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  • La France des "invisibles"

    La France des "invisibles "


     Stéphane Beaud, sociologue et enseignant à l'Universioté de Nantes, qui vient de codiriger "La France invisible " avec Joseph Confavreux et Jade Lindgaard aux éditions La Découverte, a accordé un entretien au Nouvel Observateur ( tout dernier N° ) .
    A la question de Martine Gilson : " Qui sont ces français "invisibles " ?
    Sphane Beaud répond, je cite :" Nous voulions sous-titrer ce livre "enquête sur un pays en situation d'urgence sociale." Nous avons cherché à comprendre pourquoi, depuis le 21 avril 2002 jusqu'au non à l'Europe, le décalage était de plus en plus grand entre ce que vivent les français et la réalité perçue par les élites.Ces "invisisbles " sont des gens qui, dans leur coin et le silence, vivent diverses situations de souffrance sociale. Prenons des exemples.A la Poste, près d'un tiers des salariéssont des vacataires.Ils n'ont pas la garantie de l'emploi qu'ont les titulaies.Ils bouchent les trous, ont des missions d'une journée, voire d'une demie journée, qui parfois sont renouvelées pendant plusieurs années.Les "préssurisés", ceux qui , au jourle jour, dans leur travaux d'usine ou d'employés, sont de plus en plus soumis à des cadences infernales et en tombent malades.Il ya "les invisibles "qui souffrent des effets de la précarité due à la mondialisation et d'autres dont le sort dépend de la transformation du travail.
    A la question : " Que vivent ces invisibles, concrétement ,
    Il répond : " Sur le plan matériel, le sentiment de précarisation continue les empêche de construire leur vie, de se projeter dans l'avenir, en même temps,ils subissent des formes plus ou moins brutales de no-reconnaissance sociale qui entament leur estime d'eux-mêmes. Beaucoup se sentent méprisés, pis, se méprisent....

    Il serait bon d'avoir des témoignages concrets et d'élargir ensemble le débat.

    Je sais, en tous cas, que c'est au coeur des préoccuaptions de Ségolène.


    Max Memmi

  • Sur la démocratie

    Je n'ai pas pour habitude de reprendre intégralement un article de presse, mais dans le contexte actuel , il m'a paru intéressant de relever ce qui suit:




     
    ....    Il est un constat sur lequel tous les élus, de droite comme de gauche, devraient se retrouver : la démocratie connaît un grave malaise. Les scrutins du 21 avril 2002 (avec une abstention de 28,4 % à une élection présidentielle et la qualification de l'extrême droite au second tour) et du 29 mai 2005 (où, en disant non au référendum européen à 54,87 %, les Français ont désavoué les principaux partis de gouvernement) ont confirmé l'étendue de cette crise de confiance dont le populisme peut faire son miel. En mars, un sondage TNS-Sofres a montré que pour 69 % des personnes interrogées les hommes politiques ne se préoccupent pas "de ce que pensent les gens".

    Ségolène Royal, qui fait de la démocratie participative le "troisième pilier" de l'exercice du pouvoir, a le mérite de rechercher des solutions innovantes pour venir à bout de ce "désamour à l'égard des politiques". Même si sa proposition de jurys de citoyens a besoin d'être affinée, elle est, dès à présent, expérimentée de diverses façons en Grande-Bretagne, en Belgique, à Berlin et à Porto Alegre. Il est donc pour le moins abusif d'y voir, selon la formule de Laurent Fabius, l'expression d'"une espèce de populisme qui (...) ferait le lit de l'extrême droite". Celle-ci fait son lit tous les jours de l'aggravation de la fracture démocratique et de la défiance à l'égard des élus.

       

        Dans le projet socialiste, le PS ne préconise-t-il pas "une démocratie plus directe" et le renforcement de l'initiative citoyenne au moyen de pétitions qui devraient recueillir un million de signatures dans trente départements. Or il peut y avoir plus de germes de populisme dans un référendum d'initiative populaire - on imagine ce que cela pourrait donner sur des sujets comme la sécurité ou l'immigration - que dans un jury de citoyens dès lors qu'il n'est pas "un instrument punitif ou de coercition", comme l'indique la note préparée par l'équipe de Mme Royal, mais plutôt un élargissement du "cercle des professionnels de la participation".

