Dans l’article « Macron et l’Islam » paru dans le numéro du Point daté du 25 janvier, signé par Laureline Dupont et Tugdual Denis, les rédacteurs semblent s’étonner de la faible représentativité du « Conseil français du culte musulman(CFCM)- organisation créée à l’initiative du Président Sarkozy en 2003- seules 1000 mosquées sur les 2500 qui existent en France (listées par le CFCM lui-même) auraient participé à l’élection de son Comité directeur. Je trouve, quant à moi ce chiffre important – 40 % tout de même pas négligeable. - Certes, le budget annuel à la disposition de ce CFCM est dérisoire, puisqu’il plafonne à 30.000 €, et avec une somme pareille il n’est pas possible de mener beaucoup d’actions sérieuses.
Son plus ou moins homologue, le CRIF- Conseil représentatif des institutions juives de France- censé donc « représenter » la « communauté » juive de France, est-il beaucoup plus représentatif ? Combien de juifs se sentent-ils solidaires de cette organisation ? Fondée quant à elle en 1944, par des groupes issus de la Résistance pour lutter contra l’antisémitisme, elle est toujours bien présente, et bien évidemment plus influente que le CFCM, puisqu’elle fédère plus de 60 associations dont « le Fonds social juif unifié » et la fameuse » Alliance israélite universelle » dont j’ai plus de respect que pour le CRIF, car ( comme son nom ne l’indique pas) L’A.I.U » a toujours réalisé un travail énorme de formation et d’éducation en milieu scolaire, alors que je pense que le CRIF , en voulant défendre une partie de nos concitoyens, est-ce qu’il ne les fragilise pas, plutôt ? E, s’entêtant à les marginaliser ?
Pour revenir au CFCM, Le magazine Le Point rapporte que selon un rapport de l’Institut Montaigne, 68% des musulmans français ne connaissent même pas l’existence de cette Institution : cela ne me surprend pas, comme je ne serais pas surpris non plus que si l’on interrogeait « les juifs de France », on obtiendrait le même pourcentage de juifs qui déclareraient ne pas connaître l’existence du CRIF ou tout au moins en connaître simplement l’existence, mais sans plus.
J’avoue que pour ma part, je n’éprouve aucune sympathie pour toutes ces Institutions, chaque citoyen a le droit de ne se considérer que comme un citoyen sans avoir besoin qu’on l’enferme dans telle ou telle catégorie spécifique, en fonction de sa religion ( souvent d’ailleurs inexistante) ou la couleur de sa peau.