Quand la démocratie engendre des situations absurdes, voire scandaleuses. La loi obligeant les candidats à l’élection présidentielle à obtenir au moins 500 parrainages d’élus, - hormis les conseillers municipaux, tous les autres, près de 40.000 sont habilités à délivrer le fameux sésame-, puisqu’ils sont une bonne douzaine, 6000 parrainages suffiraient à tous les satisfaire, mais voilà comme ces parrainages peuvent être consultés librement par n’importe qui de l’entourage de l’élu, celui-ci, ne voulant pas courir le risque d’avoir des ennuis, de se voir reprocher d’avoir parrainé un candidat « indésirable », et de subir de possibles « représailles », préférera ne pas s’engager. D’où le casse-tête voire l’angoisse des candidats qui ont du mal à obtenir leurs parrainages, alors que pour certains ils atteignent de bons scores dans les sondages d’intentions de vote, des pourcentages importants : exemple plus de 15 % pour chacun des deux candidats d’extrêmes droites que sont Marine Le Pen et Éric Zemmour et environ 10 % pour Jean-Luc Mélenchon, candidat de gauche. Il ne reste plus que 3 semaines pour la date limite d’envoi des parrainages et si ces candidats n’obtiennent pas d’ici au 4 mars leurs 500 parrainages, leurs candidatures ne seront plus valides. Une grave anomalie de la démocratie qui obligera les législateurs à revoir cette loi injuste qui constitue une offense à la démocratie, soit en rendant les parrainages secrets, soit en soit en élargissant le socle d’élus habilités à donner leurs parrainages (jusqu’aux conseillers municipaux, par exemple ou un panel d’un millier de simples citoyens).