      

        Les bons apôtres qui fustigent les jurys de citoyens et qui y voient, c'est selon, la résurgence des "sans- culottes de 1793", celle des gardes rouges de la révolution culturelle chinoise, voire celle des héritiers du général Boulanger ou de Pétain, devraient raison garder. Il fut un temps pas si lointain où, pour la gauche, le summum de la démocratie directe s'appelait l'autogestion. Aujourd'hui, la démocratie participative, qui rejoint la préoccupation d'une partie de l'extrême gauche et des altermondialistes sur la "société mobilisée", est moins utopique. Encore faut-il que Mme Royal, à partir du principe selon lequel "les gens ne s'intéressent à la politique que si la politique s'intéresse à eux", lui donne plus de cohérence et démontre que, loin de déstabiliser la démocratie représentative, la démocratie participative peut l'enrichir et la renforcer.


    Article paru dans l'édition du MONDE du 27.10.06.
  • Ségolène trop à gauche ?

    Ségolène trop à gauche ?

     

    « The Economist » qui est le journal britannique le plus lu au monde, consacre cette semaine plusieurs pages à la France. Le portrait qu’il brosse de notre pays  me paraît assez élogieux, et cela fait du bien au citoyen que je suis, dans la période difficile que nous traversons, de découvrir que notre industrie, notre commerce et notre culture ne vont pas si mal,  mais au regard d’un observateur très avisé comme « The Economist » nous traînons encore quelques boulets, comme par exemple, notre Code du Travail avec ses presque 3000 pages.
    Naturellement, il a aussi été question de notre prochaine élection présidentielle et le journal  se dit persuadé que cela ferait beaucoup de bien aux français si Ségolène Royal était élue, même si elle est jugée comme trop à gauche par nos amis britanniques...

    Quand on pense que ses détracteurs affirment qu’elle est trop libérale, voire même droitière….

  • Ségolène: l'auteur des discours de Mitterrand ?

    C’est Ségolène qui écrivait les discours de Mitterrand !

    C’est ce qu’affirme Eric Raoult, député UMP et Maire du Raincy, commune mitoyenne de Clichy-sous- bois (dont il s’était permis de clamer dans tous les médias qu’elle était la honte de la république, et de demander qu’elle soit mise sous tutelle,  rien que cela ! jugement qu’il regrette, dit-il aujourd’hui d’avoir formulé) 
    Invité à l’émission « En aparté » que je viens de voir aujourd'hui jeudi 26 à 13h30, il déclare, je cite très précisément : «  Notre vraie adversaire, c’est Ségolène Royal, il ne faut absolument pas oublier que cette femme, c’est une femme peut-être, mais elle représente pour nous UMP, toute la gauche, c’est elle qui sera la candidate de la gauche à la présidentielle, car ce n’est pas du tout une nouvelle en politique, c’est elle , je le rappelle, qui , déjà , quand elle travaillait à l’Elysée , écrivait tous les discours de François Mitterrand.
    Il dit aussi que quand Jean-Louis Debré a envoyé ses meilleurs vœux à Madame Royal, et bien ce n’était pas une bonne idée.

  • Ségolène : sphinx-Mitterrandien ?

    Hier soir , mardi 24 ,après le débat entre nos trois candidats, dans une émission intitulée justement "L'après débat " un journaliste de la chaîne LCP a interrogé plusieurs personnalités représentatives des différents partis politiques, j'en ai retenu deux dont les réactions au débat me séduisent.

    Maurice Leroy de l'UDF : " Madame Royal ? je l'ai perçu comme un sphinx-mitterrandien ..."
    Comme j'avais été fasciné lorsque je me suis retrouvé face au sphinx, près des pyramides, proches du Caire, et comme j'ai également été fasciné ( pour des raisons naturellement différentes ) par François Mitterrand chaque fois que je l'ai rencontré, alors oui, cette image métaphorique, me plaît bien

    Yves Cochet: " Ségo ? Plus affirmative, plus pédagogique, plus vivante qu'au 1er débat ..."

    Pas mal, non ?.