Mes compatriotes me paraissent de plus en plus indifférents à tout ce qui les entourent, aux événements qui bousculent le monde aux quatre coins de la planète, à notre planète justement, malade par la pollution et le réchauffement climatique, à la pauvreté de près d’un cinquième de la population mondiale, des centaines de millions d’êtres humains qui n’ont même pas accès à l’eau potable, plus près de nous, aux annonces du gouvernement, tout de même un plan de cent milliards d’euros, pour tenter de relancer notre économie très atteinte par les mesures drastiques sanitaires prises pour essayer d’enrayer la propagation de ce virus qui rend fou le monde scientifique, entrainant des déclarations intempestives, contradictoires, anxiogènes, un nouveau pouvoir tyrannique , et face à lui un autre monde qui semble devenir indifférent à tout, qu’il soit résigné ou déchainé ,en réalité , indifférent, c’est le mot qui me parait le plus approprié, acceptant de tout banaliser. J’ai toujours considéré qu’il n’y a pas pire que le sentiment d’indifférence. L’indifférence, à mes yeux, est quelque chose d’effrayant, plus de trace d’amour, de partage, de compassion.
Qui aurait pu imaginer, il y a seulement quelques mois que notre gouvernement allait - devoir et surtout pouvoir- injecter 100 milliards dans l’économie ? Après cet effort de 12 milliards consentis, au forceps, pour calmer les ardeurs revendicatives de ce que l’on a appelé les Gilets jaunes. Il est vrai que 40% de cette somme devrait nous être versés par l’Union européenne par prélèvement sur un fonds exceptionnel de 700 milliards, constitué à la suite de très difficiles négociations.
Ces 100 milliards, juré-promis, doivent impérativement être débloqués dans les 24 prochains mois, mais pour préparer la France à l’horizon 2030.
Ce plan de relance, l’exécutif lui a donné un nom, comme un vulgaire produit commercial France-Relance. Certains économistes déversent déjà leur venin : le gouvernement n’arrivera jamais à injecter ces 100 milliards, c’est trop compliqué, et puis les ministres concernés ont une durée de vie de même pas 18 mois, alors … A cela le premier d’entre eux, Jean Castex, le chef actuel du gouvernement, affirme que si le budget alloué à un ministère n’est pas utilisé, il sera attribué sans appel à un autre ministère plus dynamique, incroyable, mais vrai.
Alors comment est réparti ce plan de relance de 100 milliards, - qui, moi, ne me laisse pas indifférent- ? J’ai noté qu’il s’organise autour de trois axes, avec une part presque égale :
Tout ce qui touche à la transition écologique va bénéficier de 30 milliards.
Pour les domaines de la compétitivité et de l’innovation, on consacrera 34 milliards.
Et enfin, la somme la plus importante ( comme d'habitude) 36 milliards sera utilisée pour les problèmes de cohésion sociale et territoriale.
Ce qui m’a intéressé à l’annonce de ces mesures, c’est que les financements de ces projets sont loin d’être abstraits, ils reposent, au contraire sur des actions à mener très précises, très concrètes.
La lecture de toutes ces mesures est proprement réjouissante.
Peut-être que, pour l’histoire, je m’efforcerai de les reproduire sur mon blog. Je verrai, c’est un peu long, et j’ai bien d’autres travaux en cours, notamment le plus important, aller jusqu’au bout de mon nouveau roman Le cadet des de Fabert, ô combien différent de celui qui vient de sortir en librairie, l’un plein de tendresse et d’humour et l’autre violent et presque insoutenable. Et oui, c’est cela le travail du romancier que je veux être, qui refuse d’être enfermé dans un genre.