Premier jour de la nouvelle année.
Mes beaux chênes centenaires, puissants et majestueux, qui se dressent tels des géants vers le ciel, et qui ceinturent tout mon parc, sont à présents totalement dénudés. Leurs branches qui se rejoignent comme des bras fraternels brodent de jolies arabesques et des curieuses chorégraphies ; débarrassés de leurs manteaux de verdure émeraude, ils laissent apparaitre la voute de plâtre, et rendent plus vulnérables mes compagnons volatiles. La nature est silencieuse, pas le moindre souffle de vent, comme figées, les feuilles mortes ne sont plus d’or mais de vieux bronze, recroquevillées, tétanisées, chacune est à elle seule une œuvre d’art.