaira à tout le monde : j’ose prétendre qu’il est vraiment réservé à un public d’intellectuels avertis, ce qui n’est pas un compliment en soi.  En tout cas, en n’en sort pas indemne.

    On pourrait résumer le sujet de ce roman en ces quelques phrases : la quête d’un homme, Diègane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, qui veut absolument comprendre qui est vraiment ce T.C. Elimane, sénégalais lui aussi, auteur d’un ouvrage intitulé Le Labyrinthe de l’inhumain, publié en 1938 alors qu’il avait seulement vingt-quatre ans et qui a défrayé toutes les chroniques littéraires de l’époque jusqu’à qualifier cet Elimane de Rimbaud nègre, de génie et son ouvrage, le seul qu’on lui connaisse, de véritable chef-d’œuvre, mais ce livre après avoir fait l'objet de nombreuses critiques plus ou moins racistes et son auteur, accusé de plagiat, ce dernier a  immédiatement disparu à jamais et son livre tombé dans l’oubli.

    Mais c’est naturellement bien autre chose parce que cette quête qui nécessite d’interroger beaucoup de gens, met en scène de nombreux personnages haut en couleurs.

    Le récit du narrateur, ce jeune Diègane, passionné de littérature, est bien daté, il débute précisément le 27 août 2018 lorsqu’il découvre ce livre mythique paru en 1938 et grâce aux nombreux témoignages qu’il va recueillir de ceux qui ont connus Elimane, il remonte ainsi le cours du temps pour cerner l’homme et son œuvre, autant d’occasions pour nous offrir de grands envolées sur l’exigence en matière d’écriture, sur la littérature, l’art, les relations entre l’Afrique et l’Occident, les conséquences désastreuses du colonialisme et bien d’autres sujets.  

    Comme il serait dommage, et de toute façon impossible de raconter ce roman époustouflant, parfois difficile à lire, même s’il tourne simplement et constamment autour de ce fameux roman Le Labyrinthe de l’inhumain et de la très forte personnalité de son auteur T.C Elimane, qui va au fil du récit se préciser progressivement, j’ai envie de me contenter de citer les premières phrases du livre ainsi que la dernière.  

    Le récit débute ainsi : « D’un écrivain et de son œuvre, on peut au moins savoir ceci : l’un et l’autre marchent ensemble dans le labyrinthe le plus parfait que l’on puisse imaginer, une longue route circulaire, où leur destination se confond avec leur origine : la solitude… » puis trois lignes plus loin : « Je pourrais convoquer ici le paradoxe de toute quête de connaissance : plus on découvre un fragment du monde, mieux nous apparaît l’immensité de l’inconnu et de notre ignorance… » Et le récit se termine ainsi : « …Et son fantôme, en s’avançant vers moi, murmurera les termes de la terrible alternative existentielle qui fut le dilemme de sa vie ; l’alternative devant laquelle hésite le cœur de toute personne hantée par la littérature : écrire, ne pas écrire. »

     

    [1] Les Éditions Philippe Rey sont une maison d'édition française, généraliste et indépendante, créée par Philippe Rey en 2002 et spécialisée dans la littérature étrangère.

    [2] Les Éditions Jimsaan sont une maison d'édition sénégalaise, généraliste et indépendante, créée par Felwine Sarr et Boubacar Boris Diop en 2012.