Comme on pouvait s'y attendre, toute la presse ouvre largement ses colonnes à François Mitterrand et plus à l'homme qu'au Président qui a été à la tête de notre pays pendant 14 ans.Tout y est , de l'éloge dithyrambique au jugement le plus négatif, les opinions de ceux qui l'ont trop admiré comme de ceux qui l'ont trop détesté sont exagérés.
Si je devais m'amuser au jeu,de la seule qualité ou du seul défaut à retenir, je répondrais, quant à moi, que Mitterrand était aussi cultivé que pervers, qu'il était donc capable d'atteindre des sommets d'intelligence et de lucidité mais tout aussi capable de tomber dans les tréfonds de la bassesse .
Jean-Daniel écrit dans le numéro spécial du Nouvel Obs que je viens de recevoir et dont 24 pages sont consacrées à Mitterrand"...je ne pouvais ignorer le caractère clanique, sinon mafieux de sa fidélité en amitié, l'indulgence amusée qu'il avait pour la canaille et l'allégresse vindicative avec laquelle il piégeait ses adversaires..." Je pourrais relever beaucoup d'autres propos qui se contredisent et s'annulent entre eux, mais n'est-ce pas cela , précisèment , Mitterrand?