Le printemps avait bien commencé par des journées bien ensoleillées et une température très douce. Voilà qu'à deux jours du 1e avril, l'hiver revient et nous gratifie même de quelques jolis flocons de neige, très légers certes qui n'atteindront donc pas le sol, qu'en déduire? La nature est bien déréglée, mais est-ce si nouveau que cela? Je n'en suis pas sûr.
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Ceux qui appellent à l'union nationale et ceux qui dénigrent rageusement
Bravo au Président du Sénat et au Premier Secrétaire du parti socialiste d'avoir enfin appelé à l'union nationale au moins pendant cette crise sanitaire épouvantable: enfin des hommes politiques dirigeant la droite et la gauche hautement responsables. Laissons les extrémistes de gauche et de droite continuer de déverser leur haine, n'arriveront-ils pas à comprendre qu'ils nous désespèrent et nous dépriment. Ils ne rêvent que de renverser notre gouvernement et ensuite casser nos institutions. pour remplacer par quoi? Des gens dangereux. Qu'ils expliquent plutôt clairement et avec modération ce qu'ils feraient, eux, à la place d’Édouard Philippe, cet homme courageux et lucide. La vérité, c'est qu'ils ne réussissent pas à prendre le pouvoir par les urnes, ils n'ont pas réussi pendant les manifestations des gilets jaunes, ni par les manifestations contre le projet de réforme des retraites, ils récidivent aujourd'hui en profitant de la crise provoquée par cet catastrophe sanitaire et économique d'une ampleur inédite. Honte à eux ! Car il y a un temps pour tout, et le temps du dénigrement systématique stérile et ravageur n'est pas pour aujourd'hui où les français souffrent, à leur souffrance ils ajoutent leur venin toxique. Cela étant, bien évidemment les oppositions sont souvent utiles car ils peuvent nous éclairer, tous les contre-pouvoirs sont les bienvenus dans notre régime démocratique, mais encore une fois, ce n'est vraiment pas le moment, chaque chose en son temps, aujourd'hui nous luttons pour notre survie et nous devons seulement être très attentifs aux décisions prises par notre gouvernement qui semble agir avec discernement et efficacité. Viendra le temps des demandes d'explications légitimes qui devront être également adressées aux deux précédents présidents de la République et surtout à leurs gouvernements, car des dysfonctionnements, il y a en a peut-être, et il y en a eu surement par le passé.
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Le cactus de Noël
Oui, le mot Espérance a un sens.
D'abord celui que lui donne mon dictionnaire Le Robert ( édition 2018), à la page 682: "sentiment qui fait entrevoir comme probable la réalisation de ce que l'on désire. Confiance, croyance. " Définition suivie d'autres définitions qui m'intéressent moins et de nombreux exemples.
Ensuite et surtout quand il se manifeste dans une de mes plantes, le Schlumbergera kautskyi appelée communément Cactus de Noël, que j'ai en abondance à l'intérieur de ma maison, ( certaines sont rouges d'autres blanches) appelée ainsi parce que cette plante fleurit généralement en hiver. Eh bien aujourd'hui, l'une d'entre elle vient de libérer, au bout d'une de ses petites feuilles vertes et plates dentelée, une magnifique fleur blanche, d'une beauté émouvante à couper le souffle, ouverte dans tous les sens comme une offrande à la vie.
Un vrai miracle de la nature Ce Schlumbergera est une plante endémique provenant d'une petite zone des montagnes côtières du sud-est du Brésil, elle m'a toujours accompagné dans mes différents habitats.
Je veux croire qu'il s'agit d'un signe d'espérance: après ce coronavirus 19 venu du tréfonds de la terre - et non pas tombé du ciel comme certains le disent- , qui aurait d'abord trouvé refuge sur le corps de chauffe-souris asiatiques puis définitivement dans les poumons des hommes, cette fleur prouve que la nature a plus d'imagination que nous en nous poussant à avoir confiance.
Ce qu'aucune nation n'a pu être capable de changer en matière d'écologie, un virus microscopique et ...une fleur de Schlumbergera pourront-ils enfin décider l'humanité à modifier son mode de vie ? -
Ankycose et prostration
Douce ankylose. Tranquille prostration. Légèreté de l'être au centre d'une nature comme en suspens. Le monde semble figé. Le paysage est une aquarelle. Les pavillons, blanc, ocre, toitures d'ardoises ou de tuiles, jaune, brun, orange enserrées dans des bouquets d'arbres, sagement agencées, sans un souffle. Dans une fine brume. Et ce château avec ses deux cônes en forme de bonnets d'âne, au sommet de la colline d'un vert tendre, en clignant mes yeux paresseux: mélange de bleu et de jaune, quel est ce château?
