Voilà je crois une clé ( mais il y en surement bien d'autres) pour comprendre l’œuvre de Modiano: elle figure dans cette phrase : " Moi, je ne plaisantais pas. Si je m'étais engagé dans ce travail, c'est que je refusais que les gens et les choses disparaissent sans laisser de trace. Mais pouvons-nous jamais nous y résoudre? " ( extrait de son roman Chien de printemps, au tout début du livre.)
Voilà un écrivain que j'ai longtemps boudé et qui aujourd'hui commence à me fasciner, avec lequel je me découvre une certaine parenté. Ces maniaqueries, ces incessantes introspections, ce besoin obsessionnel, viscéral de découvrir la vie d'autrui, n'est-ce pas ce que j'ai toujours vécu et essayer ensuite de traduire dans mes romans?