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Valeur absolue et valeur relative: on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres.

A la suite d'une de mes notes que j'ai publiée récemment sur mon blog où je rappelai le nombre de morts provoqués par cet épouvantable virus qui frappe toute la planète depuis 18 mois, j'ai reçu le commentaire suivant:

Le nombre de morts total par pays n'a bien sur aucune espèce d'intérêt, de signification ou de valeur. Par millions d'habitants, par contre, on peut comparer:
Inde 400
Turquie 590
US 1800
Allemagne 1100
UK 1900
Russie 900
France 1600
Suède 1500 n'a pas confiné.
Belgique 2200

Bref, quelle épouvantable épidémie !
Nombre de morts "normaux" en France tous les ans et par millions d'habitants: 10 000 .

Certes j'admets que cette remarque est pertinente, et en tous cas complémentaire à ma note, car en effet, le nombre de morts enregistré par tel pays en valeur absolu peut paraître très important ( exemple les Etats-Unis) mais proportionnellement à sa population, c'est à dire en valeur relative, par exemple nombre de morts par millions d'habitants, le résultat peut apparaitre  naturellement moins important, et à l'inverse le nombre de morts enregistré par tel autre pays, en valeur absolue, peut sembler faible, et pourtant rapporté, en valeur relative à sa  population, ce nombre devient brusquement très important.
Cela étant, affirmer comme le fait ce commentateur que Le nombre de morts total par pays ( donc en valeur absolue) n'a bien sûr( sic)  aucune espèce d'intérêt, c'est vite dit  et éminemment partial, et aller en plus jusqu'à ironiser sur ce nombre de morts de la Covid qui serait finalement insignifiant par rapport ( encore ) au nombre de morts qu'il qualifie de " normaux", ce n'est pas heureux, car tout de même, d'une part chaque État se sent toujours profondément endeuillé de la perte de ses concitoyens, même quand il s'agit de quelques uns, lors d’attentats par exemple, à fortiori lorsqu'on assiste à des dizaines, voire à de centaines de milliers de morts dans une période courte,
et cela, même, si, proportionnellement à sa population, ce nombre reste relativement faible, les décès restent toujours douloureux et d'autre part il n'y a pas de morts "normaux", ainsi ces quelques 650.000 morts ( soit environ 10.000 par million d'habitants) que l'on enregistre tous les ans dans notre pays représentent  autant d'individualités, de souffrances, de tristesse. J'ai eu l'occasion de rédiger une note sur ce même blog pour donner le détails de ces décès, maladies, accidents de la route, suicide, etc.
Évitons de banaliser nos morts, derrière chaque disparition se cache un drame. Chaque être humain est unique et irremplaçable, même si les naissances sont supérieures aux décès.

 

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