Pas un bruit. Rien de possible, rien de réel. Pourtant tout semble encore possible. Les rues sont désertes. Les gens sont murés, silencieux, s'évitent, ne même pas se toucher. Il reste la radio, la télévision, elles fonctionnent: restez chez vous lance d'une voix impérative les autorités qui nous gouvernent, nous sommes en guerre. Un ennemi souterrain aérien invisible envahit nos poumons, nous asphyxie. Le décompte macabre des morts, 7000 chez notre voisin italien, presque autant en Espagne, 2000 chez nous, en plus des 1700 habituels et quotidien mais remplacés par les nouveaux-nés, vingt mille morts dans le monde, des millions de gens atteints. Spectacle en boucle des avenues de toutes les capitales du monde: le désert total. Pour les besoins d'un film de science fiction à l'échelle planétaire? Non, la nouvelle réalité.
Cerné? paniqué? Non, télé et radio éteintes,- j'ai encore cet immense pouvoir:- douce ankylose. Tranquille prostration. Légèreté de l'être au centre d'une nature comme en suspens. Sourire de béatitude, mots d'amour à mes plantes et à mes arbres, frissons et caresses échangés. Sur un nuage vagabond, je lis le mot espérance. La communion est retrouvée.
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Charlotte, un roman de David Foenkinos
J'ai lu avec grand plaisir le roman* de David Foenkinos, édité par Gallimard en septembre 2014. C'est un très beau récit, émouvant et haletant qui retrace la vie de Charlotte Salomon, berlinoise et artiste peintre assassinée dans un camp d'extermination par ls nazis à l'âge de 26 ans alors qu'elle était enceinte après avoir été dénoncé en tant que juive, alors qu'elle espérait être en sécurité dans le sud de la France.
L'intérêt de ce récit est multiple, d'abord d'avoir redonné vie à cette jeune femme assez exceptionnelle auteur d'une œuvre picturale éblouissante, mais au parcours chaotique au sein d'une famille frappée par des tragédies atteignant plusieurs générations. Enfin, pour l'auteur, hanté par cette artiste, ce récit est l'occasion d'une quête qu'il portait en lui depuis longtemps. Signalons la forme très originale du récit: chaque ligne ne contient qu'une phrase, Foenkinos s'en explique au cœur même du livre: un problème de respiration, dit-il, pendant l'écriture oppressante de ce roman, car il s'agit aussi d'un roman, car même si, comme il le précise, sa principale source d'inspiration est l’œuvre autobiographie de Charlotte Salomon: " Vivre? ou Théâtre? ", on voit bien à la lecture de ce beau livre de 221 pages, qu'il n'hésite pas à prendre beaucoup de liberté, notamment en passant d'une époque à l'autre, bien au-delà de la vie si courte de son héroïne.
Une seule critique: je n'ai pas toujours aimé l'intrusion- heureusement pas trop fréquente- de l'auteur au milieu du récit de la vie de Charlotte, quand, notamment, il va sur ses traces, retrouve son quartier, quelques réflexions de temps à autre ne sont pas gênants, mais quand il consacre 5 pages ( de la page 67 à la page 71) pour expliquer pourquoi et comment il a décidé d'écrire ce livre, en plein récit, cela crée une vraie rupture.* Charlotte est le 13e roman de David Foenkinos, ses livres sont traduits dans le monde entier. Il a débuté en littérature en 2002 à 28 ans, ( il a aujourd'hui 45 ans) très prolixe, touche à tout, très médiatique, malicieux, maniant l'humour pour cacher surement un fond d'inquiétude, ( écrivain, dramaturge, scénariste) il en est à son 19e ouvrage en 17 ans, répartis sur 6 maisons d'éditions. Il a obtenu de nombreux prix littéraires dont le Renaudot et le Goncourt des lycéens. Foenkinos fait partie des cinq premiers écrivains à plus fort tirages, depuis 2011, après l'adaptation au cinéma, la même année, de son roman La délicatesse, paru en 2009.